Cette proposition de loi, soumise au vote des députés, sera présentée par Michel Castellani, député de la 1ère circonscription de la Haute-Corse, membre du groupe parlementaire « Libertés et territoires ».
Ce jeudi sera donc peut-être la fin d’un long et douloureux combat du Collectif des victimes du 5 mai. «Il y a 28 ans, le football, mon sport, a tué, handicapé, martyrisé et blessé » déclare Didier Grassi, grièvement blessé le 5 mai 1992 dans l’effondrement de la tribune Nord, membre du collectif. « Aujourd’hui on est enfin en passe de sacraliser cette date, un juste hommage aux victimes et à leur famille ».
Furiani, 5 mai 1992, 20h20. A 10 minutes du coup d’envoi de la ½ finale de la Coupe de France entre le SC Bastia et l’Olympique de Marseille, le stade est en ébullition. Trop ! La tribune nord construite à la hâte pour accueillir le plus de spectateurs possible pour ce qui doit être la fête du football, s’écroule. Le bilan est lourd, très lourd : 19 morts et plus de 2300 blessés. Les promesses faites le soir même de la tragédie ou le lendemain seront loin d’être tenues, comme celle du président de la République de l’époque François Mitterrand qui au chevet des victimes déclarera : «Plus aucun match de football ne sera joué en France un 5 mai ». Pire même on disputera un 5 mai une finale de Coupe de la Ligue, un match crucial pour le titre de champion de France de Ligue 1 et d’autres matchs de championnat. Il faudra du temps, beaucoup de temps, au Collectif, et malgré de nombreuses pressions, pour faire valoir la sacralisation du 5 mai. En 2011 face à l’inertie des responsables du football français, le collectif lance une pétition «Pas de match le 5 mai ». Elle recueille rapidement plus de 40 000 signatures émanant de toute la France et du monde sportif mais aussi bien entendu de toute la classe politique insulaire. «Loin d’être isolé, notre collectif a obtenu des soutiens explicites » souligne Josepha Guidicelli, présidente du Collectif. « Nicolas Sarkozy, alors président de la République en 2012, François Hollande, alors en campagne présidentielle à Bastia en mars 2012, les ministres des sports Chantal Jouanno et David Douillet et plusieurs parlementaires».
Mais une nouvelle fois les dirigeants du foot français resteront sourds.
Pourtant, aux 4 coins de France, dans les stades, se tendent les banderoles « pas de match le 5 mai ». En vain. Les membres du collectif n’en baissent pas pour autant les bras. Ils multiplient les rencontres avec les ministres des sports successifs : Najat Vallaud-Belkacem, Thierry Braillard, Laura Flessel, Roxana Maracineanu…
Seule avancée, en 2015, grâce à Thierry Braillard, avec la reconnaissance officielle du drame de Furiani comme catastrophe nationale et le gel des rencontres nationales lorsque le 5 mai est un samedi. Une avancée, mais pas assez pour le collectif qui assiste scandalisé à la programmation de match de Ligue 1 le dimanche 5 mai 2019.
«Nous n’avons rien contre le football » confie Josepha Guidicelli qui a perdu son papa dans ce drame. «Nous comprenons parfaitement les impératifs financiers induits par le football moderne. Aussi, nous avons calculé que, d’ici 2040, seulement une demi-douzaine de dates pourrait concerner des matchs du calendrier professionnel un 5 mai. Au surplus, au vu de l’étalement de chaque journée avec des matchs répartis entre le vendredi et le dimanche pour cause de retransmissions par les chaines TV, il ne s’agirait plus de décaler la journée entière mais seulement les matchs concernés par le 5 mai ». Si bon nombre d’hommes politiques, de présidents de clubs de football, de supporters se rangent derrière le collectif, les instances, elles, trainent toujours des pieds. «Il est temps aujourd’hui que la parole de l’Etat soit enfin respectée, sans risque de modification ultérieure, pour des raisons mercantiles ou d’opportunité » souligne encore Josepha Guidicelli.
Le samedi 18 mai 2019, une délégation du groupe parlementaire « Libertés et Territoires » à l’Assemblée Nationale, auquel appartiennent les 3 députés nationalistes corses, vient passer une journée au stade Armand-Cesari à Furiani. Le président du groupe, Philippe Vigier, réaffirme avec force le soutien de ses députés au collectif du 5 mai et annonce que le groupe va prochainement déposer une PPL (Proposition de Loi), en vue de sacraliser le 5 mai.
La promesse est tenue le 5 février dernier, avec le vote à l’unanimité de cette PPL visant au gel des matchs de football professionnel le 5 mai dans le calendrier devant la commission des affaires culturelles et de l’éducation.
«Au-delà d’un certain nombre de réserves, la proposition a été adoptée à l’unanimité » se réjouissait le député Michel Castellani. « Nous avons maintenant bon espoir qu’une majorité de députés se détermine en faveur de cette disposition, pour que soient enfin reconnues la dimension importante du drame de Furiani, la souffrance des victimes et des familles ».
La loi sera donc soumise aux députés ce jeudi 13 février.
«Soutenir cette proposition de loi doit permettre de faire de cette date un moment de recueillement national, et d’effectuer enfin, collectivement, le devoir de mémoire envers les victimes de la catastrophe de Furiani » déclare Didier Grassi, «Nous appelons aujourd’hui les parlementaires à poursuivre cet élan humaniste, à dépasser les clivages partisans et à laisser la place à la parole du cœur » conclut Josepha Guidicelli.
Ce jeudi sera donc peut-être la fin d’un long et douloureux combat du Collectif des victimes du 5 mai. «Il y a 28 ans, le football, mon sport, a tué, handicapé, martyrisé et blessé » déclare Didier Grassi, grièvement blessé le 5 mai 1992 dans l’effondrement de la tribune Nord, membre du collectif. « Aujourd’hui on est enfin en passe de sacraliser cette date, un juste hommage aux victimes et à leur famille ».
Furiani, 5 mai 1992, 20h20. A 10 minutes du coup d’envoi de la ½ finale de la Coupe de France entre le SC Bastia et l’Olympique de Marseille, le stade est en ébullition. Trop ! La tribune nord construite à la hâte pour accueillir le plus de spectateurs possible pour ce qui doit être la fête du football, s’écroule. Le bilan est lourd, très lourd : 19 morts et plus de 2300 blessés. Les promesses faites le soir même de la tragédie ou le lendemain seront loin d’être tenues, comme celle du président de la République de l’époque François Mitterrand qui au chevet des victimes déclarera : «Plus aucun match de football ne sera joué en France un 5 mai ». Pire même on disputera un 5 mai une finale de Coupe de la Ligue, un match crucial pour le titre de champion de France de Ligue 1 et d’autres matchs de championnat. Il faudra du temps, beaucoup de temps, au Collectif, et malgré de nombreuses pressions, pour faire valoir la sacralisation du 5 mai. En 2011 face à l’inertie des responsables du football français, le collectif lance une pétition «Pas de match le 5 mai ». Elle recueille rapidement plus de 40 000 signatures émanant de toute la France et du monde sportif mais aussi bien entendu de toute la classe politique insulaire. «Loin d’être isolé, notre collectif a obtenu des soutiens explicites » souligne Josepha Guidicelli, présidente du Collectif. « Nicolas Sarkozy, alors président de la République en 2012, François Hollande, alors en campagne présidentielle à Bastia en mars 2012, les ministres des sports Chantal Jouanno et David Douillet et plusieurs parlementaires».
Mais une nouvelle fois les dirigeants du foot français resteront sourds.
Pourtant, aux 4 coins de France, dans les stades, se tendent les banderoles « pas de match le 5 mai ». En vain. Les membres du collectif n’en baissent pas pour autant les bras. Ils multiplient les rencontres avec les ministres des sports successifs : Najat Vallaud-Belkacem, Thierry Braillard, Laura Flessel, Roxana Maracineanu…
Seule avancée, en 2015, grâce à Thierry Braillard, avec la reconnaissance officielle du drame de Furiani comme catastrophe nationale et le gel des rencontres nationales lorsque le 5 mai est un samedi. Une avancée, mais pas assez pour le collectif qui assiste scandalisé à la programmation de match de Ligue 1 le dimanche 5 mai 2019.
«Nous n’avons rien contre le football » confie Josepha Guidicelli qui a perdu son papa dans ce drame. «Nous comprenons parfaitement les impératifs financiers induits par le football moderne. Aussi, nous avons calculé que, d’ici 2040, seulement une demi-douzaine de dates pourrait concerner des matchs du calendrier professionnel un 5 mai. Au surplus, au vu de l’étalement de chaque journée avec des matchs répartis entre le vendredi et le dimanche pour cause de retransmissions par les chaines TV, il ne s’agirait plus de décaler la journée entière mais seulement les matchs concernés par le 5 mai ». Si bon nombre d’hommes politiques, de présidents de clubs de football, de supporters se rangent derrière le collectif, les instances, elles, trainent toujours des pieds. «Il est temps aujourd’hui que la parole de l’Etat soit enfin respectée, sans risque de modification ultérieure, pour des raisons mercantiles ou d’opportunité » souligne encore Josepha Guidicelli.
Le samedi 18 mai 2019, une délégation du groupe parlementaire « Libertés et Territoires » à l’Assemblée Nationale, auquel appartiennent les 3 députés nationalistes corses, vient passer une journée au stade Armand-Cesari à Furiani. Le président du groupe, Philippe Vigier, réaffirme avec force le soutien de ses députés au collectif du 5 mai et annonce que le groupe va prochainement déposer une PPL (Proposition de Loi), en vue de sacraliser le 5 mai.
La promesse est tenue le 5 février dernier, avec le vote à l’unanimité de cette PPL visant au gel des matchs de football professionnel le 5 mai dans le calendrier devant la commission des affaires culturelles et de l’éducation.
«Au-delà d’un certain nombre de réserves, la proposition a été adoptée à l’unanimité » se réjouissait le député Michel Castellani. « Nous avons maintenant bon espoir qu’une majorité de députés se détermine en faveur de cette disposition, pour que soient enfin reconnues la dimension importante du drame de Furiani, la souffrance des victimes et des familles ».
La loi sera donc soumise aux députés ce jeudi 13 février.
«Soutenir cette proposition de loi doit permettre de faire de cette date un moment de recueillement national, et d’effectuer enfin, collectivement, le devoir de mémoire envers les victimes de la catastrophe de Furiani » déclare Didier Grassi, «Nous appelons aujourd’hui les parlementaires à poursuivre cet élan humaniste, à dépasser les clivages partisans et à laisser la place à la parole du cœur » conclut Josepha Guidicelli.
Michel Castellani défendra la proposition de loi ce jeudi à l'Assemblée Nationale
Une tribune et des centaines de signatures
Cette proposition de la loi a été précédée par la rédaction d'une tribune à laquelle ont adhéré plusieurs dizaines de personnalités du monde politique et sportif et des médias.
Le 5 mai 1992 s’est déroulée la plus grande tragédie que le sport français n’ait jamais connue : la catastrophe de Furiani, qui a couté la vie à 19 personnes et fait plus de 2.300 blessés.
Tout le monde se souvient de ce qui s’est passé à 20h20 ce jour-là.
Tout le monde se souvient de l’effondrement de la tribune Nord du stade Armand Cesari lors de la demi-finale Bastia-OM.
Personne n’a oublié.
Au lendemain de cette tragédie, le Président de la République, François Mitterrand, alors au chevet des victimes, déclara que « plus aucun match de football ne serait joué en France un 5 mai ».
Malheureusement, cet engagement n’a jamais été tenu et des rencontres se sont de nouveau déroulées un 5 mai : une finale de coupe de la Ligue, un match du titre de champion de France de Ligue 1, des matchs de championnat.
Le Collectif des victimes du 5 mai 1992, entouré de nombreux soutiens, se bat pour faire de cette date un moment de recueillement national, basé sur le devoir de mémoire et la transmission de valeurs humaines.
Une première étape a été franchie, le 5 février dernier, lors du vote à l’unanimité de ce texte visant au gel des matchs de football professionnel le 5 mai dans le calendrier devant la commission des affaires culturelles et de l’éducation.
Le 13 février prochain, l’Assemblée Nationale examinera cette proposition de loi.
Soutenir cette proposition de loi doit permettre de faire de cette date un moment de recueillement national, et d’effectuer enfin, collectivement, le devoir de mémoire envers les victimes de la catas- trophe de Furiani.
Nous, personnalités politiques, sportives, culturelles, appelons les Parlementaires à poursuivre cet élan humaniste, à dépasser les clivages partisans et à laisser la place à la parole du cœur.
Furiani mai più Furiani plus jamais
Le 5 mai 1992 s’est déroulée la plus grande tragédie que le sport français n’ait jamais connue : la catastrophe de Furiani, qui a couté la vie à 19 personnes et fait plus de 2.300 blessés.
Tout le monde se souvient de ce qui s’est passé à 20h20 ce jour-là.
Tout le monde se souvient de l’effondrement de la tribune Nord du stade Armand Cesari lors de la demi-finale Bastia-OM.
Personne n’a oublié.
Au lendemain de cette tragédie, le Président de la République, François Mitterrand, alors au chevet des victimes, déclara que « plus aucun match de football ne serait joué en France un 5 mai ».
Malheureusement, cet engagement n’a jamais été tenu et des rencontres se sont de nouveau déroulées un 5 mai : une finale de coupe de la Ligue, un match du titre de champion de France de Ligue 1, des matchs de championnat.
Le Collectif des victimes du 5 mai 1992, entouré de nombreux soutiens, se bat pour faire de cette date un moment de recueillement national, basé sur le devoir de mémoire et la transmission de valeurs humaines.
Une première étape a été franchie, le 5 février dernier, lors du vote à l’unanimité de ce texte visant au gel des matchs de football professionnel le 5 mai dans le calendrier devant la commission des affaires culturelles et de l’éducation.
Le 13 février prochain, l’Assemblée Nationale examinera cette proposition de loi.
Soutenir cette proposition de loi doit permettre de faire de cette date un moment de recueillement national, et d’effectuer enfin, collectivement, le devoir de mémoire envers les victimes de la catas- trophe de Furiani.
Nous, personnalités politiques, sportives, culturelles, appelons les Parlementaires à poursuivre cet élan humaniste, à dépasser les clivages partisans et à laisser la place à la parole du cœur.
Furiani mai più Furiani plus jamais