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EN IMAGES. Préparation intensive pour les joueuses du XV de France à Furiani


Pierre-Manuel Pescetti le Mardi 8 Février 2022 à 19:15

Jusqu’au 15 février les joueuses de l’équipe de France de rugby à XV s’entraînent à Furiani avec un objectif en vue : gagner le Tournoi des Six Nations qui débute dans un mois.



Les joueuses du XV de France enchaînent les sessions techniques, physiques et stratégiques, toutes avec une grande intensité. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
Les joueuses du XV de France enchaînent les sessions techniques, physiques et stratégiques, toutes avec une grande intensité. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
Mêlées, chandelles, plaquages et crampons acérés. Depuis ce lundi 7 février 2022, la pelouse du stade de l’Igesa à Bastia est mise à rude épreuve par les joueuses de l’équipe de France de Rugby féminine. Jusqu’au 15 février, elles préparent le Tournoi des Six Nations de mars 2022 sous les meilleurs auspices du soleil bastiais.

« Elles ne sont plus venues sur l’île depuis 2018, je pense qu’on leur manquait », plaisante Jean-Simon Savelli, le président de la ligue corse de rugby. « Chaque fois qu’elles viennent s’entraîner ici, les bons résultats suivent. C’est que la terre corse leur porte bonheur », poursuit-il.

La Corse, tremplin vers la victoire au Six Nations

Annick Hayraud affiche ses ambitions : gagner le Tournoi des Six Nations. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
Annick Hayraud affiche ses ambitions : gagner le Tournoi des Six Nations. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
« C’est toujours très agréable de s’entraîner avec une belle météo en début d’année. À Bastia, les installations sportives sont au niveau et l’environnement est favorable pour un stage de développement », se réjouit Annick Hayraud. L’ancienne joueuse internationale et aujourd’hui manager de l’équipe de France féminine n’est pas là que pour profiter du beau temps. Les pieds bien implantés dans la pelouse de l’Igesa, elle observe ses joueuses. Sans un bruit, seule le long de la ligne de touche, le regard est perçant. L’enjeu est énorme. Après s’être contenté deux années de suite de la seconde place du Tournoi des Six Nations, cette année l’objectif est clair, précis et affirmé pour Annick Hayraud : « le gagner. On s’entraîne avec intensité pour cela. Le reste, on verra plus tard ».

Se préparer pour tenter le Grand Chelem

L’échéance est plus lointaine, mais impossible de ne pas y penser : la coupe du monde féminine de l’automne prochain. Un grand chelem en vue ? « Cela va être difficile mais illogique de ne pas le viser vu nos efforts », explique calmement Annick Hayraud. Ses joueuses ont la ressource pour aller au bout. Elles l’ont démontré en novembre dernier en écrasant deux fois d’affilée en une semaine les Néo-zélandaises, championnes du monde en titre.

Pause. Les joueuses ont moins d’une minute pour boire quelques gorgées avant de se remettre en place. L’entraînement est intense et enchaîne sessions physiques, techniques et stratégiques. « Ces stages de développement sont importants. Il y a beaucoup d’intensité et de combat », souffle la joueuse Gaëlle Hermet. Si « le cadre idyllique » y est sûrement pour quelque chose, la troisième ligne française est tout sourire mais n’en oublie pas l’essentiel : « se retrouver pour préparer la compétition. Ce que nous n'avions pas pu faire en janvier dernier à cause de l’annulation du stage ».

Développer le rugby féminin insulaire

Sur le terrain, les passes, les impacts et les courses s’enchaînent. « Le niveau est vraiment très élevé », observe Jean-Simon Savelli. Au-delà de la venue d’une équipe nationale en terre corse, ce stage d’une semaine est « une vitrine exceptionnelle pour le rugby féminin insulaire », explique le président de la ligue corse. « Le développement du rugby féminin est une des priorités de notre ligue. Les filles sont demandeuses chez nous », poursuit-il.

Lire aussi : Le TOP 14 et la coupe du monde de rugby 2023 s'invitent à Furiani

En août dernier déjà, le très haut niveau masculin s’invitait à Furiani. Montpellier et le Stade Français s’affrontaient pour un match de préparation sous les applaudissements du public bastiais. La Corse deviendrait-elle une terre d‘ovalie ? Pour Jean-Simon Savelli, c’est une évidence. « Nos mentalités collent avec celles du rugby. La Corse commence à être reconnue comme une terre d’ovalie et j’espère bientôt vous annoncer quelques surprises lpour montrer l’avancée de cette reconnaissance », conclut-il.