Elle représente déjà 40% du prix pour un vol domestique. Et pourtant la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) pourrait connaître une envolée importante au cours des prochains mois. Afin de ramener le déficit public à 5% en 2025, le gouvernement fait en effet actuellement la chasse aux économies et aux nouvelles recettes. Dans le cadre du projet de loi de finances 2025, le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Antoine Armand, a ainsi annoncé le 11 octobre dernier qu’un amendement viendrait acter une hausse de cette taxe créée par Jacques Chirac en 2006, initialement pour financer l’organisation Unitaid, chargée de l’achat de médicaments pour les pays en voie de développement. « L’augmentation sera mesurée, mais il nous apparaît normal et légitime que ceux qui voyagent beaucoup en avion contribuent davantage aux investissements que nous avons à faire pour la transition écologique », a-t-il expliqué. Selon la Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers (FNAM), la TSBA pourrait cependant passer de 460 millions annuels aujourd’hui, à 1,5 milliard d’euros en 2025. Une augmentation sans précédent qui se répercutera fatalement sur le coût supporté par les passagers.
De quoi susciter une certaine inquiétude en Corse, notamment lorsque l’on sait que la CPAM enregistre chaque année environ 26 000 déplacements sur le continent pour raison médicale. Des traversées qui se font dans « leur immense majorité en avion », souligne Inseme qui entend de facto dénoncer cette perspective d’augmentation. « Cette décision, si elle était adoptée de manière uniforme sur tout le territoire dans le cadre d’un effort pour atténuer le déficit public, serait particulièrement injuste et pénalisante pour la Corse, seule région dépourvue de CHU », déplore l’association. Arguant que les Corses sont en effet nombreux à ne pas avoir « d’autre choix que de prendre l’avion », Inseme rappelle que « dans ces cas-là, la contrainte de devoir accéder à des soins hors de l’île vient s’ajouter au combat contre la maladie ». « Toutes les familles corses savent ce que cela implique en termes de fatigue, de difficultés logistiques et de surcoûts financiers. C’est le cas notamment pour le transport des accompagnateurs non pris en charge par l’assurance maladie qui sont à la charge des familles », insiste l’association en martelant : « La problématique liée aux déplacements médicaux contraints qu’elles doivent subir pèse déjà suffisamment lourd sur les familles que nous accompagnons. Avec elles, nous refusons de subir une triple peine ».
De quoi susciter une certaine inquiétude en Corse, notamment lorsque l’on sait que la CPAM enregistre chaque année environ 26 000 déplacements sur le continent pour raison médicale. Des traversées qui se font dans « leur immense majorité en avion », souligne Inseme qui entend de facto dénoncer cette perspective d’augmentation. « Cette décision, si elle était adoptée de manière uniforme sur tout le territoire dans le cadre d’un effort pour atténuer le déficit public, serait particulièrement injuste et pénalisante pour la Corse, seule région dépourvue de CHU », déplore l’association. Arguant que les Corses sont en effet nombreux à ne pas avoir « d’autre choix que de prendre l’avion », Inseme rappelle que « dans ces cas-là, la contrainte de devoir accéder à des soins hors de l’île vient s’ajouter au combat contre la maladie ». « Toutes les familles corses savent ce que cela implique en termes de fatigue, de difficultés logistiques et de surcoûts financiers. C’est le cas notamment pour le transport des accompagnateurs non pris en charge par l’assurance maladie qui sont à la charge des familles », insiste l’association en martelant : « La problématique liée aux déplacements médicaux contraints qu’elles doivent subir pèse déjà suffisamment lourd sur les familles que nous accompagnons. Avec elles, nous refusons de subir une triple peine ».
« Ceux qui voyagent beaucoup»
En Corse ce sont les proches qui se relaient au chevet d’un enfant hospitalisé pendant des mois à Marseille, Nice ou Paris pour lutter contre un cancer qui ne peut pas être pris en charge sur l’île
Cette hausse serait injuste.
Non à la triple peine https://t.co/M8NHZKZkyw
— Laetitia - INSEME (@LaetitiaCucchi) October 17, 2024
Dans ce droit fil, INSEME appelle à « une prise en compte de la situation sanitaire spécifique de la Corse » et appelle les parlementaires insulaires à se mobiliser à ses côtés afin que le gouvernement revoie ce projet et que cette mesure ne s’applique pas à la Corse. Un point déjà défendu par Stéphane Lenormand, député de Saint-Pierre et Miquelon et président du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires, qui a d’ores et déjà déposé un amendement pour l’augmentation de la TSBA ne s’applique pas aux territoires d’Outre-mer et à la Corse. Son collègue Paul-André Colombani, député de la 2ème circonscription de Corse-du-Sud, a pour sa part fustigé une taxe « d’autant plus injuste qu’elle a été détournée de sa destination initiale et sert désormais principalement au financement d’infrastructures ferroviaires dont la Corse et les Outre-mer ne bénéficient pas ».
La taxe de solidarité sur les billets d'avion, dite "taxe Chirac", est d'autant plus injuste qu'elle a été détournée de sa destination initiale et sert désormais principalement au financement d'infrastructures ferroviaires dont la Corse et les Outre-mer ne bénéficient pas.… https://t.co/dRhwOZUj4p
— Paul-André Colombani (@pacolombani) October 16, 2024