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Variole du singe : la Corse s'y prepare


Livia Santana le Vendredi 3 Juin 2022 à 13:48

Si pour le moment aucun cas de "Monkeypox" n'a été détecté sur lîle, avec l'arrivée des vacanciers, l'ARS et les hôpitaux corses sont en concertation étroite pour évaluer tous les scénarios possibles.



Image par Gerd Altmann de Pixabay
Image par Gerd Altmann de Pixabay
  La France comptait mercredi 33 cas « confirmés » d’infection au virus de la variole du singe, selon les autorités sanitaires. Sur ce total, vingt-quatre cas ont été rapportés en Ile-de-France, deux en Auvergne-Rhône-Alpes, un dans les Hauts-de-France, un en Centre-Val de Loire, quatre en Occitanie et un en Normandie, selon les chiffres de Santé publique France (SPF).
Ce décompte a été arrêté mercredi matin, à 10 heures, précise l’organisme public. Un nouveau bilan actualisé sera publié ce vendredi soir. Le précédent, communiqué dimanche, faisait état de seize cas confirmés. 
Aucun cas en Corse
Si pour le moment, « aucun cas n’a été recensé sur l’île », comme le confirme l’Agence régionale de santé Corse, « la situation évolue très rapidement », ce qui justifie un dispositif de « surveillance pérenne » de la transmission de ce virus, a expliqué SPF. Ainsi, en France, les infections par ce virus font l’objet d’une surveillance pérenne par le dispositif de la déclaration obligatoire des cas qui est renforcé par des messages d’informations et d’alerte adressés aux professionnels de santé.

Dans cette logique et à l’approche de la saison estivale où environ 3 millions de touristes sont attendus sur l’île, l’hôpital d’Ajaccio a tenu ce jeudi 2 juin une réunion d’organisation afin de prévoir l’arrivée d’éventuels cas dans l’établissement. « On s’apprête à recevoir des patients contaminés mais contrairement au Covid, ces personnes n’ont pas besoin d’être hospitalisées alors nous allons devoir les tester rapidement mais nous ne pouvons pas engorger notre établissement au risque de transmettre le virus aux autres patients. Il faudra que l’ARS trouve un endroit où les isoler le temps qu’ils ne soient plus contagieux », explique un cadre de l’hôpital de la Miséricorde. Pour élaborer cette stratégie, une nouvelle réunion en concertation avec l’ARS se tiendra mardi prochain.
 

Comment se transmet la variole du singe ?

Santé publique France indique que le virus Monkeypox peut être transmis par « contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…). On peut également se contaminer au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain…) » Il est donc important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie (jusqu’à la disparition des dernières croûtes, le plus souvent 3 semaines). L’infection par le virus Monkeypox n’est pas connue comme une IST, mais le contact direct avec une peau lésée durant un rapport sexuel facilite la transmission.

Quels sont les symptômes ?

L’infection par le virus Monkeypox débute le plus souvent par une fièvre, fréquemment forte et accompagnée de maux de tête, de courbatures et d’asthénie. Après 2 jours environ apparaît une éruption vésiculeuse, faite de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croûtes puis la cicatrisation. Des démangeaisons peuvent survenir. Les vésicules se concentrent plutôt sur le visage, les paumes des mains et les plantes des pieds. Les muqueuses sont également concernées, dans la bouche et la région génitale. Les ganglions lymphatiques sont enflés et douloureux, sous la mâchoire et au niveau du cou. L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. La phase de fièvre dure environ 1 à 3 jours. La maladie guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines, mais parfois 4 semaines.
 

​Le Monkeypox est-il grave ?


La maladie est plus grave chez les enfants et chez les personnes immunodéprimées. Elle peut se compliquer d’une surinfection des lésions cutanées ou d’atteintes respiratoires, digestives, ophtalmologiques ou neurologiques. À ce stade, les cas rapportés en Europe sont majoritairement bénins, et il n’y a pas de décès signalé.