À Murato, la charcuterie Flori a fêté ses trente ans

C’est en grande pompe que la charcuterie Flori a fêté ses trente ans, le 27 août dernier, à Murato. Du président de l’Exécutif Gilles Simeoni au sénateur de Haute-Corse Paulu-Santu Parigi, en passant par les maires de Muratu et Rutali, sans oublier clients, famille et amis, tous avaient fait le déplacement pour célébrer l’évènement, sur le site de l’entreprise.
 
L’occasion pour le charcutier autodidacte Pascal Flori, d'abord destiné à une carrière de footballeur, de revenir sur les moments marquants de la vie de l’entreprise, qu'il qualifie volontiers de « familiale ». Si les travaux de construction de l'unité de production de charcuterie artisanale s'ouvrent en 1989, ce n’est que trois années plus tard, en 1992, que débute réellement l’aventure, date à laquelle l’outil devient enfin opérationnel. La fabrication et la commercialisation peuvent donc véritablement commencer.
 
En 1995, Pascal Flori mise sur un élevage « unique en Corse », de type plein air en semi-liberté. « Les animaux sont dans de grands parcs fermés avec une surveillance sanitaire, un plan d’alimentation contrôlé et conditions de reproduction maîtrisée », détaille l’entreprise dans un communiqué de presse. L’année suivante, le chef d’entreprise introduit une nouvelle méthode de salage, qui réduit de moitié la teneur en sel. « Une innovation technologique primée par l’Agence nationale de valorisation de la recherche (ANVAR) », souligne ce même document.

En 1997, le travail scientifique se poursuit, puisque Pascal Flori s'engage dans une collaboration avec l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) sur l’impact de l’alimentation des animaux en châtaignes sur le taux de lipides. En 2001, la SARL San Michele est créée : c’est une année de « structuration, d’investissement et de développement pour l’entreprise ». Pascal Flori décide alors de travailler avec les régions réputées en charcuterie : Italie, Espagne, Pays Basque ou encore Pyrénées. « Autant de visites d’exploitations et d’échanges avec leurs gérants ayant constitué une fructueuse exploration d’un monde dont la force était d’avoir su allier méthodes ancestrales et technologies modernes », explique Pascal Flori, toujours dans le communiqué.
 
2013 constitue une des dernières étapes marquantes de l'histoire de l'entreprise, avec la mise en place d’un outil de production « permettant d’accéder à un travail plus minutieux, à un paramétrage de la chaîne de production totalement maîtrisé avec une marge d’erreur proche de zéro : combinaison d’un procédé high tech et de la tradition ».
 
Forte de ses trente années d’existence, l’entreprise ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle affiche désormais un triple objectif : « se développer en Corse car la marge de progression potentielle est importante, conforter ses positions sur le Continent et conquérir de nouveaux marchés en Europe ».