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​Biguglia : Au salon BÂTÉCO, repenser nos modes de construction sous le signe de la transition écologique


Cécile Orsoni le Dimanche 2 Juin 2024 à 12:38

Le 6 et 7 juin prochain, le conseil d'architecture, d'urbanisme et de l’environnement inaugure le salon BÂTÉCO, « Custruimu per L’Avvene », à l’espace Carlu Rocchi de Biguglia. L’occasion de repenser nos modes de construction et de faire échanger professionnels et grand public autour de la question de la transition écologique.



Jean Charles Giabiconi, président du CAUE de Corse, Evelyne Galloni D’Istria, vice présidente du CAUE de Corse, Hervé Valdrighi, conseiller territorial, Stéphanie Grimaldi, directrice du CAUE de Corse
Jean Charles Giabiconi, président du CAUE de Corse, Evelyne Galloni D’Istria, vice présidente du CAUE de Corse, Hervé Valdrighi, conseiller territorial, Stéphanie Grimaldi, directrice du CAUE de Corse
Pour la première fois depuis sa création, le CAUE (Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l’environnement) organise un salon dédié à l’écoconstruction et à l’écorénovation en Corse. Élaboré en partenariat avec la Collectivité de Corse, il se tiendra le 6 et 7 juin prochain, à l’espace culturel Carlu Rocchi à Biguglia ainsi que sur la place du marché couvert. « Une impérieuse nécessité et une évidence », selon Jean-Charles Giabiconi, président du CAUE de Corse, qui explique : « Aujourd’hui, il y a une prise de conscience auprès des particuliers et des institutionnels qu’il faut réorienter la construction ou la rénovation de manière vertueuse et accélérer ainsi la transition écologique et énergétique sur notre territoire. » Ce salon, qui se veut un moment convivial d’échange et de partage, va accueillir environ 80 exposants, essentiellement des entreprises qui agissent dans le secteur de la rénovation énergétique, mais aussi des financiers, des élus et des institutionnels, eux-mêmes décideurs de l’aménagement du territoire. « Pendant deux jours, sur un même lieu, les particuliers peuvent avoir accès à toutes les informations nécessaires à leur projet de construction ou de rénovation. » précise-t-il.

Pour faciliter ce dialogue, professionnels et publics sont invités à se réunir autour de quatre tables rondes. Le jeudi 6 juin, les deux conférences seront dédiées à l’architecture. La première table ronde questionnera la manière de bâtir sans créer d’impact environnemental, avec notamment l’utilisation de matériaux géosourcés et biosourcés comme, par exemple, les constructions en liège. Stéphane Venturini, propriétaire de la distillerie Mavela, évoquera l’installation de containers mobiles biosourcés dans le domaine de l’agriculture. La deuxième table ronde, qui se déroulera en lien avec l’agence de l’urbanisme, tentera de définir ce qu’est un bâtiment performant et comment développer l’énergie solaire thermique et photovoltaïque en intégrant davantage les panneaux solaires au niveau architectural.

 

Des prestations plus écologiques

La journée du vendredi 7 juin est dédiée aux élus. La première table ronde abordera la question de l’adaptation des espaces publics sous les effets du changement climatique, avec la notion de lutte contre les îlots de chaleur urbains et la politique des rafraîchissements des villes. Sera notamment présent Arnault Trac, chargé de déploiement Plus frais ma ville à l’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l’énergie).

L’après-midi, la table ronde a pour sujet la loi climat et résilience du 21 août 2021. Maître Louis Ribiere et Maître Patrice Vaillant, deux avocats enseignants, viendront apporter des détails concrets sur cette loi et expliqueront aux maires comment conduire des projets de développement dans leur commune tout en optimisant le foncier. L’occasion, également, de mettre en relation des acteurs économiques insulaires qui tentent de développer leur part de marché avec des décideurs publics : « En Corse, il y a un véritable savoir-faire et une volonté d’agir. On se rend compte que dans tous les secteurs du bâtiment, les entreprises souhaitent se mettre au service d’une prestation plus écologique. Ce n'est qu'un début », conclut avec optimisme Jean-Charles Giabiconi.