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Aéroport d'Ajaccio : L'homme contrôlé avec une arme cachée dans son bagage incarcéré


Angelina Rosano le Jeudi 9 Novembre 2023 à 19:20

L'homme contrôlé mardi dernier avec une arme de poing de calibre 22 dans sa valise à l'aéroport d'Ajaccio a été placé en détention provisoire et sera jugé le 22 décembre prochain.



Photo Michel Luccioni
Photo Michel Luccioni
L'individu contrôlé mardi matin à l'aéroport d'Ajaccio en possession d'une arme de poing dissimulée dans sa valise a été placé en détention provisoire ce jeudi 9 novembre, indique le parquet d'Ajaccio. Le mis en cause, en garde à vue depuis 48 heures, sera renvoyé devant le tribunal correctionnel pour une audience programmée le 22 décembre prochain.

L'incident s'est produit le 8 novembre vers 6h30 alors que le passager, un cadre de la Chambre de Commerce d'Ajaccio coordinateur des ports et aéroports de la CCI de Corse-du-Sud,, s'apprêtait à embarquer. L'alarme du poste d'inspection au point de contrôle des bagages a retenti, révélant la présence d'une arme de poing de calibre 22 dissimulée dans le double fond d'un bagage. À la suite de cette découverte, l'homme a quitté les lieux, mais s'est ultérieurement rendu au commissariat d'Ajaccio.

Une enquête pour "port et transport illégal d'une arme" a été ouverte par le parquet, entraînant la mise en garde à vue de l'individu, suivi de son incarcération en vue de sa comparution devant le tribunal. Son avocat, Me Dominique Paolini, a indiqué à l'AFP avoir fait appel de son placement en détention provisoire.

Condamné pour meurtre en 2004 En octobre 2004, ce cadre de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) avait été condamné avec un autre accusé, Jean-Pierre Bona, par la cour d'assises spéciale de Paris à 13 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'un nationaliste corse, Noël Sargentini, en août 1995, lors de la «guerre fratricide» qui avait opposé deux factions rivales du nationalisme corse : le Mouvement pour l'autodétermination (MPA) et la Cuncolta. Les deux hommes s'étaient constitués prisonniers en janvier 2000.
Jugés en octobre 2004, ils avaient été condamnés pour le meurtre de Sargentini, ainsi qu'une tentative sur sa compagne Dominique Biancardini. Le 31 août 1995, Jean-Pierre Bona et Jean André Simonetti, militants du MPA, avaient croisé à très faible allure sur une route de Corte (Haute-Corse) Dominique Biancardini et Noël Sargentini. Les deux premiers ont expliqué déceler alors dans l'attitude des seconds «des gestes de provocation». Ils s'étaient arrêtés, étaient descendus de voiture, armés, pour discuter. Puis, la fusillade avait éclaté. La défense des deux hommes avait mis en avant la légitime défense et plaidé l'acquittement.