
Concrètement, les deux classes de grande section compteront 15 élèves chacune, au lieu des 30 habituels. Une mise en place qui a conduit à quelques travaux et aménagements, comme l’explique Jocelyne Tomi, directrice de l’établissement : « Le dédoublement de la classe de grande section bilingue est une chance, qui va nous permettre d’avoir des effectifs réduits et de pouvoir mettre en place un enseignement plus personnalisé pour les enfants, avec plus de temps et d’étayage. Nous avions une deuxième classe libre, qui servait plutôt de rangement, et il a juste fallu l’aménager. La mairie d’Ajaccio a été très réactive et nous avons pu faire les travaux durant les vacances estivales afin d’être prêts aujourd’hui. »
Le dédoublement des classes de grande section (GS), initié en 2021 après ceux des cours préparatoires (CP) et des cours élémentaires de 1re année (CE1) en éducation prioritaire, vise à ne pas transformer des inégalités sociales en inégalités scolaires. Ces classes, bénéficiant d’un encadrement renforcé, donnent aux élèves plus de temps pour apprendre et aux professeurs, qui s’engagent dans ce projet pédagogique, plus de temps pour s’assurer que chaque élève maîtrise les savoirs et les compétences nécessaires pour réussir à l’école élémentaire. La réduction des écarts constatés aux évaluations nationales de CP entre les élèves de l’éducation prioritaire et ceux hors éducation prioritaire est un objectif qui est en train d’être atteint.
La rénovation des écoles : un budget d’un million d’euros annuel pour la Ville d’Ajaccio
Pour Stéphane Sbraggia, « cette rentrée est aussi l’occasion de faire un point sur les travaux réalisés tout au long de l’été. La Ville d’Ajaccio compte 32 écoles, dont certaines sont assez anciennes et nécessitent des travaux d’entretien et de rénovation. Nous sommes ici dans une école située en zone prioritaire avec une mesure de dédoublement de classes pour améliorer l’enseignement et le confort de nos élèves. Nous avons aussi réalisé des travaux de climatisation. Il était important pour nous d’être présents et de montrer l’engagement de la commune sur ces questions. Cela représente un coût d’entretien et de travaux de près d’un million d’euros annuel, avec un budget en constante augmentation. Nous réfléchissons également à la réorganisation spatiale de l’implantation de nos écoles pour une meilleure qualité de vie de quartier. C’est un point très important d’ancrage sociétal sur notre territoire. »
La création d’une école élémentaire dans le quartier est d’ailleurs à l’étude.
