Philippe Peretti, adjoint au maire de Bastia, et sa suppléante, Marie Dominique Andréani, élue de Ficaja, candidats du PS aux élections sénatoriales de Haute-Corse, dimanche 27 septembre 2020. Photo Léa Eouzan.
- Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter à l’élection sénatoriale ?
- C’est une décision qui a été longuement murie. Il s’agit de représenter la Gauche dans une élection qui est, avant tout, une élection nationale. Permettez-moi de rappeler que le Sénat est une institution très importante : c’est le parlement de la République. Il est normal que tous les courants de pensée, qui animent la vie publique, soient présents dans cette élection. J’ai, bien sûr, été sollicité par mon parti, le Parti socialiste, et j’ai décidé d’en être le candidat.
- Etre candidat sous l’étiquette PS, parti qui n’est pas en grande forme, n’est-ce pas un peu risqué ?
- Non ! Le PS, tout le monde le sait, a connu des difficultés depuis quelques années, mais je rappelle qu’en France, lors des dernières élections municipales, il a montré toute sa capacité de résistance. Il reste le grand parti territorial qu’il a toujours été. Il offre, quand même, un merveilleux intérêt. Il a l’habitude de tous les débats et est très représentatif. Le groupe socialiste est, aujourd’hui, le second groupe du Sénat avec 87 sénateurs. Je le rejoindrais automatiquement en cas d’élection. Ce qui ne veut pas dire que je n’aurais pas d’excellentes relations avec l’ensemble des élus de la République.
- Votre suppléante est-elle également socialiste ?
- Absolument ! Ma suppléante est Marie-Dominique Andréani, élue de Ficaja et membre du Parti socialiste. C’est une femme connue pour ses engagements militants, de véritables engagements militants d’une citoyenne de Gauche. Elle est responsable d’une importante mutuelle. Elle a été syndicaliste et une enseignante de qualité dans un établissement bastiais. Tout le monde la connaît. C’est pour moi un honneur de l’avoir à mes côtés.
- Vous appartenez à la majorité municipale bastiaise, on vous attendait en soutien de son candidat. Comment réagissez-vous à la surprise soulevée par votre candidature ?
- Je comprends la surprise. Je tiens, d’abord, à dire que j’ai informé le maire de Bastia de mon éventuelle candidature, il y a déjà plusieurs semaines. C’est la tradition qu’un adjoint s’adresse à son maire quand il est candidat à une élection, mais c’est aussi le devoir de l’amitié. Je ne pense pas que le maire de Bastia ait été surpris ! Ce serait faire injure à un Démocrate que de penser que parce qu’il y a une alliance municipale, les membres de cette alliance, qui ont, chacun, par ailleurs, leur étiquette politique et leur engagement dans un parti, ne pourraient pas s’engager dans une élection sénatoriale ! Je suis, donc, candidat en toute clarté. Cela ne remet pas en cause l’alliance municipale bastiaise qui a porté ses fruits en 2014 et en 2020.
- Vous êtes le seul candidat de gauche. Avez-vous négocié avec les autres familles de cette sensibilité politique ?
- Je suis, en effet, le seul candidat de gauche à cette élection, c’est une responsabilité. La Gauche a été divisée ces dernières années, particulièrement en Corse et l’on sait pourquoi. Elle s’est divisée sur la question du statut particulier et sur la relation à avoir avec le mouvement nationaliste. Personnellement, j’ai défendu une position : celle des contrats de mandature. Nous avons fait à Bastia la preuve de leur efficacité. Ceci étant, nous partageons, avec les autres mouvements de gauche, certaines valeurs. Il n’y a pas eu de négociations entre nous, mais des discussions. Je tiens à remercier tous les candidats potentiels qui ont accepté de discuter avec moi, ces dernières semaines.
- La Sénatoriale est un scrutin de grands électeurs. Sur quels soutiens comptez-vous ?
- Il y a de nombreux élus qui se réclament de la Gauche. Dans les communes de Corse, les majorités municipales sont transversales et extrêmement élargies. Souvent le maire a une opinion politique, mais est entouré, dans sa majorité municipale, d’élus d’autres opinions, qu’elles soient nationalistes, de Droite ou de Gauche. C’est ce qui fait la force des petites communes. On ne peut pas préjuger du vote des Grands électeurs désignés par les Conseils municipaux et autres… Je rencontre des citoyens de Gauche engagés dans les communes et qui soutiennent ma candidature.
- C’est une décision qui a été longuement murie. Il s’agit de représenter la Gauche dans une élection qui est, avant tout, une élection nationale. Permettez-moi de rappeler que le Sénat est une institution très importante : c’est le parlement de la République. Il est normal que tous les courants de pensée, qui animent la vie publique, soient présents dans cette élection. J’ai, bien sûr, été sollicité par mon parti, le Parti socialiste, et j’ai décidé d’en être le candidat.
- Etre candidat sous l’étiquette PS, parti qui n’est pas en grande forme, n’est-ce pas un peu risqué ?
- Non ! Le PS, tout le monde le sait, a connu des difficultés depuis quelques années, mais je rappelle qu’en France, lors des dernières élections municipales, il a montré toute sa capacité de résistance. Il reste le grand parti territorial qu’il a toujours été. Il offre, quand même, un merveilleux intérêt. Il a l’habitude de tous les débats et est très représentatif. Le groupe socialiste est, aujourd’hui, le second groupe du Sénat avec 87 sénateurs. Je le rejoindrais automatiquement en cas d’élection. Ce qui ne veut pas dire que je n’aurais pas d’excellentes relations avec l’ensemble des élus de la République.
- Votre suppléante est-elle également socialiste ?
- Absolument ! Ma suppléante est Marie-Dominique Andréani, élue de Ficaja et membre du Parti socialiste. C’est une femme connue pour ses engagements militants, de véritables engagements militants d’une citoyenne de Gauche. Elle est responsable d’une importante mutuelle. Elle a été syndicaliste et une enseignante de qualité dans un établissement bastiais. Tout le monde la connaît. C’est pour moi un honneur de l’avoir à mes côtés.
- Vous appartenez à la majorité municipale bastiaise, on vous attendait en soutien de son candidat. Comment réagissez-vous à la surprise soulevée par votre candidature ?
- Je comprends la surprise. Je tiens, d’abord, à dire que j’ai informé le maire de Bastia de mon éventuelle candidature, il y a déjà plusieurs semaines. C’est la tradition qu’un adjoint s’adresse à son maire quand il est candidat à une élection, mais c’est aussi le devoir de l’amitié. Je ne pense pas que le maire de Bastia ait été surpris ! Ce serait faire injure à un Démocrate que de penser que parce qu’il y a une alliance municipale, les membres de cette alliance, qui ont, chacun, par ailleurs, leur étiquette politique et leur engagement dans un parti, ne pourraient pas s’engager dans une élection sénatoriale ! Je suis, donc, candidat en toute clarté. Cela ne remet pas en cause l’alliance municipale bastiaise qui a porté ses fruits en 2014 et en 2020.
- Vous êtes le seul candidat de gauche. Avez-vous négocié avec les autres familles de cette sensibilité politique ?
- Je suis, en effet, le seul candidat de gauche à cette élection, c’est une responsabilité. La Gauche a été divisée ces dernières années, particulièrement en Corse et l’on sait pourquoi. Elle s’est divisée sur la question du statut particulier et sur la relation à avoir avec le mouvement nationaliste. Personnellement, j’ai défendu une position : celle des contrats de mandature. Nous avons fait à Bastia la preuve de leur efficacité. Ceci étant, nous partageons, avec les autres mouvements de gauche, certaines valeurs. Il n’y a pas eu de négociations entre nous, mais des discussions. Je tiens à remercier tous les candidats potentiels qui ont accepté de discuter avec moi, ces dernières semaines.
- La Sénatoriale est un scrutin de grands électeurs. Sur quels soutiens comptez-vous ?
- Il y a de nombreux élus qui se réclament de la Gauche. Dans les communes de Corse, les majorités municipales sont transversales et extrêmement élargies. Souvent le maire a une opinion politique, mais est entouré, dans sa majorité municipale, d’élus d’autres opinions, qu’elles soient nationalistes, de Droite ou de Gauche. C’est ce qui fait la force des petites communes. On ne peut pas préjuger du vote des Grands électeurs désignés par les Conseils municipaux et autres… Je rencontre des citoyens de Gauche engagés dans les communes et qui soutiennent ma candidature.
- Sur quels thèmes faites-vous campagne ? A quoi vous engagez-vous ?
- Je prends quatre engagements. Le premier est d’être vigilant dans le travail législatif et règlementaire afin que les intérêts collectifs de la Corse soient respectés. Le deuxième est le soutien que je pourrais éventuellement apporter, si on me fait confiance, à l’ensemble des collectivités locales de Haute-Corse et aux établissements publics. J’en suis à mon huitième mandat électoral, j’ai l’habitude de la gestion locale, et je sais que le Sénat peut apporter beaucoup de choses. Le troisième engagement concerne les relations avec les pouvoirs publics. J’ai l’habitude de ces relations et je les engagerai sans aucun parti-pris. Enfin, le quatrième engagement est d’être à la disposition de tous.
- Si vous êtes élu, comment envisagez-vous vos relations avec les autres parlementaires corses, qu’ils soient nationalistes ou de droite ?
- Les meilleures possibles ! J’ai l’habitude du travail avec des élus d’autres sensibilités. Lorsque j’étais élu à l’Assemblée de Corse, il y a quelques années, j’en ai modestement donné la preuve. De même à la mairie de Bastia. Avec les Nationalistes, je ne partage pas l’ensemble de leurs analyses. Je ne pense pas, d’ailleurs, que les valeurs de la Gauche soient solubles dans un mouvement qui est avant tout un mouvement identitaire. Mais, je partage avec eux le souci de la Corse et une ambition collective pour notre île. Et cela, c’est extrêmement important !
- Justement, si vous êtes élu, au vu du calendrier parlementaire, quelle sera votre priorité concernant la Corse ?
- Il y aura, manifestement en France, une évolution constitutionnelle. On peut y s’attendre. Il faudra que la Corse trouve sa juste place dans cette formulation et dans ce débat. Mais je pense aussi qu’il faut défendre quotidiennement les bons dossiers qui concernent le développement de l’île, en particulier, ceux touchant les entreprises insulaires, que ce soit dans le secteur de l’agriculture, du tourisme ou des nouvelles technologies. Je m’engage à défendre tous ces dossiers, dès mon élection, sans parti-pris, mais avec un seul souci : que ces dossiers préservent l’environnement de l’île et nos espaces naturels.
- Etes-vous confiant ?
- Oui ! J’espère faire un score honorable au 1er tour. J’ai commencé ma campagne, il y a quelques jours, en créant, comme vous l’avez dit, une certaine surprise. On annonçait des candidatures multiples à gauche. Depuis que les électeurs se sont aperçus que je représente, seul, un camp, je reçois de nouveaux soutiens.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Je prends quatre engagements. Le premier est d’être vigilant dans le travail législatif et règlementaire afin que les intérêts collectifs de la Corse soient respectés. Le deuxième est le soutien que je pourrais éventuellement apporter, si on me fait confiance, à l’ensemble des collectivités locales de Haute-Corse et aux établissements publics. J’en suis à mon huitième mandat électoral, j’ai l’habitude de la gestion locale, et je sais que le Sénat peut apporter beaucoup de choses. Le troisième engagement concerne les relations avec les pouvoirs publics. J’ai l’habitude de ces relations et je les engagerai sans aucun parti-pris. Enfin, le quatrième engagement est d’être à la disposition de tous.
- Si vous êtes élu, comment envisagez-vous vos relations avec les autres parlementaires corses, qu’ils soient nationalistes ou de droite ?
- Les meilleures possibles ! J’ai l’habitude du travail avec des élus d’autres sensibilités. Lorsque j’étais élu à l’Assemblée de Corse, il y a quelques années, j’en ai modestement donné la preuve. De même à la mairie de Bastia. Avec les Nationalistes, je ne partage pas l’ensemble de leurs analyses. Je ne pense pas, d’ailleurs, que les valeurs de la Gauche soient solubles dans un mouvement qui est avant tout un mouvement identitaire. Mais, je partage avec eux le souci de la Corse et une ambition collective pour notre île. Et cela, c’est extrêmement important !
- Justement, si vous êtes élu, au vu du calendrier parlementaire, quelle sera votre priorité concernant la Corse ?
- Il y aura, manifestement en France, une évolution constitutionnelle. On peut y s’attendre. Il faudra que la Corse trouve sa juste place dans cette formulation et dans ce débat. Mais je pense aussi qu’il faut défendre quotidiennement les bons dossiers qui concernent le développement de l’île, en particulier, ceux touchant les entreprises insulaires, que ce soit dans le secteur de l’agriculture, du tourisme ou des nouvelles technologies. Je m’engage à défendre tous ces dossiers, dès mon élection, sans parti-pris, mais avec un seul souci : que ces dossiers préservent l’environnement de l’île et nos espaces naturels.
- Etes-vous confiant ?
- Oui ! J’espère faire un score honorable au 1er tour. J’ai commencé ma campagne, il y a quelques jours, en créant, comme vous l’avez dit, une certaine surprise. On annonçait des candidatures multiples à gauche. Depuis que les électeurs se sont aperçus que je représente, seul, un camp, je reçois de nouveaux soutiens.
Propos recueillis par Nicole MARI.