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SNCM : L'inquiétude des petites et moyennes entreprises de Corse


le Jeudi 19 Juin 2014 à 19:30

La confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME Corsica) de Corse se tourne une nouvelle fois pour le président du conseil exécutif pour faire part de son inquiétude " vis-à-vis d’une grève qui paralyserait le trafic maritime en saison, et du préavis de grève (prévisible) du 24 juin", comme elle l'affirme dans une lettre qu'elle a rendue publique jeudi.



SNCM : L'inquiétude des petites et moyennes entreprises de Corse

"Nous revenons vers vous suite aux différentes rencontres que vous avez bien voulu nous accorder, et vous remercions des réponses que vous nous avez apportées.

Vous avez bien noté l’inquiétude du monde économique vis-à-vis d’une grève qui paralyserait le trafic maritime en saison, et vous êtes bien entendu informé du préavis de grève (prévisible) du 24 juin.

Une telle action serait en effet suicidaire pour la Compagnie, mais aussi pour notre économie, et nous saluons les propos que vous avez tenus dans les médias, si un tel scénario venait à arriver.

Par ailleurs, vous avez pris l’engagement d’étudier rapidement la possibilité d’affréter deux navires pour pallier les carences du délégataire en cas de grève.

Connaissant l’efficacité et le dévouement de vos services au sein de l’Office des Transports, nous ne doutons pas qu’une solution soit prête en pareil cas. Et que les délais d’opérationnalités d’une alternative - Corsica Ferries, Mobyline ou autres- soient minimes.

Une solution qui apparait comme financièrement aisée, dans la mesure où les sommes retenus sur quatre bateaux pour service non rendu couvrent largement l’affrètement indispensable de deux navires.

Nous tenons cependant à vous dire quelle serait notre déception si vos services n’avaient rien trouvé en 3 mois, et les réactions qui pourraient s’en suivre.

En effet, le syndicat des Transporteurs a déjà informé son intention de faire un blocus total de l’île (ports, routes, aéroports et dépôt pétrolier) en pareil cas, ce qui aggraverait une situation déjà critique.

En totale opposition avec des pratiques de surenchère corporatiste au détriment de l’intérêt économique collectif, nous adhérons pour autant à l’exaspération de l’ensemble des professionnels.

Soyez certain que nous ne laisserons nos entreprises et leurs salariés courir à leur perte. Qu’un non-respect de la libre circulation des biens et des personnes, qu’un manque de réaction des services de la CTC face aux déficiences des compagnies délégatrices du service public pourraient amener des professionnels exaspérés à des comportements similaires à ceux constatés au début des années 1990 en pareil situation.

Dans l’attente,"