Les piles de publicités intempestives dans la boîte aux lettres, c’est bientôt fini en Corse. Dans 5 mois, les habitants de la Communauté d’agglomération du Pays Ajaccien, de la Com-Com Sud Corse et de celle du Centre Corse pourront choisir d'accoler l'autocollant « Oui Pub » sur leur boîte aux lettres s'ils souhaitent continuer à recevoir de la publicité. Aucun prospectus ne sera distribué dans les autres boîtes aux lettres.
Ce dispositif qui sera expérimenté à partir du 1erseptembre 2022 dans 11 collectivités françaises sera lancé sur l'ile, où il devrait être généralisé au cours de l'année, le 1er février 2023.
Qu'est-ce que le dispositif « Oui Pub » ?
Cette expérimentation est issue de la loi Climat et Résilience d'août 2021 et inspirée de la Convention citoyenne pour le climat. Son objectif : répondre à la sensibilité croissante des citoyens aux enjeux de réduction du gaspillage et permettre aux collectivités de réduire leurs charges liées à la collecte et au traitement des déchets.
Alors que l'autocollant « Stop Pub », instauré en 2004, permettait aux citoyens de ne plus recevoir de prospectus publicitaires dans leur boîte aux lettres, l'étiquette « Oui Pub » indiquera au contraire les boîtes aux lettres qui les acceptent.
En effet, même si « « Stop Pub » » avait été apposé sur environ un tiers des boîtes aux lettres, les imprimés publicitaires représentent encore près de 900 000 tonnes par an et « une part significative de cette publicité est jetée sans avoir été lue », rapporte l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME).
Une expérimentation étalée sur trois ans
L'expérimentation doit durer trois ans et concerne 2,5 millions de personnes habitant dans des zones représentatives du territoire français. Cette phase de test donnera ensuite lieu à un rapport établi par un comité d'évaluation institué « afin d'évaluer l'impact de l'expérimentation sur la production et le traitement des déchets papier, ses conséquences sur l'emploi, sur les secteurs d'activité concernés, sur les comportements des consommateurs, mais aussi sur les éventuelles difficultés de généralisation d'une telle mesure » comme l'indique le communiqué du ministère de la Transition écologique.
Les zones concernées
Dès le 1er septembre 2022
- Alpes-de-Haute-Provence - Communauté de communes Vallée de l'Ubaye Serre-Ponçon.
- Alpes-Maritimes - UNIVALOM (Syndicat mixte de traitement et de valorisation des déchets de la ville d'Antibes).
- Ardèche - SICTOBA (Syndicat intercommunal de collecte et traitement des ordures ménagères de la Basse Ardèche).
- Ardèche et Drôme - SYTRAD (Syndicat de traitement des déchets Ardèche Drôme).
- Haute-Garonne - Ville de Ramonville-Saint-Agne.
- Gironde - Ville de Bordeaux.
- Gironde - SMICVAL (Syndicat mixte intercommunal de collecte et de valorisation Libournais Haute Gironde).
- Isère - Grenoble Alpes Métropole.
- Lot-et-Garonne - Agglomération d'Agen.
- Meurthe-et-Moselle - Métropole du Grand Nancy.
- Yvelines - Ville de Sartrouville.
Dès le 1er février 2023
- Aube - Troyes Champagne Métropole.
- Corse du Sud et Haute-Corse - SYVADEC (Syndicat de valorisation des déchets de la Corse). Sur cette zone, sont d'abord concernées la Communauté d’agglomération du Pays Ajaccien, la Communauté de communes Sud Corse et la Communauté de Communes du Centre Corse. L'extension à toute l'île est envisagée pour 2023.
- Nord - Communauté urbaine de Dunkerque Grand Littoral.