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Sacralisation du 5-mai : Une nouvelle proposition de projet de loi de deux députés de gauche


le Vendredi 23 Novembre 2012 à 17:54

Alors que le comité de suivi de la Fédération Française de Football reste campé sur ses position et n'envisage pas de sacralisation du 5 mai (elle rendra ses conclusions définitives en janvier), la classe politique ne relâche pas la pression. Dans la lignée de la proposition de projet de loi (PPL) soumise par Sauveur Gandolfi-Scheit à 576 Députés de l'Assemblée Nationale et qui avait récoltée 46 signatures, deux députés PS à l'Assemblée Nationale sont sur le point de présenter à leur tour, un projet de proposition de loi au Palais Bourbon sur la Sacralisation du 5 mai demandant également l’instauration d’une journée officielle de commémoration du drame de Furiani le 5 mai. Avi Assouly (député PS de la 5ème Circonscription des Bouches-du-Rhône), victime de la catastrophe et François Pupponi (député SRC de la 8ème circonscription du Val-d'Oise) sont à l'origine de la PPL.



Sacralisation du 5-mai : Une nouvelle proposition de projet de loi de deux députés de gauche
La proposition contient quatre articles. Le premier demande que "la République Française institue le 5 mai comme date commémorative du drame de Furiani". Le deuxième article exprime la volonté "qu'une minute de silence soit observée le premier week-end de mai lors des manifestations footballistiques organisées par les organismes visés au chapitre II du titre III du Code du Sport" 
L'article 3, veut laisser la place au souvenir puisque les deux Députés souhaitent "qu'au premier week-end du mois de Mai, les organismes visés au chapitre II du titre III du Code du Sport organisent, autour des rencontres sportives, des manifestations visant à promouvoir les valeurs du sport et les règles de bon comportement au sein des enceintes sportives". 
Et enfin, l'article 4 va dans le même sens que la Proposition de Projet de Loi présentée par Sauveur Gandolfi-Scheit en réaffirmant la volonté "qu'aucune rencontre de football ne peut être organisée par les organismes visés au chapitre II du titre III du Code du Sport".

L'exposé des motifs de la proposition de projet de loi d'Avi Assouly et François Pupponi

Il y a 20 ans, l'ensemble des autorités sanitaires, politiques et sportives ont su prendre la mesure d'un tel drame. Les personnels des Hôpitaux de Bastia, Marseille et Nice, des secouristes de toute la région, des médecins militaires de la France entière jusqu'aux bataillons des marins pompiers de Marseille ont été mobilisés dès les premières heures du drame. 

 

Le lendemain, le président de la République François Mitterrand s'est rendu sur place pour apporter son soutien aux famille des victimes tandis que l'Assemblée Nationale marquait symboliquement une minute de silence. Un important travail législatif et réglementaire a également été entrepris dès l'été 1992 pour aboutir à un renforcement des normes d'accueil du public afin qu'un tel drame ne puisse plus se reproduire. Sur le plan sportif, la décision d'annuler la finale était unanimement saluée. Les instances du football ont su prendre la mesure du drame qui venait de se produire. 

Aujourd'hui, le bilan de cette tragédie laisse encore de lourdes séquelles à des milliers de personnes, tant en Corse que sur le continent. Une reconnaissance officielle par le législateur de ce drame s'impose et un travail de mémoire doit être mené. Des commémorations doivent être entreprises dans nos enceintes sportives lors des matchs de football se tenant le premier week-end du mois de mai. De plus, il semble difficilement concevable que lorsqu'un 5 mai coïncide avec un jour de championnat, celui-ci puisse avoir lieu. Comment expliquer qu'une partie de la communauté de supporters fêtent une victoire parfois décisive à cette époque, et que l'autre partie pleure ses disparus? En respect de ce drame nous en appelons aux autorités organisatrices des manifestations sportives pour ne plus organiser de match de football un 5 mai. Cette décision qui n'impact que quatre samedis sur les trente prochaines années, contribuerait à honorer la mémoire des victimes de la plus grande catastrophe de l'Histoire du sport Français. 


Comité de suivi : Décision en Janvier

Au final, si les instances nationales de football ne semblent pas vouloir bouger leur position quant à une éventuelle sacralisation du 5 mai, la classe politique française, continue elle de faire son maximum pour les faire plier. Il est d'ailleurs assez regrettable d'en arriver là,  et ne serait-ce que par respect des victimes et de leurs proches, la FFF et la LFP ne devraient même pas discuter...Réunis mercredi dernier à Paris avec le collectif des victimes, le comité de suivi a une nouvelle fois mis le dossier en « stand-by », élection oblige. En effet, le 15 décembre, la présidence de la FFF pourrait soit rester ce qu'elle est aujourd'hui, soit changer selon les votes du monde de football.
Il appartiendra ensuite à la nouvelle ou actuelle commission de statuer sur ce dossier et de rendre ses conclusions.La prochaine rendez-vous devrait se tenir dans le courant du mois de janvier.
A. C.