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Fermeture de la maison du bonheur de Nice : Les malades corses et leurs familles à la rue


le Lundi 21 Janvier 2019 à 15:29

Catherine Riera présidente de l'association La Marie Do et Christine Scaramozzino présidente de La Maison Du Bonheur de Nice avaient consolidé en Décembre 2013 leur partenariat financier, destiné à la création de chambres et à la rénovation de l’immeuble, qui abrite la maison, en inaugurant trois des cinq chambres supplémentaires qui porte le prénom de trois jeunes femmes corses emportées par un cancer et dont les familles se sont particulièrement investies dans le combat mené par l'association.



Christine Scaramozzino, présidente de la Maison du Bonheur
Christine Scaramozzino, présidente de la Maison du Bonheur
Aujourd'hui pourtant tout semble être remis en question :  la fermeture de cette Maison du Bonheur dont 75% sont des résidents corses précipitent à la rue les malades et leurs familles. Pour la Marie Do, il s'agit là d'une urgence sanitaire et sociale dont tous les partenaires institutionnels doivent s'emparer.
La Marie Do s'alarme de la situation de la Maison du Bonheur dans un communiqué.
"A la suite de la visite de contrôle de la commission de sécurité, la Maison du Bonheur a été classée en "Hôtel" en 2014 sans que l’association en soit informée. Cette information de reclassement avait été transmise au seul CHU de NiceLors de la visite de contrôle en 2018, (tous les 5 ans) il a été notifié à l’association de La Maison du Bonheur que celle-ci était en effraction car, devait avoir obligatoirement un gardien qui dorme sur place 365 nuits par an.
Les personnes de garde doivent avoir reçu la formation de base en sécurité.
Elles ne peuvent veiller que 3 jours d'affilé car les veilles sont de 12 heures.
I
l faut donc trois personnes pour occuper la charge de gardien.
La commission de sécurité ayant imposé à l’association d'avoir une solution immédiate, celle-ci a fait appel à la société de gardiennage qui a le marché du CHU.
Le coût de ce gardiennage de nuit pour trois semaines : 8 500 euros, bien sûr non budgétisé au prévisionnel...
Un recours a été déposé en octobre dernier afin qu'un reclassement en une forme d'établissement n'ayant pas besoin de gardien soit accordé. La demande n’a reçu aucune réponse jusqu’à présent.
La Maison du bonheur a donc fermé ses portes, laissant des dizaines de familles sans solution d’hébergement à moindre coût.
La solution préconisée ?
Que l’ensemble des partenaires institutionnels ( ARS de Corse et PACA, CHU de Nice, CDC et Ville de Nice) qui ont en charge la politique sociale et de santé se mobilisent pour assumer conjointement la charge de ce gardiennage qui s’élève à un budget de 90 000 € /an."

Dans sa communication La Marie Do n'omet pas de rappeler que la Maison du Bonheur " c'est une maison des familles de malades, créée il y a 18 ans par la Présidente actuelle Christine Scaramozzino qui vient d’annoncer sa démission pour juin prochain que 2 300 familles accueillies sur les 5 dernières années et que 75% des résidents de la Maison viennent de Corse, soient environ 17 000 nuitées sur l’ensemble des nuitées vécues dans la MAH.
Ou bien encore que "les tarifs varient 9 à 32 euros, en fonction des revenus des personnes"

"Depuis plus de 13 ans, l’association LA Marie Do s’engage au plus près des malades de Corse pour leur apporter des soutiens concrets.
A ce titre, La Marie Do est partenaire depuis toujours des maisons des familles, à Marseille (Un toit pour mes parents) et à Nice (La Maison du Bonheur). Ainsi, en 2014, La Marie Do participe au financement de la rénovation et de l’extension de La Maison du Bonheur à travers un don de 25 000 €.
Parallèlement, La Marie Do apporte un soutien financier massif aux malades confrontés à des frais financiers importants générés par la maladie, comme les frais de transport et d’hébergement sur le continent. En 2017, à travers son Fonds de secours, La Marie Do a ainsi reversé plus de 185 000€.
La fermeture actuelle de la maison du bonheur plonge des familles entières dans des situations catastrophiques…"