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Tourisme : Après la Belgique, l’ATC s’en va « draguer » en Grande Bretagne…


José Fanchi le Mercredi 6 Juin 2018 à 22:19

Après l’enthousiasme affiché par les délégations de Belgique, l’ATC s’en est allée poursuivre sa marche en avant et traverser la Manche pour tenter un « flirt » avec les Anglais. C’est en tout cas la stratégie de reconquête du marché Britannique qui poursuit son essor. Après l’ouverture de vols directs entre l’île et la Grande-Bretagne par la compagnie régionale, les actions de l’Agence du tourisme de la Corse et de ses partenaires se multiplient sous la houlette de Nanette Maupertuis et de son équipe



Tourisme : Après la Belgique, l’ATC s’en va « draguer »  en Grande Bretagne…
A l’image de cet « Eductour » c’est-à-dire de l’accueil des tour-opérateurs britanniques venus sillonner l’île du 7 au  10 Juin. Arrivés tout droit de Londres-Stansed, ils poseront leurs valises à Bastia aujourd’hui.
Au programme, la découverte de la citadelle et des charmes discrets de la ville.
Puis ils enchaineront avec Calvi, Lumio, Corte puis Ajaccio. Un périple qui s’annonce passionnant, que l’ATC et Air Corsica ainsi qu’Atout France ont préparé. L’objectif est clair : faire tomber l’incontournable cliché d’une Corse vécue Outre-Manche comme « le secret le mieux gardé de la Méditerranée ». Et faire en sorte que la Corse redevienne la place forte du tourisme Britannique. Personne n’a oublié le fameux printemps corse qui passionnait tous ces Anglais qui venaient passer l’hiver à Ajaccio dans les « cottage » et grands hôtels du cours Grandval…


Une île particulière…
Entre la Corse et la Grande-Bretagne, l’histoire ressemble à un fil  ténu. A l’époque, il y avait bel et bien un attrait pour les paysages mais aussi la culture de notre île. Un engouement si fort que certains décidèrent d’y élire domicile. A l’image de Miss Campbell ou plus près encore, Dorothy Carrington, « Lady Rose » que l’on ne présente plus chez nous tant elle fit sensation avec son ouvrage « Corse, île de Granit. »
Dans la foulée, ses compatriotes suivirent l’exemple en posant leurs valises sur les côtes ou dans les villes. La plus célèbre d’entre elles reste Ajaccio, bien sûr  avec ses cottages, ses villas d’époque, bref son quartier des Anglais…Que reste-t-il aujourd’hui de ce passé commun ? Les Anglais d’aujourd’hui connaissent peu notre île. Certains la confondent avec l’Italie…Ou simplement une escale qui mènerait vers l’Espagne !
La Corse a toute sa  place au sein de ce marché juteux. Mieux encore, elle peut très rapidement redevenir une destination de premier choix dans le cœur des Britanniques. Objectif reconquête donc. On le sait, notre île dispose d’atouts non négligeables, des atouts à portée de main.


Un travail de longue haleine
D’ores et déjà, l’ATC s’y emploie. Elle mène une politique offensive. Voilà  des mois déjà qu’elle est à pied d’œuvre. En actionnant  bon nombre de leviers susceptibles de faire rayonner notre destination. Campagnes d’affichages sur les bus, taxis et dans les métros Anglais. Campagnes numériques. Dossiers de presse à l’adresse des médias britanniques. Stratégie digitale déployée tous azimuts. Notre territoire est à nouveau visible, la marque « corse » s’impose et gagne en notoriété. Parallèlement, un autre  frein vient d’être levé avec ce  pont aérien bâti entre la Corse et la Grande-Bretagne. Il s’agit bien sûr de l’ouverture par Air Corsica de nouvelles lignes Aériennes vers l’aéroport de Londres-Santsted.
Les  données de l’enquête permettent de d’effectuer une radiographie des touristes Anglais. Et ne poursuivent qu’un seul objectif : mieux connaître leurs  attentes. Moduler l’offre :
  • Plus de la moitié des Britanniques ayant visité la Corse a dépensé plus de 1000 livres en transport et hébergement
  • La majorité (25%)  dépense entre 1000 et 1499 livres
  • Les 18-54 ans sont prêts à dépenser davantage que les visiteurs âgés de 55 ans et plus
  • Plus de la moitié des visiteurs Britanniques (54%) ont pratiqué la randonnée. Les activités liées au patrimoine sont également populaires (40%)
  • La majorité des visiteurs britanniques (44%) y est restée entre 1 et 6 nuits
  • Le type d’hébergement préféré des Britanniques reste l’hôtel (36%), les hôtels de luxe (22%). Les locations sont aussi prisées à hauteur de 15%
  • 4 visiteurs sur 10 ont réservé leur voyage via un tour opérateur ou une agence de voyage
  • L’image de la Corse est largement  positive et repose essentiellement sur la beauté des paysages, le climat, la renommée Napoléonienne…
Pour autant entre passé et présent, la donne a légèrement changé. Des attentes nouvelles se font jour. Le profil du touriste britannique souhaitant se rendre en Corse a évolué.


Culture, gastronomie, vacances…
 Fortement concurrencée par la Sardaigne, Chypre, Malte, ou encore les Baléares, la Corse va devoir jouer des coudes pour s’imposer et rafler la mise. Pour cela, elle doit améliorer  son offre  et cibler une clientèle toujours plus exigeante dans les secteurs suivants : Culture, gastronomie et activités de bord de mer. Voilà en substance le « Top 3 » des attentes principales chères aux yeux des Britanniques.
  • La culture : 68% des visiteurs Britanniques potentiels seraient intéressés par des vacances permettant de découvrir les richesses historiques et culturelles de l’île
  • La gastronomie : 46 % sont prêts à se rendre chez nous pour déguster les saveurs authentiques et produits du terroir
  • Les vacances au bord de mer restent d’actualité pour 45% de la clientèle
Enfin, au chapitre des généralités,  relevons aussi que le budget des futurs visiteurs est revu à la baisse. Il n’en demeure pas moins que les exigences, quant à elles, demeurent.


Italie, le retour !
Cette initiative en appelle d’autres. Elle montre tout le potentiel des marchés touristiques en pleine mutation et permet de sensibiliser les opérateurs touristiques insulaires désireux de s’ouvrir vers  l’Europe voire à l’international. Vécues et envisagées comme un trait d’union entre l’ATC et les spécialistes établis par filière,  « les  journées professionnelles » vont se poursuivre.
Elles  continueront  sur leur  lancée avec l’Italie comme prochaine étape. Ce sera le 25 Juin  à Bastia cette fois ci.
En un mot comme en cent,  l’ATC  n’a qu’un seul et unique fil rouge. Frapper les trois coups d’une stratégie nouvelle.
J.F.