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Rétrospective 2022 - Assassinat d’Yvan Colonna : Le jour où la Corse a basculé


Nicole Mari le Samedi 31 Décembre 2022 à 08:14

Le matin du 2 mars 2022, Yvan Colonna est victime d’une agression mortelle perpétrée par un détenu islamiste à la centrale d’Arles où il est emprisonné dans le cadre de l’affaire Erignac. Il décèdera officiellement 19 jours plus tard. L’annonce de son assassinat déchaîne en Corse une telle vague de colère et de violence que l’Etat est forcé d’accepter d’ouvrir un cycle de discussions sur l’autonomie de l’île pour désamorcer la crise et se résout à transférer à la prison de Borgu les deux derniers détenus du commando Erignac.



Manifestation à Corti.
Manifestation à Corti.
L’assassinat d’Yvan Colonna, le 2 mars à la centrale d’Arles, n’est pas seulement l’évènement le plus marquant de l’année 2022, mais aussi celui qui a écrit, par la grave crise politique qu’il a engendrée, un nouveau chapitre du livre noir des relations douloureuses entre la Corse et l’Etat. Il y a un avant et un après Colonna, comme il y a eu, le 6 février 1998, un avant et un après Erignac. Deux assassinats qui, chacun à leur façon, ont profondément bouleversé l’île, avec une intensité certes totalement différente, mais qui se rejoignent, à 24 ans d’écart, dans une cruelle ironie du destin. Deux électrochocs qui ont changé la donne. L’effet du premier a été de verrouiller les portes et de clouer la Corse au pilori de l’Etat pendant deux longues décennies de tension et de mépris, qui ont atteint leur paroxysme avec la prise du pouvoir territorial par les Nationalistes en décembre 2015, plus particulièrement sous le premier mandat du président Macron. L’effet du second a été de faire exploser ces blocages sous la puissance de l’émotion et de la colère qui a submergé la jeunesse insulaire, - mais pas seulement - dans un épisode d’une violence sans précédent. La crise, qui couvait depuis longtemps, prend de court un gouvernement totalement sidéré par son ampleur et réveille le spectre d’heures sombres que l’on croyait définitivement révolues. Elle révèle, avec fracas, la profondeur de la fracture qui se creuse inexorablement depuis deux décennies entre l’île et le continent, et l’urgence d’y remédier.

Yvan Colonna.
Yvan Colonna.
Un scénario ahurissant
Le 2 mars au matin, quand Yvan Colonna entre dans la salle de sport de la maison centrale d’Arles où il est incarcéré depuis fin 2012, nul ne peut imaginer le scénario ahurissant qui va s’y dérouler dans une incroyable léthargie pénitentiaire. Alors qu’il est seul, sans surveillance, en train de faire de la musculation, le militant nationaliste est subitement agressé par un codétenu qui tente de l’étrangler à mains nues, puis de l’étouffer. Personne n’arrête l’agresseur, Franck Elong Abé, pendant les neuf minutes que dure son geste meurtrier. Cet islamiste radicalisé, condamné pour terrorisme, qui effectuait un service de nettoyage, donne comme mobile, le lendemain, aux enquêteurs, un « blasphème envers Dieu » qui ne convainc personne en Corse. Aucun incident n’ayant été signalé entre les deux hommes. On apprend quelques heures plus tard que la scène a été filmée. Pourtant, ce n'est qu’en milieu de matinée qu'Yvan Colonna est retrouvé inanimé, en arrêt cardiorespiratoire, par un surveillant, et transféré à l'hôpital d'Arles, puis en urgence à l’hôpital Nord de Marseille, dans un état de coma post-anoxique, conséquence d'une privation d'oxygène dans le cerveau. La nouvelle atteint l’île, en fin de matinée, en pleine célébration des 40 ans de l’Assemblée de Corse et du statut particulier, plongeant les responsables nationalistes dans une totale sidération, avant de se répandre comme une trainée de poudre. Le choc s’accentue vers 14 heures quand des médias nationaux, citant des sources policières et ministérielles, publient la mort du berger de Cargèse. L’information est démentie à 14h30 par une source médicale qui affirme qu’Yvan Colonna est en réanimation en état de mort cérébrale.
 
Tristesse et incompréhension
En fin d’après-midi, les partis autonomistes et indépendantistes, les syndicats étudiants et les organisations de soutien aux prisonniers politiques lancent des appels au rassemblement devant les préfectures d'Aiacciu et de Bastia et devant la sous-préfecture de Corti. Plusieurs centaines de militants s’y retrouvent dans un calme relatif pour rendre hommage à celui qui a toujours nié son implication dans l’assassinat du préfet Erignac pour lequel il avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sureté de 18 ans, et qui, au fil des années, est devenu un symbole de résistance pour la jeunesse corse. L’émotion et « une immense tristesse » dominent, selon le mot du président de l’Exécutif corse, Gilles Simeoni. Et aussi « un profond sentiment de colère et d’injustice » devant les conditions obscures de cette tentative d’assassinat. « On peut se demander comment dans une prison sécurisée avec des détenus particulièrement surveillés (DPS), on a pu assassiner un homme sans défense », réagit immédiatement l’ancien avocat d’Yvan Colonna. Avant de pointer du doigt « la responsabilité accablante de l’Etat. Si le droit au rapprochement avait été appliqué, ce qui s'est passé ce matin, ne se serait pas produit. L’Etat, par son mépris, son refus du dialogue, sa volonté délibérée de ne pas appliquer le droit, a créé délibérément les circonstances de ce drame et en est le responsable principal. Donc, une situation politique gravissime ». Un sentiment largement partagé dans l’île. Yvan Colonna, libérable depuis juillet 2021, réclamait en vain, comme Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, son transfert à la prison de Borgu, une demande systématiquement rejetée en raison de son statut de DPS que l’Etat refusait obstinément de lever. La famille Colonna, par la voix de Me Spinosi, fait part de « sa forte colère et de son incompréhension » et demande des comptes à l’Etat.

Un scandale d’Etat
Le 3 mars, le gouvernement admet « un dysfonctionnement majeur » et annonce l’ouverture d’une enquête judiciaire et le déclenchement d’une enquête administrative. Le Parquet national antiterroriste se saisit de l’affaire en raison du profil de l’agresseur. Le Premier ministre promet que toute la lumière sera faite sur ce que l’on qualifie désormais, dans l’île comme sur le continent, de « faute grave » et de « scandale d’Etat ». La facilité avec laquelle l’auteur des faits a agi engendre la suspicion, l’idée d’une « tentative d'assassinat préméditée » fait rapidement son chemin dans l’île. Yvan Colonna est toujours dans le coma, mais personne n’est dupe. A la prison de Borgu, les détenus inquiets font la grève du plateau, demandant des nouvelles de son état de santé. Les rassemblements grossissent devant les préfectures, la tension monte au niveau de la jeunesse. L’université de Corti est bloquée. Sur la façade, deux banderoles en langue corse donnent le pouls de l’état d’esprit insulaire avec les deux slogans qui scanderont la révolte : « Statu francese assassinu » et « Gloria a te Yvan ». Alors qu’Amaury de Saint-Quentin, le nouveau préfet de Corse, débarque à Aiacciu, les syndicats étudiants, réunis en assemblée générale, appellent à une manifestation unitaire, le dimanche suivant à Corti, relayée par les partis nationalistes.
 
Vérité et justice
Le gouvernement jette de l’huile sur le feu en annonçant l’envoi de 150 gendarmes mobiles et CRS en renfort sur l’île. Le leader indépendantiste de Core in Fronte, Paul-Félix Benedetti, dénonce une « escalade. Non seulement malvenu, mais c'est malsain. C'est une réponse militaire à un problème politique ». Le 4 mars, le bateau de la Corsica ferries, qui transporte ces renforts, est bloqué au large du port d'Ajaccio par le syndicat STC Marins qui refuse de laisser débarquer les gendarmes, lesquels repartent à Toulon. Gilles Simeoni demande, avec l’accord de la famille, l’installation immédiate, comme la loi le permet, d’une Commission d’enquête indépendante composée de parlementaires français et d’élus de l’Assemblée de Corse afin que toute la lumière soit faite sur l’assassinat. « On ne peut pas laisser, ni étouffer, ni enterrer l’affaire ! On se battra pour que la justice soit rendue à Yvan, comme on se bat de façon générale pour la justice en Corse ! », martèle-t-il. Dans un communiqué, la famille Colonna dénonce une « tentative d’assassinat » et annonce qu’elle se porte partie civile. Le soir, la mobilisation gagne la Balagne et toutes les strates de la société et de la politique corses dans une demande unanime de justice et de vérité, sans, pour l’instant, déborder.

Manifestation de Corti.
Manifestation de Corti.
Les premiers heurts
La colère contenue explose le 6 mars à Corti où la manifestation rassemble près de 15 000 personnes selon les organisateurs, 4500 selon la police. Les incidents éclatent, en tête de cortège, au rond-point devant la Préfecture où a été dressé un mur anti-émeutes derrière lequel les forces de l’ordre ripostent par des grenades de désencerclement. Malgré la violence des heurts, la foule, où se côtoient toutes les sensibilités politiques, ni ne bouge, ni ne condamne. La journée se solde par une quarantaine de blessés légers, dont les deux tiers de manifestants. Deux heures avant le début de la manifestation, le Parquet national anti-terroriste fait une conférence de presse pour annoncer la mise en examen de Franck Elong Abé pour « tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Eludant les questions sensibles et les zones d’ombres, il se borne à expliquer qu’il s’agit d’un acte terroriste d’un islamiste radical. « Lorsque on ne donne pas d’explications qui se tiennent … à l’émotion, à l’indignation succède la colère ! », déplore Nanette Maupertuis, présidente de l’Assemblée de Corse. « Les jeunes Corses et leur peuple ressentent un sentiment profond d’injustice qui augure de jours sombres », réagit Jean-Baptiste Arena, élu de Core in Fronte. La suite lui donne raison. La colère va crescendo, les actions de soutien à Yvan Colonna se multiplient. Le 7 mars, jour de la rentrée scolaire, des lycées et collèges sont bloqués un peu partout dans l’île. Les appels à l’apaisement de Gilles Simeoni et de l’évêque de Corse, Mgr Bustillo, ne sont pas entendus. La tension va très vite s’embraser.
 
La révolte de la jeunesse
Le 8 mars, alors qu’à Paris, les députés auditionnent les responsables de l’Administration pénitentiaire « sur les conditions de surveillance » d’Yvan Colonna, la mobilisation de la jeunesse prend de l’ampleur. Le communiqué de Matignon levant, « pour raisons de santé », le statut de DPS d’Yvan Colonna, toujours entre la vie et la mort, soulève une vague unanime d’indignation. Les heurts s’intensifient avec les forces de l’ordre. Le 9 mars, à Corti, lors d’une assemblée générale assez houleuse, une coordination, réunissant tout le mouvement national, est créée pour définir une ligne d’actions et maintenir la manifestation du dimanche suivant à Bastia. « Nous essayons de nous structurer pour éviter que les plus jeunes soient seuls en première ligne, ce n’est pas leur rôle ! Nous sommes en train de travailler à des modalités afin que les plus jeunes, les plus anciens et les élus soient côte à côte », indique Pascal Zagnoli, syndicat étudiant et porte-parole du PNC. La famille Colonna demande, dans une lettre, d’éviter tout débordement, mais le soir même, les manifestations dégénèrent en affrontements à Bastia, la sous-préfecture est visée à Calvi, le Palais de justice est incendié à Aiacciu. Le 10 mars, des élus nationalistes, comme Nanette Maupertuis à Aiacciu ou le député Michel Castellani à Bastia, vont discuter avec les jeunes et s’interposer face aux forces de l’ordre. L’élu de droite, Jean-Martin Mondoloni, proviseur du lycée Giocante à Bastia, fait de même. Mais les appels au calme sont peu audibles par une jeunesse déterminée qui estime que l’Etat ne comprend que le rapport de forces et que la Corse n’est entendue que lorsqu’elle crie sa colère. Une jeunesse, hors structure, que personne ne maîtrise et qui n’a pas l’intention de s’arrêter là. Comme pour la justifier, le gouvernement français sort, ce jour-là, de son sidérant silence.

Manifestation de Bastia.
Manifestation de Bastia.
Le point culminant
Le Premier Ministre, Jean Castex, appelle, sur ordre de l’Elysée, Gilles Simeoni pour prendre le pouls de la situation et connaître ses exigences pour désamorcer la crise. Le président Simeoni exige froidement la vérité totale sur la tentative d’assassinat d’Yvan Colonna, la levée immédiate du statut de DPS et le rapprochement à Borgu d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri, et la mise en œuvre d’une solution politique, d’un cycle de discussions pour une autonomie de plein droit et de plein exercice qu'il revendique inlassablement. Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, agrée l’ouverture d’un dialogue. Le ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, hérite du dossier. Le 11 mars, Matignon, toujours sur ordre de l’Elysée, lève le statut de DPS de Pierre Alessandri et d’Alain Ferrandi. La nouvelle est accueillie avec un soulagement circonspect en Corse. « On a plus avancé en sept jours de violence qu’en sept ans de négociations. C’est un constat dangereux pour l’État ! », commente Jean-Baptiste Arena. Le 12 mars, une motion signée par 58 maires de Haute-Corse, et remise au Préfet, appelle au calme, et l’Etat au dialogue. Mais, le 13 mars, à Bastia, la mobilisation ne faiblit pas : entre 12 000 et 15 000 personnes descendent le boulevard Paoli, selon les organisateurs, 7000 selon la préfecture, et se groupent devant la Préfecture. Le même scénario qu’à Corti se déroule pendant presque cinq heures, mais avec une violence qui atteint là son point d’acmé. Plus de 600 cocktails Molotov, une pluie de pierres et de fumigènes, s’abattent sur les CRS planqués derrière les grilles qui ripostent par un déluge de grenades lacrymogènes. Le bilan est lourd : plus de 70 blessés. Les affrontements continuent sur des hots points du centre-ville jusqu’en début de soirée. Le bâtiment des impôts est incendié. « On attendait de voir, si ce soir, le gouvernement faisait un geste pour rentrer en cours demain, mais il n’a rien fait. Alors, on repart en manifestation. On verra au jour, le jour, mais il n’est pas question d’arrêter », explique une manifestante de 17 ans. « On ne lâchera rien ! », scande une jeunesse dont la détermination inquiète Paris qui finit, ce soir-là, par prendre la mesure de cette colère et du rejet total de l’Etat français qu’elle draine.
 
Une nouvelle page
L’incendie corse, qui menace d’embraser l’élection présidentielle à trois semaines du 1er tour, plonge le gouvernement dans la panique et le force à allumer un contre-feu. L’enjeu pour l’Elysée est, d’abord, d’éviter un drame humain et de sortir, de toute urgence, de l’impasse dans lequel il s’est enferré. Le 14 mars, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, annonce, dans un communiqué, sa venue dans l’île, deux jours après, pour entamer « un cycle sans précédent de négociations » en fixant comme seul interlocuteur légitime, le président Simeoni, et comme préalable « la fin de la violence ». Il lâche à reculons le mot d’« autonomie ». Le 16 mars, il débarque dans un calme relatif, déclare « engager la parole de l’Etat » pour « parler sans tabou » et « fermer une page et ouvrir un dialogue construit sans que l’on oublie les difficultés en Corse », mais avec « deux lignes rouges : la Corse dans la République et le refus de créer deux catégories de citoyens ». Dans l’île, le scepticisme le dispute à l’espoir. A l’issue de la visite rallongée à trois jours, le président Simeoni lui arrache un engagement écrit qui acte la méthode, le calendrier et le contenu des discussions sur le statut d’autonomie, mais aussi les modalités du rapprochement d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri, validées au préalable par les deux familles. Il est aussi prévu que le processus débute à Paris dès la première semaine d’avril par un premier cycle de réunions. C’est un revirement total de l’Etat face à un pouvoir nationaliste qu’il a accablé de mépris depuis plus de six ans. Il aura fallu un drame terrible pour en arriver là !

Les obsèques d'Yvan Colonna.
Les obsèques d'Yvan Colonna.
Un processus en suspens
Le 21 mars, après une semaine d’accalmie, la famille d’Yvan Colonna annonce son décès. Le 23 mars à 22 heures, sa dépouille, rapatriée à Aiacciu, est accueillie par une haie d’honneur et une foule qui accompagne silencieusement le cercueil jusqu’au funérarium. Des veillées funèbres sont organisées partout dans l’île. Les obsèques sont célébrées devant plusieurs milliers de personnes le 25 mars dans son village natal de Cargèse. La tension retombe lentement. Le 3 avril, la troisième manifestation à Aiacciu continue de rassembler 14 000 personnes selon les organisateurs, 3500 selon la Préfecture et rallume une brève mais violente flambée de violence et de guérilla urbaine qui fait une trentaine de blessés. Elle clôt une séquence d’un mois qui a plongé la Corse dans le chaos et obligé Paris à prendre une réalité qu’il ignorait jusque-là méthodiquement. Le 11 avril, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri sont transférés à la prison de Borgu. Si des échanges officieux avec le Mr Corse nouvellement nommé par le gouvernement, Gregory Canal, débutent bien en catimini, la réunion prévue à Paris pour entamer les discussions est reportée en mai, puis en juin, pour cause d’élections présidentielles et législatives, faute d’interlocuteurs à Matignon et Place Beauvau. Elle se tiendra finalement le 20 juillet à Paris entre les élus insulaires et le ministre de l’Intérieur. Dans la foulée, Gérald Darmanin revient en Corse. Le 28 juillet, le rapport de l’inspection générale de la Justice sur l'assassinat d'Yvan Colonna est publié. S’il pointe plusieurs dysfonctionnements, il laisse trop de zones d’ombre pour être satisfaisant. Les députés corses obtiennent la mise en place d’une commission d'enquête, qui est installée en décembre. Les premières auditions devraient débuter, début janvier à la reprise des travaux à l'Assemblée nationale, et durer six mois. Le rapport définitif est attendu à la fin mai 2023. Entre temps, le cycle de négociations poursuit son parcours chaotique, suspendu à la libération des deux derniers prisonniers du commando Erignac. Sa reprise, comme la prochaine visite de Gérald Darmanin, est renvoyée de mois en mois dans l’attente de « circonstances plus favorables ». L’arrêt de la Cour de cassation, qui rejette le motif de « troubles à l’ordre public », brandi par la Chambre d’application des peines pour justifier le maintien en détention de Pierre Alessandri, ouvre un chemin potentiel vers une semi-libération. Un nouveau jugement d’appel est programmé le 31 janvier 2023. Il pourrait conditionner l’atmosphère de cette nouvelle année qui s'ouvre dans un certain désenchantement.
 
N.M.