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À Lozzi, Marcel Flori cultive l’amour de l’élevage et du bon veau à la broche


Mario Grazi le Jeudi 10 Août 2023 à 10:52

Après avoir cumulé plusieurs métiers dans différents secteurs, Marcel Flori, 35 ans, a fait le choix de s’installer comme éleveur à Lozzi, dans le village natal de sa famille où la tradition de vacher est bien ancrée. Et son veau, élevé de manière traditionnelle, est recherché par les amateurs de bonne viande.



C’est en 2017 que Marcel Flori a décidé de suivre la tradition familiale en créant son exploitation d’éleveur bovin à Lozzi, village niolin de sa famille. « Lorsque vous avez une famille comme la mienne et que vous choisissez de travailler pour vous, la seule possibilité qui s’offre à vous c’est l’élevage bovin », explique le jeune agriculteur. Certes un métier difficile pour lequel il s’est investi et a appris sur le tas avec les précieux conseils prodigués par son père Jean-Marie. « J’ai commencé avec 10 vaches à Lozzi, avant d’agrandir mon cheptel et de m’installer avec ma femme en Balagne en 2019, dans les plaines du Reginu. L’été, bien sûr, mes animaux rejoignent la fraîcheur de Lozzi et ses pâturages verdoyants ».

Les premières années, Marcel s’est concentré sur les méthodes traditionnelles d’élevage : « Les premières années j’ai élevé toutes les femelles tandis que je produisais de la viande avec les mâles pour arriver aujourd’hui à un cheptel intéressant ce qui me permet aussi de faire de la viande avec les femelles. Les animaux sont élevés en liberté dans de vastes terrains bien clôturés.  Les veaux sont nourris sous la mère jusqu’à 4 ou 5 mois. Je sépare ensuite les femelles que je vais élever et les mâles destinés à la viande pour qu’ils arrêtent de téter. Et ils sont parqués dans de petits enclos pour l’engraissement avec de la nourriture 24 heures sur 24. Cette année est une belle saison en montagne, car il a beaucoup plu en mai et juin ce qui fait qu’elles se développent sur des pâturages riches en nourriture. C’est l’idéal pour moi. À l’inverse, l’an passé c’était un peu plus compliqué, car elles sont redescendues plus vite des estives. L’hiver, les bêtes sont nourries à l’aliment et au foin tous les jours. Les vaches sont croisées corses », développe Marcel Flori.
 

Une viande grasse et bien persillée
Et les amateurs de très bonne viande ne s’y trompent pas lorsqu’ils découvrent, entre autres, ces côtes de veau bien grasses et persillées à merveille. L’éleveur fait aussi la différence en proposant des veaux jeunes à 8 mois maximum pour un poids de 120 kg, « je peux avoir des poids parfois supérieurs en fonction de la génétique, c’est à dire avec une belle vache et un beau taureau du Limousin comme celui que j’ai je peux sortir un veau à 130 voire même 150 kg, comme ce fut le cas dernièrement. Le veau avait tété plus longtemps sous la mère et s’était développé davantage que les autres ». Cuites, elles dégagent en bouche une saveur exceptionnelle mélangeant les goûts de l’herbe fraîche et du foin. 

Les bouchers du centre-Corse, tout comme les particuliers, sont en perpétuelle attente de cette viande des plus goûteuse. Et pour mieux faire connaître encore son produit d’exception, Marcel Flori fait le choix de proposer également un veau cuit à la broche. « J’avais de très bons retours de la part des clients et me suis dit que proposer un veau à la broche lors de grandes occasions serait une autre façon de mettre mon produit en valeur. C’est une façon aussi d’être encore plus proche du client en prosant sur mesure. Je n’aime pas gaspiller la viande et donc pour un événement qui va rassembler, par exemple, 60 personnes je conseille à mes clients de ne prendre qu’une moitié ». Et même si cela lui demande davantage de travail encore, Marcel Flori va prendre son temps pour préparer la braise et cuire son veau durant près de 20 heures ou plus, en fonction du poids de l’animal, « et je dois remercier mon père ainsi que mes amis qui m’aident à mener à bien mon projet ».
 


Une cuisson lente au cours de laquelle Marcel va l’arroser d’eau salée tous les quarts d’heure en le badigeonnant toutes les heures d’une marinade à partir d’herbes spécifiques produites par son épouse. Cette marinade est étalée minutieusement avec un bouquet de romarin donnant à la viande un goût un peu épicé et sucré, « j’essaye de faire quelque chose d’équilibrer entre l’eau salée et la marinade, dont je vais garder le secret. Les retours en direct font plaisir et m’incitent à poursuivre ».


Contact : 06.35.23.40.17.