Les hommes du CEPPOL de la Marine Nationale ont formé les pêcheurs bonifaciens à l'utilisation de chaluts récupérateurs d'hydrocarbures lourds, mercredi sur le port d'Ajaccio. (Photo : Yannis-Christophe Garcia)
Faire des pêcheurs le premier maillon d’action dans la lutte contre les pollutions maritimes : tel était l’objectif des hommes du Centre d’Expertises Pratiques de Lutte Antipollution (CEPPOL) de la Marine Nationale, qui, dans le cadre du plan RAMOGEPOL 2013, ont formé des pêcheurs bonifaciens (mais également les hommes de la réserve naturelle de Scandola et du parc marin de Bonifacio) à l’utilisation de chaluts récupérateurs d’hydrocarbures lourds, d’agglomérats ou d’algues. L’opération s’est déroulée en deux temps, mercredi sur le port d’Ajaccio puis à bord du bâtiment de soutien, d'assistance et de dépollution (BSAD) Jason.
Ecoutez Yohann Philippot, Technicien au CEPPOL de la Marine Nationale, présenter les caractéristiques techniques du dispositif des chaluts récupérateurs
Ecoutez Yohann Philippot, Technicien au CEPPOL de la Marine Nationale, présenter les caractéristiques techniques du dispositif des chaluts récupérateurs
Interview de Yohann Philippot.MP3 (2.2 Mo)
La formation des pêcheurs à la lutte contre la pollution maritime. (Photos : Yannis-Christophe Garcia)
Une capacité de récupération de 2 à 7 tonnes d’hydrocarbures selon les modèles
Dans un premier temps, les pêcheurs ont été formés au déploiement des chaluts récupérateurs de type Thomsea sur le môle croisière du port de commerce d’Ajaccio.
Ces chaluts (inventés par un pêcheur) dont les capacités de ramassage et de stockage varient d’environ 7 tonnes (d’équivalent en galettes de pétrole) pour le grand modèle (utilisation côtière et hauturière) et d’environ 2 tonnes pour le petit modèle (utilisation portuaire et côtière), sont conditionnés dans des caisses qui seront chargées directement à bord des navires de pêche.
En cas de pollution, les pêcheurs n’auront qu’à les gonfler, les accrocher à leur système de mise à la mer, puis les laisser glisser à l’eau afin d’encercler la nappe polluante et l’emprisonner. Une fois bloquée dans ces chaluts, les substances polluantes sont ensuite prises en charge et transférées vers un navire récupérateur spécialisé de la Marine Nationale.
Ecoutez également Jean-Marie Dominici, conservateur de la réserve naturelle de Scandola, s’exprimer sur les enjeux de ce dispositif de lutte contre la pollution
Interview de Jean-Marie Dominici.mp3 (4.15 Mo)
Les pêcheurs, premier maillon essentiel de la chaîne de lutte contre la pollution maritime
Une mise en pratique qui s’est d’ailleurs réalisée grandeur nature, dans le cadre de l’exercice RAMOGEPOL 2013 qui s’est déroulé tout au long de la journée de jeudi dans les bouches de Bonifacio. Pour simuler au mieux une pollution d’hydrocarbures, plusieurs tonnes d’écorces de riz (entièrement biodégradables) ont été larguées en mer. A la charge de l’ensemble des moyens de lutte sur site de récupérer ce simulacre de catastrophe maritime afin de protéger les littoraux Corses et Sardes.
Une formation des pêcheurs à cette lutte de première urgence contre la pollution qui pourrait s’avérer bien utile en cas de problème sur les diverses zones maritimes concernées par le plan RAMOGEPOL. Car les professionnels de la pêche sont présents en mer tout au long de l’année, de jour comme de nuit, et sont bien souvent les premiers témoins qui donnent l’alerte lorsque une pollution survient sans prévenir le long des côtes ou au large.
Ecoutez enfin Pierre-Louis Ferrero, patron pêcheur à Bonifacio, livrer ses premières impressions sur la formation
Une mise en pratique qui s’est d’ailleurs réalisée grandeur nature, dans le cadre de l’exercice RAMOGEPOL 2013 qui s’est déroulé tout au long de la journée de jeudi dans les bouches de Bonifacio. Pour simuler au mieux une pollution d’hydrocarbures, plusieurs tonnes d’écorces de riz (entièrement biodégradables) ont été larguées en mer. A la charge de l’ensemble des moyens de lutte sur site de récupérer ce simulacre de catastrophe maritime afin de protéger les littoraux Corses et Sardes.
Une formation des pêcheurs à cette lutte de première urgence contre la pollution qui pourrait s’avérer bien utile en cas de problème sur les diverses zones maritimes concernées par le plan RAMOGEPOL. Car les professionnels de la pêche sont présents en mer tout au long de l’année, de jour comme de nuit, et sont bien souvent les premiers témoins qui donnent l’alerte lorsque une pollution survient sans prévenir le long des côtes ou au large.
Ecoutez enfin Pierre-Louis Ferrero, patron pêcheur à Bonifacio, livrer ses premières impressions sur la formation
Interview de Pierre-Louis Ferrero.mp3 (2.98 Mo)
Yannis-Christophe GARCIA
SAVOIR +
Voir également nos précédents articles sur le plan RAMOGEPOL 2013 de lutte contre la pollution maritime
http://www.corsenetinfos.fr/France-Italie-Espagne-et-Monaco-unies-dans-la-lutte-contre-la-pollution-maritime_a5495.html
http://www.corsenetinfos.fr/Albert-de-Monaco-Mon-pere-voulait-preserver-les-espaces-naturels-maritimes-mediterraneens_a5497.html
SAVOIR +
Voir également nos précédents articles sur le plan RAMOGEPOL 2013 de lutte contre la pollution maritime
http://www.corsenetinfos.fr/France-Italie-Espagne-et-Monaco-unies-dans-la-lutte-contre-la-pollution-maritime_a5495.html
http://www.corsenetinfos.fr/Albert-de-Monaco-Mon-pere-voulait-preserver-les-espaces-naturels-maritimes-mediterraneens_a5497.html