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« Borgo » de Stéphane Demoustier, prix du Jury à Reims polar et en salle mercredi  16/04/2024

« Borgo » de Stéphane Demoustier, prix du Jury à Reims polar et en salle mercredi
Comme vous l'avait annoncé Corse net infos, le nouveau film de Stéphane Demoustier, tourné pour partie en Corse et inspiré du double assassinat de Bastia-Poretta, était en sélection à Reims, lors de la 4e édition de ce festival consacré au polar (lire ici). « Borgo » a obtenu, ex-aequo avec « Only the river flows » de Wei Shujun, le Prix du jury. Le Prix Police est revenu à « Shock » de Daniel Rakete Siegel & Denis Moschitto, celui de la critique à « Steppenwolf »de Adilkhan Yerzhanov et enfin, celui du public à « The last stop in yuma county » de Francis Galluppi. Le jury, présidé par la scénariste et réalisatrice Danièle Thompson, a décerné, ce samedi soir, son Grand Prix à « Highway 65 » de Maya Dreyfuss. Un film franco-Israélien qui raconte l’enquête d’une détective à la recherche d’une ancienne reine de beauté disparue dans la petite ville d’Afula.

En salle ce mercredi 17 avril
« Borgo » qui a connu une projection mouvementée à Arte Mare (lire ici), est particulièrement bien accueilli par la presse, depuis quelques jours. Stephane Demoustier a été invité au "Cercle", cette semaine, sur Canal+. Accompagné d'Hafsia Herzi et Pascal Garbarini, il est allé au micro de Christine Masson et Laurent Delmas dans "On aura tout vu". Le Figaro n'a pas hésité à comparer le film à une référence du genre : « Le meilleur polar carcéral depuis Un Prophète. » On se souvient que le film de Jacques Audiard avait, lui aussi, en son temps, fait beaucoup de bruit (pour rien), en Corse, avant sa sortie *. « Borgo », distribué par Le pacte, sera sur tous les écrans du continent et de l'île, dès ce mercredi 17 février. Les premières séances de la journée vont être scrutées avec intérêt tant elles sont déterminantes sur la carrière d'une œuvre.

Alors que « Un prophète » était présenté en Compétition à Cannes, les nationalistes de Corsica Libera se sont élevés contre le film de Jacques Audiard, estimant qu'il revêtait un "caractère raciste" et entretenait "la confusion entre militants politiques et voyous". Deux jours après cette "condamnation", le dirigeant nationaliste corse Jean-Guy Talamoni déposait "en urgence" une motion demandant à l'Assemblée de Corse de dénoncer "les atteintes portées à l'image de la Corse et des Corses" par "Un prophète". Au même moment, le député UMP de Haute-Corse Sauveur Gandolfi-Scheit dénonçait lui aussi l'image négative de la communauté véhiculée, selon lui, par ce film, et appelait la population et les élus à se "mobiliser afin que cessent ces diffamations qu'on n'oserait aujourd'hui opposer à aucune autre communauté en France, sans susciter une levée de boucliers d'associations et de bien-pensants". Après enquête, il s'est avéré que ni Jean-Guy Talamoni ni Sauveur Gandolfi-Scheit n'avait vu le film avant ces déclarations. Un feu qu'ils avaient allumé mais qui s'est très vite éteint à la sortie du film dans les cinémas de l'île.