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Napoléon a quitté la Corse du quai de la marine de Bastia


La rédaction le Mardi 18 Mai 2021 à 20:58

Le comité d'animation du patrimoine bastiais a repris ses activités du "temps d'avant", comme aime à le rappeler son président Jean-Baptiste Raffaalli, ce mardi après-midi dans le cadre, superbe, du Mantinum. Un après-midi de retrouvailles mais aussi de travail au cours duquel l'association a, non seulement, passé en revue les mille et un projets qu'elle a dans ses cartons; mais, aussi, révélé, preuves à l'appui, que le jeune Napoléon Bonaparte avait quitté la Corse à destination de Toulon le 15 décembre 1778 depuis le quai de le quai de La Marine de Bastia…



La Covid-19 n'a pas pas entamé le dynamisme du comité d'animation du patrimoine bastiais.
Pierre Savelli, le maire de la ville, et Philippe Peretti, adjoint en charge du Patrimoine, ont pu en prendre la mesure au Mantinum où Jean-Baptiste Raffalli et tous ceux qui l'entourent, dans sa quête inlassable du Bastia d'avant, ont développé leurs multiples activités.

L'assemblée a d'abord procédé à la reconduction de tous ses partenariats, à commencer par celui la liant à I Ceterini (Mido Muzzioti et Petru Cerutti) qui, à la faveur d'un e-book, va faire le point sur ses recherches sur la Cetera. 
Partenariat aussi avec "les veilleurs de l''ombre", spécialisés dans les armures et les armes du haut moyen-âge à la renaissance. Des liens particuliers ont été, également tissés avec l'atelier de danse de Mme Caligari et la Lyre Bastiaise qui, ce mardi après-midi, a accepté au pied levé, sous la direction de Daniel Di Giambattista qui,  après avoir revêtu les costumes confectionnés par l'atelier du comité d'animation, à assuré l'ambiance au Mantinum en présence de la compagnie des légendes.

Mais au-delà de l'aspect ludique et musical l'après-midi, le comité a apprécié, comme il convient,  le don fait par les descendants de Mgr Agostino Giustiniani : 10 atlas linguistiques recensant les divers parlers de l'Île qui seront offerts à la bibliothèque patrimoniale de Bastia.
Autre moment fort de l'après-midi  : la la remise à l'association de la statue restaurée de Notre-Dame de Ficaghjola qui avait été brûlée il y a une vingtaine d'années.  Pauline Orel, Anna Ghironi et Géraldine Maroselli ont mené à bien cette tâche et ont visiblement eut du mal (vidéo) à retenir leurs larmes à l'heure où la statue était découverte aux accents du "Dio vi Salvi Regina".

Et puis il y a les projets.
D'abord celui d'accueillir le musée de "La Bandera", cher à Bernard Cabot. Jean-Baptiste Raffalli a proposé à la municipalité de l'installer, avec le Mémorial du 173e I,  dans l'ancienne chapelle du Bon Pasteur.
Et celui, mené de concert avec Jérôme Negroni, de concilier tourisme en basse  saison  et déplacements sportifs à destination de Bastia - allier culture et sport en bannissant la violence - à la faveur de l'avènement du Sporting en Ligue 2.
Et puis parce l'horizon de ses adhérents ne se limite pas qu'au patrimoine bastiais, le comité entend leur faire découvrir très rapidement les îles de l'archipel toscan… 


Le 15 décembre 1778...

Puis Sylvie Casalta a rappelé comment elle était parvenue avec Virginie Pagliai à retrouver trace du départ bastiais de Napoléon.

C’est dans le palais De Battisti, rue commandant Bonelli, qui était à l’époque la résidence  du comte Marbeuf, pressenti pour être le parrain du jeune Napoléon, que celui-ci y passa la nuit du 14 décembre 1778 !
Une soirée en famille avec sa mère Laetitia, son père Carlu-Maria Bonaparte et son frère Joseph avant d’embarquer le lendemain pour le grand départ vers Toulon et rejoindre la ville d’Autun, il allait quitter l’ile pour la première fois il avait 9 ans !
Ce premier grand voyage du quartier de la Marine était jusqu’alors hypothétique dans  l’histoire, en effet il avait été supposé passer par Bastia mais aucun document ne pouvait l’attester, jusqu’à ce jour de mai 2019
Alors, avec la collaboration de Virginie Pagliai de l’office du tourisme, nous décidâmes d’entamer les recherches à la bibliothèque patrimoniale de la ville. Nous avons feuilleté les registres maritimes des passagers en espérant pouvoir trouver l’information sans trop y croire.
Qu’elle ne fut pas notre émotion en la découvrant noir sur blanc (voir ci-dessus) ! Le grand départ de l’enfant « prodige » s’était bien déroulé sur les quais de la Marine.
On sait ensuite que les deux frères Joseph et Napoléon arriveront à Autun le 1er janvier 1779, conduit par leur père qui lui se rendait à Versailles comme député de la noblesse de Corse (réunie à la France en 1768) ; l’évêque d’Autun était alors Alexandre de Marbeuf, neveu du général de Marbeuf, chargé de l’administration de la Corse et du commandement des troupes, ce qui explique sans doute le choix d’Autun pour les frères Bonaparte.


Cette découverte sera le. départ de la construction d’une visite patrimoniale où le 18eme siècle  sera la toile de fond pour découvrir les intermèdes de Napoléon dans la ville des lumières précisément à terra vechja !
On peut, d’ores et déjà, se procurer les billets pour ce beau voyage dans le passé, à l’office du tourisme de Bastia.