Corse Net Infos - Pure player corse

VIDEO - Urgences à Bastia : "Même en grève nous ne refusons pas les patients"


Livia Santana le Lundi 29 Juillet 2019 à 15:51

Depuis mercredi 24 juillet le service d'urgence de l'hôpital de Bastia a rejoint le mouvement de grève national "Inter-Urgences".
Ce week-end des lecteurs de CNI se sont plaints de ne pas avoir été admis au service.
Nous avons rencontré André de Caffarelli, le chef du pôle urgence, pour faire un point sur la situation et éteindre la polémique.



Mercredi 24 juillet le service des urgences de Bastia a décidé de rejoindre le mouvement de grève national.
Le collectif local déplore des conditions indignes pour accueillir les patients. Dans les couloirs des urgences les brancards s'accumulent ne laissant pas d'intimité aux malades. Il faut dire que chaque année ce sont plus de 34 000 personnes qui s'y rendent et cette fréquentation croit tous les ans de 6%. 

Pierre-Paul Ugolini, porte-parole de l'intersyndical de l'hôpital de Bastia s'indigne des conditions de travail des urgentistes "On ne peut plus continuer qu'avec la conscience professionnelle des agents. Autrement dit, les urgentistes travaillent à flux tendu, il nous faut des locaux plus grands avec des chambres pour la dignité des patients." 

André De Caffarelli, chef du pôle urgence de l'hôpital de Bastia et ses équipes ont d'ores et déjà travaillé sur un plan de réaménagement du service des urgences. Dans ce projet, le rajout d'un étage pour palier le manque de lits.

 

Dans l'après-midi nous avons joint par téléphone Pascal Forcioli, le directeur de l'hôpital de Bastia, qui se dit "favorable à ce projet" et qui "espère après un dialogue, un financement de l'Agence Régionale de la Santé d'ici à la mi-septembre".

"Un service public assuré 365 jours par an"

Samedi 28 juillet une panne de courant a interrompu pendant un temps les services informatiques des urgences. Ce problème technique a mené à un malentendu entre les patients des urgences et employés administratifs. Des internautes nous ont rapporté qu'ils n'avaient pas été accueillis au service d'urgence et envoyé dans d'autres établissement à cause de la grève. Pascal Forcioli explique "Il n y a pas eu de refus de prise en charge. Même avec la grève notre personnel est assigné. Je le répète, il n' y a pas de refus de prise en charge aux urgences, nous assurons un service public 365 jours par an."