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VIDEO - Coronavirus : l'inquiétude des chefs d'entreprises corses face à l'épidémie


Livia Santana le Lundi 9 Mars 2020 à 14:15

A l'heure où les marchés financiers du monde entier s’inquiètent des effets économiques de l’épidémie de coronavirus et que la Bourse de Paris s’est écroulée, ce lundi matin (-7,20 %), après une première plongée vendredi (4,14 %), la peur gagne aussi la Corse. Ce 9 mars, Charles Zuccarelli, président du Medef a rencontré le préfet de Corse, Franck Robine, pour lui faire part des inquiétudes des chefs d'entreprise insulaires face à l'épidémie qui se propage sur l'île.



Images Michel Luccioni
Images Michel Luccioni
Après une saison 2019 au ralenti, Charles Zuccarelli, le président des patrons de Corse, s'inquiète de l'épidémie qui sévit sur l'île de beauté. Ainsi, Franck Robine, le préfet de Corse a reçu le président du Medef Corse à Ajaccio ce lundi 9 mars pour évaluer la situation et réfléchir aux mesures à mettre en place pour lutter contre un marasme économique annoncé. 

Les patrons corses ressentent, d'ores et déjà; les effets du Coronavirus sur leur chiffre d'affaires. En effet, des groupes de touristes ont annulé leur séjour auprès des voyagistes insulaires, les restaurants recensent une très grande baisse de fréquentation et de nombreux évènements comme le carnaval de Bastia ou des rencontres sportives n'auront pas lieu. A cela, on peut ajouter des entreprises corses qui redoutent un taux d'absentéisme important dans des secteurs comme le BTP et la restauration, pr exemple, où la mise en place du télé-travail n'est pas envisageable. 

Face à cette période de crise, Charles Zuccarelli demande de l'aide au ministre de l'Economie Bruno Le Maire, par l'intermédiaire de son représentant local, le préfet de Corse : " Aujourd'hui nous sommes dans un cas de force majeure et bien entendu toutes les mesures d'aides de la part du gouvernement seront les bienvenues. Bien évidemment nous attendons des exonérations de charges fiscales et sociales." 

Dans les discussions, Franck Robine a évoqué l'éventualité d'un "chômage partiel et l'étalement des charges fiscales et sociales" pour pallier les conséquences de l'épidémie. 

Des mesures d'hygiènes pour accueillir les consommateurs 

Le président du Medef s'inquiète pour l'économie insulaire : "Aujourd'hui on est en train de rentrer dans une psychose et il ne faut surtout pas que les gens se rétractent et arrête de consommer."
Pour rassurer le public, il invite les chefs d'entreprise à observer des préconisations d'hygiène comme un lavage de mains fréquent et éviter les rassemblements de plus de 50 personnes. "J'invite tout le monde à suivre les recommandations de la préfecture", conclut-il