Bastia : La STC et la CGT s'opposent à la nouvelle réorganisation du bureau de poste de Saint-Nicolas

Le bureau de Poste de Bastia Saint-Nicolas dans la tourmente. Le Syndicat des travailleurs Corses (STC) et la Confédération générale du Travail (CGT) Poste de Haute-Corse, ont tenu avec l'ensemble du personnel, une conférence de presse intersyndicale à l'extérieur du plus grand bureau de poste de Haute-Corse. La raison de ce rassemblement s'appuyait principalement sur un changement de la gestion générale où les conditions de travail des employés seraient affectées. Cet établissement doit faire l'objet d'une réorganisation prévue le 1ᵉʳ juillet. Tout d'abord, une fermeture méridienne va être mise en place par manque d'effectif "voulu par la Poste" selon les syndicats. Ceux-ci avaient proposé de mettre 14 agents à contribution. La direction régionale des services postaux de Corse a refusé. "La Poste a proposé un scénario avec 13 positions, mais celui-ci ne permet pas à l'établissement de rester ouvert entre 12 heures et 14 heures. La direction fait travailler les employés en flux tendu, s'il y a un congé ou un accident de la vie, les agents devront travailler en service dégradé et cela n'est pas audible", pointe avec force, Julien Perraudin, secrétaire général CGT Poste de Haute-Corse.

 

Les deux organisations syndicales revendiquent également, le maintien de l'ouverture des bureaux annexes à l'agence de Saint-Nicolas. À savoir celui de Place d'armes, de l'Annonciade, de Pietranera et de Ville-di-Petrabugnu, pour ne pas sanctionner les clients. Ces bureaux sont menacés de fermeture hebdomadaire. En effet, les personnes qui partent en congés en juillet et en août, ne sont pas remplacées par la direction. Toujours selon la STC et la CGT Poste Haute-Corse, cette décision de la Poste subvient après une analyse de la diminution fréquentation en saison estivale.  Actuellement, les portes des agences de l'Annonciade et de Pietranera sont clauses. Une partie du personnel dénonce une défaillance du service public. Tout comme Marie-Hélène Padovani, maire de San Martinu-di-Lota : "Je m'inquiète pour ma commune, Pietranera est un gros bourg. On demande aux communes de créer du service public de proximité et aujourd'hui, ce principe, incarné par la Poste, parle plus de rendement que de service".

"Nous sommes là aujourd'hui pour mettre un coup d'arrêt", réagissent les syndicats. Le principe d'équilibre, prôné par la Poste entre la vie personnelle et professionnelle des salariés, ne serait pas respecté aux yeux du STC et de la CGT Poste Haute-Corse. Ce qui induit une vive réaction face à ce potentiel manque de considération. "Il y a eu des mois de discussions avant, la direction ne nous a pas entendus et le dernier recours, c'est la grève". Pour Julien Perraudin, secrétaire générale CGT poste de Haute-Corse, le constat est sans appel, la grève est inévitable. Un préavis de grève a été déposé ce jour du 11 juin. Il prendra effet le lundi 17 juin pour une durée indéterminée pour "faire valoir les revendications légitimes des personnels du secteur". Les organisations syndicales et les employés espèrent tout de même des négociations de la part de la direction de l'agence et de la direction régionale.