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Retrait du statut de DPS et rapprochement d'Alessandri et Ferrandi : l'Ora di u Ritornu "n'attend qu'une réponse judiciaire"


La rédaction le Lundi 21 Décembre 2020 à 15:48

L’Ora di u Ritornu s'exprime sur le "changement de pied" intervenu cette semaine dans le dossier de transfèrement et de levée du classement DPS de Pierre Alessandri I et Alain Ferrandi



Le communiqué de l'Ora di u Ritornu

Retrait du statut de DPS et rapprochement d'Alessandri et Ferrandi : l'Ora di u Ritornu "n'attend qu'une réponse judiciaire"
Par décret, le Président E. MACRON et son 1er ministre J. CASTEX viennent d’interdire au ministre de la justice, garde des sceaux E. DUPONT-MORETTI d’intervenir dans la décision de retrait du statut de « Détenu Particulièrement Signalé » de P. ALESSANDRI et A. FERRANDI au motif que ce dernier est indirectement attaché à cette affaire et exposé au risque d’un conflit d’intérêts de nature à nuire à son intégrité ministérielle.
Cet article intervient à quelques jours d’une décision très attendue qui devait permettre la levée des deux DPS et le transfèrement vers le centre de détention de BORGU de P. ALESSANDRI et A. FERRANDI. Cette « déportation » ministérielle qui vise à transférer la décision de la chancellerie vers Matignon, à une portée très politique, qui nous fait craindre le pire quant aux décisions qui vont être rendues.



Nous ne pouvons pas nous résoudre à considérer que l’Etat par l’intermédiaire de son 1er ministre va une nouvelle fois au mépris d’une parole présidentielle et de décisions rendues par une commission consultative pluridisciplinaire, bafouer les règles élémentaires du droit républicain Français aux motifs que le maintien d’un statut de DPS, après 21 ans de détention, garanti l’ordre public et protège les citoyens français contre un éventuel « risque d’évasion ».

Nous ne sommes pas dupes !


Le peuple Corse dans sa pluralité d’opinions n’est pas dupe. Les conseillers territoriaux de CORSE comme les parlementaires Corses et Européens ne sont pas dupes. Les maires, leurs adjoints et leurs conseillers municipaux, l’ensemble des présidents de communautés de communes et d’agglomérations ainsi que leurs conseillers communautaires ne sont pas dupes. Les présidents et militants de la Ligue des droits de l’homme ne sont pas dupes non plus.
Cette décision ministérielle, sous couvert d’une volonté politique de ne pas vouloir entacher l’intégrité d’un ministre et de son administration, nous place, une fois de plus, face aux risques de dérives autoritaires d’un gouvernement qui sait instrumentaliser la vengeance d’Etat au mépris des règles élémentaires de ses propres lois.  


Nous n’attendons qu’une réponse judiciaire aux demandes maintes fois réitérées de retrait du statut de DPS et de rapprochement familial d’ALESSANDRI et de FERRANDI. Cette réponse sera conforme aux principes universels du droit positif français. Si tel n’est pas le cas nous serons face à une justice « politique » synonyme d’Etat partial, d’Etat d’exception qui privilégie la législation de circonstances aux principes d’un Etat de droit souverain et démocratique.


En ce qui nous concerne, nous considérons que la Loi doit s’appliquer dans toutes ses dispositions. Si certaines condamnent, d’autres aussi fondamentales préconisent le rapprochement familial et la réinsertion. Il s’agit donc d’appliquer sans exception la pleine et entière exécution de la Loi vis-à-vis de citoyens égaux devant elle, sauf à démontrer que Mrs Alain FERRANDI et Pierre ALESSANDRI ne le seraient pas, ce qui est IMPOSSIBLE !

IL NE PEUT Y AVOIR, DANS UN ETAT DIT « DEMOCRATIQUE » DE LEGISLATION DE CIRCONSTANCES AUSSI INAPPLICABLES QU’INCONSTITUTIONNELLES.