Mettre en place une taxe pour rendre la ville attractive. Si cela peut paraître contre-intuitif de prime abord, c'est pourtant l'option choisie par la commune de Bastia pour redynamiser son cœur de ville. Lors du Conseil municipal du jeudi 26 septembre, les élus ont voté à l'unanimité la mise en place d'une nouvelle taxe sur les friches commerciales. Cette nouvelle mesure, qui ne concerne que les commerces du centre-ville de Bastia inoccupé depuis plus de deux ans, doit permettre de limiter la vacance en incitant les propriétaires à des murs à installer de nouvelles activités dans leurs locaux.
Un électrochoc pour les propriétaires de murs commerciaux
Depuis 2018, Bastia mène une politique pour redynamiser son centre-ville et attirer de nouveaux commerçants. Après la création de son observatoire du commerce, qui a pour mission de mesurer la vitalité du tissu industriel en centre-ville, la municipalité accélère sa stratégie et veut maintenant faire la chasse aux baux commerciaux laissés à l'abandon. Comme le souligne la première adjointe au maire, Emmanuelle de Gentili, « à Bastia, la vacance est diffuse, ce qui est embêtant pour les autres commerces qui ont un ralentissement de leur activité du fait qu'autour d'eux, à cause des commerces qui sont fermés depuis un an, deux ans, voire une dizaine d'années dans certains cas ». Pour pallier ce problème, la municipalité veut mettre en place une taxe de 20 % sur les locaux commerciaux qui seraient sans activité depuis plus de deux ans à compter du 1er janvier 2025. Si l'addition peut paraître salée, Emmanuelle de Gentili se justifie en indiquant que « depuis 2023, la Ville a mené un travail de sensibilisation auprès des propriétaires des murs commerciaux pour les inciter à louer leur local. Certains propriétaires ont montré un intérêt suite à notre démarche tandis que d'autres sont restés plus silencieux. Mettre une taxe de 20 % dès la première année aura un impact puissant ». Toutefois, si l'absence d'exploitation commerciale est indépendante de la volonté des propriétaires (contentieux ou redressement judiciaire par exemple), la taxe ne sera pas appliquée. Pour l'heure, une cinquantaine de locaux seraient concernés dans le centre-ville, mais ce résultat peut évoluer, la liste définitive n'a pas encore été communiquée par la Direction départementale des finances publiques, avec qui la mairie de Bastia travaille sur ce projet.
Cette proposition n'a pas manqué de faire réagir les membres de l'opposition, notamment en ce qui concerne la liste présentée par la majorité qui n'était pas assez claire. À cette occasion, le conseiller municipal Julien Morganti n'a pas manqué de souligner que le rapport de la mairie semble selon lui mélanger la cause et la conséquence. « S'il y a des locaux vides, c'est parce que le centre-ville n'est pas attractif, et mettre une taxe ressemble à une solution de facilité. Le problème, ce ne sont pas les locaux vides, mais votre stratégie globale d'attractivité. Vous avez fait le choix de taxer, c'est peu ambitieux, mais nous ne pouvons qu'être pour cette décision, au vu de l'enjeu de la vision globale qui manque pour le centre-ville ». En conclusion de cette présentation, et pour faire taire les critiques sur la supposée mort du centre-ville, le maire Pierre Savelli n'a pas hésité à rappeler que « le taux de vacances à Bastia est de 12 %, contre 14 % pour les villes du continent » et que la ville possède « 972 locaux commerciaux sur le centre-ville, ce qui est normalement le cas pour une ville de 80 000 habitants », tandis que le centre ancien de Bastia ne compte que 30 000 personnes.
D'après les premières projections de la municipalité, si cette nouvelle taxe est mise en place, elle pourrait rapporter 18 000€ à la mairie la première année, puis 127 000€ pour la deuxième année.
Un électrochoc pour les propriétaires de murs commerciaux
Depuis 2018, Bastia mène une politique pour redynamiser son centre-ville et attirer de nouveaux commerçants. Après la création de son observatoire du commerce, qui a pour mission de mesurer la vitalité du tissu industriel en centre-ville, la municipalité accélère sa stratégie et veut maintenant faire la chasse aux baux commerciaux laissés à l'abandon. Comme le souligne la première adjointe au maire, Emmanuelle de Gentili, « à Bastia, la vacance est diffuse, ce qui est embêtant pour les autres commerces qui ont un ralentissement de leur activité du fait qu'autour d'eux, à cause des commerces qui sont fermés depuis un an, deux ans, voire une dizaine d'années dans certains cas ». Pour pallier ce problème, la municipalité veut mettre en place une taxe de 20 % sur les locaux commerciaux qui seraient sans activité depuis plus de deux ans à compter du 1er janvier 2025. Si l'addition peut paraître salée, Emmanuelle de Gentili se justifie en indiquant que « depuis 2023, la Ville a mené un travail de sensibilisation auprès des propriétaires des murs commerciaux pour les inciter à louer leur local. Certains propriétaires ont montré un intérêt suite à notre démarche tandis que d'autres sont restés plus silencieux. Mettre une taxe de 20 % dès la première année aura un impact puissant ». Toutefois, si l'absence d'exploitation commerciale est indépendante de la volonté des propriétaires (contentieux ou redressement judiciaire par exemple), la taxe ne sera pas appliquée. Pour l'heure, une cinquantaine de locaux seraient concernés dans le centre-ville, mais ce résultat peut évoluer, la liste définitive n'a pas encore été communiquée par la Direction départementale des finances publiques, avec qui la mairie de Bastia travaille sur ce projet.
Cette proposition n'a pas manqué de faire réagir les membres de l'opposition, notamment en ce qui concerne la liste présentée par la majorité qui n'était pas assez claire. À cette occasion, le conseiller municipal Julien Morganti n'a pas manqué de souligner que le rapport de la mairie semble selon lui mélanger la cause et la conséquence. « S'il y a des locaux vides, c'est parce que le centre-ville n'est pas attractif, et mettre une taxe ressemble à une solution de facilité. Le problème, ce ne sont pas les locaux vides, mais votre stratégie globale d'attractivité. Vous avez fait le choix de taxer, c'est peu ambitieux, mais nous ne pouvons qu'être pour cette décision, au vu de l'enjeu de la vision globale qui manque pour le centre-ville ». En conclusion de cette présentation, et pour faire taire les critiques sur la supposée mort du centre-ville, le maire Pierre Savelli n'a pas hésité à rappeler que « le taux de vacances à Bastia est de 12 %, contre 14 % pour les villes du continent » et que la ville possède « 972 locaux commerciaux sur le centre-ville, ce qui est normalement le cas pour une ville de 80 000 habitants », tandis que le centre ancien de Bastia ne compte que 30 000 personnes.
D'après les premières projections de la municipalité, si cette nouvelle taxe est mise en place, elle pourrait rapporter 18 000€ à la mairie la première année, puis 127 000€ pour la deuxième année.