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Plus de 27 tonnes de déchets à récupérer dans les fonds marins du Cap Corse et de l'Agriate


Pierre-Manuel Pescetti le Samedi 11 Juin 2022 à 13:30

Plus de 27 tonnes de coffres de béton et de macrodéchets vont être retirés des fonds marins par les équipes du parc naturel marin en 2022. Outre la dépollution de l'espace maritime et la protection de l'environnement, le parc ambitionne une gestion raisonnée du mouillage sur son territoire.



Depuis le 1er juin, les équipes du parc naturel marin ont déjà remonter sept tonnes de déchets et de corps morts. Crédits Photo : Parc naturel marin du Cap Corse et de l'Agriate
Depuis le 1er juin, les équipes du parc naturel marin ont déjà remonter sept tonnes de déchets et de corps morts. Crédits Photo : Parc naturel marin du Cap Corse et de l'Agriate
Vingt-quatre. C’est le nombre de tonnes de corps morts et de macrodéchets extraits des fonds marins de trois communes de Haute-Corse en 2021 par les équipes du Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate.

Vingt-quatre tonnes, dont 20 étaient des systèmes de mouillages fixes en béton n'ayant pas fait l’objet d’une nouvelle demande d’Autorisation d’occupation temporaire (AOT), appelés aussi corps morts, et quatre étaient des déchets de types pneus, radiateurs et autres équipements imposants.

Plus de 27 tonnes déjà détectées en 2022

En majorité, les déchets remontés sont des pneus.
En majorité, les déchets remontés sont des pneus.
En 2022, la deuxième édition de cette opération est en cours de réalisation depuis le 1er juin avec les équipes du Parc naturel marin et du service des Phares et balises. Et le score risque d’être encore plus élevé. « Près de 27 tonnes de corps morts et de macrodéchets ont été localisées sur les cinq secteurs prioritaires cette année », indique Aurélie Essartier, chargée de mission au sein du Parc naturel marin. Sept d’entre eux ont déjà été sortis de l’eau par les équipes du parc. Une fois retirés des fonds, les éléments sont déchargés sur les quais et pris en charge par des entreprises spécialisées pour être recyclés et valorisés.

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Tous ont pu être détectés grâce à des plongées en apnée réalisées par une société française spécialisée. « Mais pour le moment, seul cinq des quinze secteurs prévus ont été prospectés », confie Aurélie Essartier. Tous appartiennent à huit communes du Cap Corse : Meria, Luri, Cagnanu, Pietra Corbara, Siscu, Santa Maria di Lota, San Martinu di Lota et Ville di Pietrabugnu.

Maîtriser la gestion du mouillage

Outre la dépollution du milieu marin, cette opération vise d’autres objectifs. Le premier est la restauration du milieu marin. « On parle de restauration passive car on enlève les pressions en retirant les corps morts et les déchets et on laisse respirer la nature », détaille Aurélie Essartier. Le milieu peut ainsi se recomposer de lui-même sans avoir à prendre en compte la présence d’un corps étranger.



En plus d’appliquer strictement la règlementation, cette manœuvre entre dans le cadre d’une ambition dirigée vers la construction d’une stratégie globale de mouillage sur le territoire du Parc naturel marin.

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Et cela passe par une maîtrise de la gestion des systèmes de mouillages. Chaque année, ils doivent faire l’objet d’une demande d’AOT valide pour rester en place. Dans le cas contraire, comme le prévoit la législation, ces blocs de béton devront être enlevés. Pour les macrodéchets, le civisme est de mise. Pourtant, en 2022, 16 des 27 tonnes d’éléments déjà détectés en sont.