Corse Net Infos - Pure player corse

Port de Bastia : on attend près d’un million et demi de passagers


GCLM le Samedi 24 Juin 2023 à 21:15

Après une crise sanitaire sans précédent, le port de Bastia va vraisemblablement retrouver un trafic comparable à celui de 2019. Du renforcement des effectifs jusqu’au dispositif de sécurité et de contrôle, tout le monde est sur le pont pour appréhender avec sérénité l’arrivée massive des touristes.



Le port de Bastia est le premier port de Méditérranée en terme de passagers. (Photo Marie-Jo Costa)
Le port de Bastia est le premier port de Méditérranée en terme de passagers. (Photo Marie-Jo Costa)

Clôturer définitivement le chapitre Covid. C’est l’ambition et l’espoir des responsables de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) et du port de Bastia.  «Dans la mesure où l’offre en siège progresse de 7% par rapport à 2022 pour la période d’avril à septembre, nous pouvons prévoir un trafic au moins équivalent à celui d’avant Covid, et donc revenir aux chiffres de 2019, estime Marie-Madeleine Guidicelli, coordinatrice générale des ports de la Haute-Corse. De notre côté, nous sommes prêts»

Au total, 2 132 647 personnes ont transité par le port bastiais en 2019, dont 1 481 584 entre juin et septembre selon les données de l’établissement public et administratif.
 

Une organisation minutieuse pour un trafic croissant


«Le port de Bastia représente 52 % du trafic passager maritime global de l’île en 2022, dont 88 % est réalisé sur la période d’avril à octobre» précise Marie-Madeleine Guidicelli. Pour le premier port de Méditerranée en termes de passagers, cet afflux conséquent nécessite de la part des divers services soin et rigueur. «Les compagnies maritimes nous communiquent sur une plateforme digitale l’ensemble de leur projet de programmation d’escales par jour, par navire et par destination. Une fois ces données collectées, nous les analysons pour établir des parcs d’attributions en fonction du taux de remplissage des navires des années précédentes. Ensuite, nous étudions les créneaux horaires proposés par les compagnies. Si leurs propositions ne nous conviennent pas, nous leur demandons de les décaler » explique la coordinatrice générale.

Une préparation qui s’intensifie à partir de l’avant-saison, avec des réunions hebdomadaires «tous les jeudi matin à partir du mois d’avril. L’hiver, nous en faisons uniquement tous les quinze jours, ce qui est suffisant. Avec la capitainerie, le chef d’escale de chaque compagnie et les dockers, nous faisons le point sur la semaine écoulée et tachons de nous préparer au mieux pour la semaine et celle à venir. C’est indispensable dans la mesure où le trafic se multiplie par 2,5 dès le mois d’avril en passant de 40 000 à environ 130 000 passagers jusqu’en octobre.»

Les données de la CCI font état, pour exemple, pour les mois de juillet et d’août d’une moyenne de 164 rotations par semaine, soit 23 par jour, réparties entre les trois compagnies régulières à savoir Corsica Ferries, Corsica Linea et Moby Lines.
 

Des saisonniers en renfort, une sécurité accrue


Pour y faire face, ce sont environ une dizaine de saisonniers qui viennent compléter et gonfler les rangs de la quasi-trentaine d’agents titulaires à l’année : «cinq sont affectés au service flux, dénombre Marie-Madeleine Guidicelli, et quatre au pôle information. À cela s’ajoutent les agents de sûreté, qui sont employés par une entreprise avec laquelle nous sous-traitons.»
 

Les véhicules sont soumis à des contrôles aléaoires. (Crédit photo : CCI)
Les véhicules sont soumis à des contrôles aléaoires. (Crédit photo : CCI)


La sécurité, une affaire bien évidemment prise au sérieux en période estivale. Pour Jean Mazzoni, chef de service d’exploitation, «elle fait partie d’une de nos majeures préoccupations bien entendu. Nous avons 41 caméras de surveillance qui nous permettent d’avoir la vision sur l’ensemble des zones portuaires. En ce qui concerne les contrôles de sûreté, nous dimensionnons nos effectifs en fonction du taux de remplissage des bateaux qui nous sont communiqués par les compagnies. Nous avons un effectif de base et en fonction des chargements des navires, nous l’augmentons si nécessaire.»

Si la totalité des passagers piétons sont contrôlés pour toutes les traversées, les véhicules eux, y sont soumis de manière aléatoire «avec un minimum de 10 % précise Jean Mazzoni. C’est un taux qui est déterminé par le préfet et qui peut varier en fonction de plusieurs facteurs : lors de la mise en place d’un Plan Vigipirate par exemple, le taux est logiquement revu à la hausse de manière très significative