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​Le CIDFF de Haute-Corse fête la journée de la femme comme il se doit à Bastia


Florian Cadu le Jeudi 8 Mars 2018 à 15:37

A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) de Haute-Corse a proposé une matinée de discussions dans ses locaux de Bastia. Afin d’informer, échanger et débattre sur plusieurs thématiques liées à la cause féminine, tout en continuant le combat en faveur de l’égalité des sexes.



Le calendrier 2018 indiquait la date du 8 mars ce jeudi, date de la journée internationale des droits de la femme. Alors, il fallait marquer le coup au Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF). C’est pourquoi l’association a organisé ce jeudi matin un temps d’échange autour de la condition féminine ouvert à tous ceux qui souhaitaient y participer. Une vingtaine de personnes (dont un seul homme) se sont ainsi réunies dans les locaux du CIDFF de Haute-Corse situés à Bastia, rue Sainte-Catherine. Pendant deux heures, chacun a pu donner son point de vue et discuter sur de nombreuses thématiques.

« Pour nous, c’était un moyen d’informer et de montrer notre solidarité, évidemment nécessaire pour avancer et faire fructifier les choses. C’était un moment où l’on devait communiquer sur cette journée, notamment par rapport à ce qu’on peut entendre autour de nous. Car la journée de la femme, c’est une journée qui peut parfois être largement détournée par certains à des fins commerciales. Plus globalement, le droit des femmes n’est pas quelque chose d’évident chez une partie de la population, note Francine Grilli, responsable du CIDFF de Haute-Corse. C’était donc important d’évoquer toutes les problématiques liées à notre condition de femmes face à la vision d’un monde un peu ‘genré’ où l’on reste dans des stéréotypes. » Les violences faites aux femmes ont par exemple été abordées, comme les inégalités sociales (chômage plus marqué que chez les hommes, salaires plus faibles, diversité des métiers…), l’interruption volontaire de grossesse ou les pressions exercées au quotidien. La question de l’allaitement maternel a été particulièrement débattue. « Il ne faut pas que ça devienne une contrainte, une exigence globale, reprend Francine Grilli. En général, il y a toutefois un consensus dans nos conversations. Mais les retours et les échanges sont primordiaux pour nous permettre d’avancer dans la bonne direction. »

Une lutte de justice sexuelle cohérente, puisque les problèmes sont aussi présents en Corse que dans le reste de la France. « Je pense que l’accès à l’emploi de la femme, pour ne prendre que ce sujet, est une préoccupation ici. Comme dans le reste du territoire national. Autrement dit, c’est une problématique qui rejoint la problématique nationale. Ni plus, ni moins », pose Angèle Liegault, du Club Soroptimist (organisation mondiale de femmes engagées dans la vie professionnelle et sociale œuvrant pour les droits humains) de Bastia. Mais une lutte de justice sexuelle qui aurait bien besoin d’un coup de main économique, le CIDFF (qui ne compte que deux salariées) ayant très peu de ressources financières. En attendant des aides futures, seule l’union semble pouvoir changer les choses et sensibiliser un maximum de monde.