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EN IMAGES - L'impressionnante simulation d'un crash d'avion à l’aéroport de Calvi


Maria-Serena Volpei-Aliotti le Samedi 22 Octobre 2022 à 08:34

L’aéroport Sainte Catherine de Calvi a été le théâtre d'une simulation grandeur nature, ce jeudi 20 octobre : le crash fictif d'un avion de ligne. Un exercice qui a pour objectif de tester la chaîne d'alerte et assurer la bonne coordination des services dans le cas d'urgence de ce type.



L'exercice avait pour objectif d’entraîner les différents services (opérationnels et de secours) en lien avec les forces de l’ordre, à la mise en œuvre de leurs procédures et techniques liées à la prise en charge de nombreuses victimes (NOVI), et de tester le dispositif ORSEC.
L'exercice avait pour objectif d’entraîner les différents services (opérationnels et de secours) en lien avec les forces de l’ordre, à la mise en œuvre de leurs procédures et techniques liées à la prise en charge de nombreuses victimes (NOVI), et de tester le dispositif ORSEC.
Il est 20 heures à l'aéroport Sainte Catherine de Calvi, un avion de ligne vient de s'écraser en bout de piste avec une centaine de personnes à bord. Voici le scénario de l'exercice de gestion de crise piloté par la préfecture  de Haute-Corse afin de préparer au mieux les différentes équipes en cas de catastrophe aérienne.
 

De dizaines de  pompiers sont dépêchés sur les lieux de même que le SAMU et les forces de l'ordre. On déplore de nombreux blessés et l'intervention rapide et efficace des secours est nécessaire afin de sauver des vies. Le plan Novi (pour nombreuses victimes) est déclenché sous l'œil attentif du préfet Michel Prosic, qui observe la collaboration entre les services médicaux, les services de secours extérieurs et ceux de l’aéroport, ces derniers étant d'ailleurs amenés à intervenir les premiers compte-tenu de la proximité du crash avec l’aéroport.
 

 


"Cet exercice qui nous permet de préparer une gestion de crise et une gestion de crise réussie c’est la réalisation de nombreux exercices dans l’année, de façon à ce que lorsqu’un événement se déclenche, on puisse faire face et surtout de ne pas improviser". explique le préfet Michel Prosic.

Un exercice grandeur nature qui a mobilisé 16 services départementaux différents et plus d’une centaine de personnes, les services de l’état, de la collectivité de Corse, des organismes publics et privés, Air-Corsica, l’aéroport Sainte-Catherine. 

Ainsi, durant deux heures, Sainte-Catherine est devenu la scène simulée d’un crash aérien où une vingtaine de victimes ont été répertoriées et secourues. "On décide d’avoir un scénario complet. Cela permet de tester 2 choses. Tester notre plan ORSEC (Organisation de la réponse de sécurité civile) et de tester également le plan de prévention et de sécurité de l’aéroport. On vérifie tout ce qui concerne la gestion de l’évènement. La communication entre les différents services, qui a été prévenu, comment déployer la noria, l’arrivée sur place des services et le départ des victimes dans les hôpitaux. Ou encore la question, faut-il déclencher le plan blanc dans les hôpitaux". détaille le préfet.   

"C’est un exercice que l’on prépare depuis plusieurs mois, afin de rendre le scénario le plus crédible et réaliste possible . Nous avons commencé au mois de mars ou avril. Une dizaine de réunions de travail avec les différents services départementaux comme la participation de l’ARS, la DDT, la Drasec , les hôpitaux, de nombreux services départementaux. Tout n’est pas joué en réel. Une partie de l’exercice est joué avec la mise à disposition des moyens et l’autre partie en fictif. Nous nous sommes concentrés sur l’extraction de l’appareil et petite noria, à savoir la petite noria, l’extraction et le décompte des victimes et leur regroupement, l’activement de COD à la préfecture et le coda ( centre opérationnel départemental avancé ), tout ça est joué de façon réelle" précise Andrea Giangualano, du service interministériel de défense et de protection civile  

 

Côté secours , Hyacynthe Vanniprésident du SIS 2B et le commandant Bruno Guidini en charge de la direction de l’exercice expliquent leur intervention. "Au fil de la soirée, toutes les casernes de Balagne ont été mobilisées. Il faut se mettre en situation réelle avec la montre en puissance de tous les moyens. Il faut pouvoir se préparer au pire, de voir comment on réagit et de se corriger après, de façon à ce que tout le monde sache ce qu’il a à faire" débute Hyacinthe Vanni. 

Le commandant, lui, précise le déroulé des opérations . "Suite à la demande de secours lié à l’accident d’avion, un commandant des opérations de secours est arrivé avec le véhicule incendie et un véhicule sanitaire, du centre de secours de Calvi. Ils sont venus en soutiens aux pompiers de l’aéroport. Dans un second temps, par rapport à l’accident, un deuxième train de départ a été engagé avec un nouveau COS qui permet de sectoriser l’intervention et de séparer la partie incendie de la partie secours à la personne avec des moyens supplémentaires. On rentre dans un cas avec de nombreuses victimes. Donc il y a besoin de moyens supplémentaires, avec un poste de commandement sur place. Mais également un ordinateur portable qui permettra de scanner l’ensemble des victimes. L’objectif de dénombrer, de reconnaître rapidement les victimes et de les catégoriser. Leurs identités, s’ils sont en urgence absolue, en urgence relative, en pompiers, où décédées. Nous avons besoin de ces informations pour dimensionner le dispositif qui viendra en renfort. La mission des pompiers et des médecins qui arrivent est de fixer un bracelet au poignet des victimes, avec unefiche médicale. On scanne le code barre qui remonte directement au Codis et au Cod ( préfecture). Une fois les victimes acheminées dans un poste médical ( le hall de l’aéroport) les codes barres suivent ".

 A 21h30, un premier débriefing entre les différents services a été fait. Un second aura lieu dans 2 où 3 semaines pour évaluer les résultats de cet exercice. D’autres exercices de gestion de crise seront réalisés dans les mois à venir.