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On le tolère, on le supporte et on craque ! Le bruit, cet ennemi ou ce lascia corre ?


José Fanchi le Dimanche 26 Juillet 2015 à 20:04

Existe-t-il un endroit silencieux ? Impossible. Un endroit pareil n’existe pas, au grand dam des 60 % de Français qui se déclarent gênés par le bruit à leur domicile. Elevé au rang de préoccupation environnementale numéro un, le bruit peut devenir une véritable pollution et gâcher la vie de millions de gens. Et entraîner des problèmes de promiscuité, cela va dans dire. Il y a les bruits que l’on supporte, par habitude, par nécessité, les bruits de la vie, ceux qui se posent au creux de l’oreille et qui restent là, sans trop savoir pourquoi. Mais on arrive à les supporter, à les tolérer, mais lorsque les décibels augmentent, on perd pied et c’est là que le bas blesse. Que les ennuis commencent



On le tolère, on le supporte et on craque !  Le bruit, cet ennemi ou ce lascia corre ?
La définition la plus simple du bruit est : « un son sans harmonie ». En France, plusieurs  millions de personnes subissent des nuisances sonores excessives, rien que sur leur lieu d’habitation… Parmi les plus dérangeantes, on retiendra le bruit lié aux transports : voitures, camions, motos, cyclomoteurs – «trafiqués » ou pas –, chemins de fer, etc. Tous ces véhicules occasionnent des bruits de roulement et des bruits de moteurs ! C’est le type de bruit auquel nous sommes le plus exposés, car pour plus de 80% d’entre nous, nous vivons en ville.
Que dire des poubelles métalliques qu’on renverse à l’aube dans un bruit d’enfer, marteaux piqueurs qui vous réveillent en sursaut ? Des voisins sans-gêne qui font meugler les meubles et gronder la musique, mobylettes qui scient leurs pots d’échappement, klaxons des stressés du volant, le bruit revêt mille et une façons pour déchirer les oreilles et mettre les nerfs en boule, sans oublier les « barons de la nuit » qui se font plaisir de faire cracher leur pot d’échappement de leur dernière acquisition dans la nuit calme et qui en font profiter des quartiers entiers de leur passion ? Au point que l’on est souvent tenté de se prendre la tête entre les mains et de hurler : « Ava basta!”
 
Echappement, dépression !
N’y a-t-il donc pas de loi qui protège le citoyen de la surdité et de la dépression, qui insonorise les lieux bruyants et pénalise les contrevenants? Qu’en pensent les médecins? Comment prévenir les problèmes d’audition? Qu’en pense Monsieur le préfet de ces hordes de « pilotes » qui enflent la circulation et dont on ne dit mot pour ne pas vexer le constructeur mais dont la loi interdit les transformations du pot d’échappement ?
Et ces petites « vespa» silencieuses au départ, qui augmentent leur puissance avec (souvent)  la complicité du concessionnaire qui « booste » le deux roues pour le rendre plus puissant et surtout bruyant ?
Moi j’appelle cela du lascia corre,  et ce n’est pas normal dans une ville qui supporte cette pollution sonore depuis des années sans que personne ne s’en offusque. La situation est ainsi à Ajaccio. Ce lascia corre interpelle le citoyen et il serait temps que l’on mette un terme à ces bruits qui dérangent et rendent la vie de l’Ajaccien terriblement assommante.
Matin, midi, soir, la nuit surtout, les hordes sauvages de jeunes gens sur leur « booster » traversent la ville et les quartiers dans un terrible fracas. Mais pas seulement.
Il y a aussi ces « grand ados » qui, au volant de leurs gros cubes transpercent les oreilles du citoyen qui prend quelque repos sur sa terrasse après une journée de travail. On le suit à l’oreille des centaines de mètres durant surtout lorsqu’il monte dans les vitesses. Désarmant !
Même les propriétaires de ces 500 Tmax ont trouvé l’astuce avec un échappement qui libère quelques cv de plus. Pour quoi faire ? On se le demande. Enervant !
Sans parler de ceux qui « sortent » leur « pur sang » de cross ou trail pour lui faire prendre l’air. Et faire ch… les autres. Désopilant !
N’oublions pas les « grands » motards, ces cavaliers des temps modernes (ça, c’est eux qui le disent !) et leur harley qui se réservent le droit de libérer leur échappement comme ils l’entendent. Ils sont « presque » autorisés à faire un bruit fracassant dans la nuit ajaccienne et devant les terrasses de cafés à l’heure de l’apéritif. Navrant !
Et personne ne dit rien !
Les autorités ? Oreilles bouchées. On laisse faire. Lascia corre !
Les campagnes anti-bruits ont disparu.   
Alors on supporte, on s’arme de patience et de boules quiès.
Jusqu’au jour où….
J. F.