Karl Zero entouré de sa grande famille a raconté aux médias l’étonnante naissance de ce rap et de ce clip, une chanson qu’il ne faudra pas prendre au sérieux et qui est né du délire musical d’une bande de bons copains. Karl Zero raconte avec humour l’historique de cette création.
Oh Gros !, la genèse...
A Noël dernier, au Mexique, nous avons fait un clip familial dans lequel Kim Jing-un le leader nord-coréen (auquel nous venions de consacrer un « dans la peau de... » sur Arte) était devenu le Prince des Narcos, et nous une famille de chasseurs de prime lancés sur sa piste, dans une esthétique à la « Breaking Bad », notre série fétiche... On a de drôle de passe-temps dans la famille !
Aux vacances de Printemps, nous étions tranquilles, en famille dans notre maison, près de Bonifacio... l'occasion de faire un nouveau clip !
Et là, on a cette idée « faramineuse » de chanson : et si nous les Pinzuttis, résidants estivaux de l'Ile de Beauté depuis plus de 25 ans, reprenions la lutte afin d'obtenir l'indépendance de la Corse, afin de nous y faire naturaliser dès qu'on l'aura obtenue? I
ci on est bien, l'île est belle, les gens accueillants, on y compte beaucoup d'amis. Ça nous changerait de Paris... Et de cette France dans laquelle on a de plus en plus de mal à se reconnaître.
C'est décidé, on fonce, ce sera un clip à prendre bien sûr au second degré mais pas que, parce que c'est aussi une forme d'hommage à l'engagement de ces hommes depuis Aleria.
J'ai très souvent interviewé des leaders nationalistes corses à la télé, et toujours eu du respect pour leur combat. Edmond Simeoni, par exemple, je l'admire sincèrement. J'écris le texte et me dis « tant qu'à la faire, cette chanson, faisons-là en langue corse ! » Un ami la traduit, un autre ami compositeur me fait un rap de « warrior » dans le style Gangsta avec de très beaux violons. Mais le "flow" rap, c'est moins mon truc, je suis plutôt chanson napolitaine des années 50. Alors je fais appel à deux jeunes : un qui rappe comme un ouf, un autre qui mixe.
Reste à tourner le clip. Pour les t-shirts siglés d'époque, on les fait refaire, avec les captures d'écran des logos natio d'époque. Les cagoules et les treillis, ça reste facile à trouver ! Quant aux armes, on a dévalisé un magasin de jouets pour acheter de quoi faire illusion.
On tourne dans l'extrême sud, ça se passe bien, on craignait de tomber sur des gendarmes suspicieux qui n'auraient pas forcément compris ce qu'on faisait là, vu l'accoutrement, surtout avec deux gosses de 15 ans et la fiancée coréenne de mon fils aîné, mais bon...
Le seul pépin qu'on a rencontré est venu de Corses croisés sur une plage qui n'adhéraient visiblement pas à notre forme d'humour. Il y a eu une explication quelque peu... tendue, mais les choses se sont apaisées quand ils ont compris que c'était de l'humour, et que notre message ne consistait en aucun cas à réduire l'image de la Corse à une poignée d'individus inquiétants.
On est rentré, on a monté le clip, peaufiné le rap, et là surprise : contre toute attente, tous celles et ceux à qui on l'a montré nous ont dit « c'est canon! » (c’est le cas de le dire) . Alors on s'est enhardi, on a trouvé un distributeur digital spécialisé dans le rap, on l'a fait écouter à Skyrock qui a aimé et va le diffuser, et on a proposé au Via Notte d'en faire de même car le refrain devrait faire un carton sur les pistes !
Voilà la story de « Oh Gros ! »
L'idée, c'est de s'amuser.
Oh Gros !, la genèse...
A Noël dernier, au Mexique, nous avons fait un clip familial dans lequel Kim Jing-un le leader nord-coréen (auquel nous venions de consacrer un « dans la peau de... » sur Arte) était devenu le Prince des Narcos, et nous une famille de chasseurs de prime lancés sur sa piste, dans une esthétique à la « Breaking Bad », notre série fétiche... On a de drôle de passe-temps dans la famille !
Aux vacances de Printemps, nous étions tranquilles, en famille dans notre maison, près de Bonifacio... l'occasion de faire un nouveau clip !
Et là, on a cette idée « faramineuse » de chanson : et si nous les Pinzuttis, résidants estivaux de l'Ile de Beauté depuis plus de 25 ans, reprenions la lutte afin d'obtenir l'indépendance de la Corse, afin de nous y faire naturaliser dès qu'on l'aura obtenue? I
ci on est bien, l'île est belle, les gens accueillants, on y compte beaucoup d'amis. Ça nous changerait de Paris... Et de cette France dans laquelle on a de plus en plus de mal à se reconnaître.
C'est décidé, on fonce, ce sera un clip à prendre bien sûr au second degré mais pas que, parce que c'est aussi une forme d'hommage à l'engagement de ces hommes depuis Aleria.
J'ai très souvent interviewé des leaders nationalistes corses à la télé, et toujours eu du respect pour leur combat. Edmond Simeoni, par exemple, je l'admire sincèrement. J'écris le texte et me dis « tant qu'à la faire, cette chanson, faisons-là en langue corse ! » Un ami la traduit, un autre ami compositeur me fait un rap de « warrior » dans le style Gangsta avec de très beaux violons. Mais le "flow" rap, c'est moins mon truc, je suis plutôt chanson napolitaine des années 50. Alors je fais appel à deux jeunes : un qui rappe comme un ouf, un autre qui mixe.
Reste à tourner le clip. Pour les t-shirts siglés d'époque, on les fait refaire, avec les captures d'écran des logos natio d'époque. Les cagoules et les treillis, ça reste facile à trouver ! Quant aux armes, on a dévalisé un magasin de jouets pour acheter de quoi faire illusion.
On tourne dans l'extrême sud, ça se passe bien, on craignait de tomber sur des gendarmes suspicieux qui n'auraient pas forcément compris ce qu'on faisait là, vu l'accoutrement, surtout avec deux gosses de 15 ans et la fiancée coréenne de mon fils aîné, mais bon...
Le seul pépin qu'on a rencontré est venu de Corses croisés sur une plage qui n'adhéraient visiblement pas à notre forme d'humour. Il y a eu une explication quelque peu... tendue, mais les choses se sont apaisées quand ils ont compris que c'était de l'humour, et que notre message ne consistait en aucun cas à réduire l'image de la Corse à une poignée d'individus inquiétants.
On est rentré, on a monté le clip, peaufiné le rap, et là surprise : contre toute attente, tous celles et ceux à qui on l'a montré nous ont dit « c'est canon! » (c’est le cas de le dire) . Alors on s'est enhardi, on a trouvé un distributeur digital spécialisé dans le rap, on l'a fait écouter à Skyrock qui a aimé et va le diffuser, et on a proposé au Via Notte d'en faire de même car le refrain devrait faire un carton sur les pistes !
Voilà la story de « Oh Gros ! »
L'idée, c'est de s'amuser.
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