Corse Net Infos - Pure player corse
Corse Net Infos Corse Net Infos

CorseNetInfos


Airbags Takata défectueux : interdiction immédiate de circulation en Corse pour les véhicules à risque


VL le Jeudi 26 Juin 2025 à 16:07

La Corse fait partie des zones jugées les plus exposées au risque lié aux airbags Takata, en raison de son climat chaud et humide. Depuis le 18 juin, le ministère des Transports a étendu à l’île la procédure dite de « stop drive », qui interdit immédiatement la circulation de tous les véhicules équipés de ces dispositifs potentiellement dangereux. Cette mesure, qui s’applique "quelle que soit l’année de fabrication du véhicule", concerne tous les modèles identifiés comme à risque par les constructeurs.



Photo pixels
Photo pixels

Depuis le 18 juin, tous les véhicules équipés d’airbags Takata à risque sont soumis à une interdiction de circulation immédiate en Corse. Une décision du ministère des Transports qui s’inscrit dans une série de mesures renforcées à l’échelle nationale, après le décès d’une automobiliste à Reims le 11 juin, causé par l’explosion de l’un de ces dispositifs. En cause : une technologie d’airbag utilisant du nitrate d’ammonium sans agent stabilisant, sensible à la chaleur et à l’humidité. Dans certaines conditions, le gonfleur peut exploser et projeter des fragments métalliques dans l’habitacle. Bilan en France : 18 morts, dont 16 en Outre-mer, et 25 blessés.


Une mesure ciblée sur la Corse
Les zones jugées à risque – Corse et Outre-mer – sont les premières concernées. En raison de leur climat chaud et humide, tous les véhicules équipés d’airbags Takata de ce type y sont frappés d’une procédure dite « stop drive » : l’interdiction formelle de circuler jusqu’au remplacement du dispositif. Cette mesure concerne toutes les années de fabrication.

Ailleurs en métropole, seuls les véhicules produits avant 2011 sont concernés. Le ministère a aussi ordonné un rappel général de 600 000 véhicules supplémentaires, portant à 2,5 millions le nombre total de voitures à vérifier. Sur ce total, 1,7 million sont désormais interdites de circulation.

Dans l’attente d’un arrêté qui précisera les obligations des constructeurs, le ministère assure que chaque automobiliste concerné pourra bénéficier d’une solution de mobilité : prêt de véhicule ou prise en charge d’une location. Une priorité, souligne le ministère, à l’approche des congés estivaux. L’objectif affiché d'inciter les propriétaires à faire vérifier leur voiture sans délai, tout en contraignant les constructeurs à accélérer les réparations. « Cette décision vise à adresser un message clair et ferme aux constructeurs », a indiqué le ministère.

Philippe Tabarot, ministre chargé des Transports, a exigé dès la mi-juin le rappel de tous les véhicules équipés de la technologie Takata à risque, quel que soit leur âge. Ce rappel vient s’ajouter à la procédure d’immobilisation immédiate des modèles Citroën C3 et DS3 déjà engagée depuis février. Une mission d’inspection est toujours en cours. Ses conclusions, attendues dans les prochaines semaines, pourraient déboucher sur de nouvelles mesures. Un arrêté ministériel est en préparation pour renforcer les obligations des constructeurs et fixer des délais précis de réparation.


Quelles sont les marques concernée ?

Quels sont les modèles concernés ?

La liste des véhicules concernés par les airbags Takata défectueux repose sur les évaluations de risque fournies par les constructeurs, indique le ministère. "Elle inclut actuellement plusieurs modèles de grandes marques, équipés d’airbags utilisant du nitrate d’ammonium, identifiés comme potentiellement dangereux." Cette liste reste toutefois évolutive : les analyses menées par les fabricants sont régulièrement mises à jour, y compris pour les véhicules équipés d’airbags contenant des agents déshydratants censés ralentir le vieillissement du dispositif. 

​Cliquez ici pour retoucher la liste