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Michel Barat à Montesoro : "La réforme du collège n'aura aucun impact sur l'enseignement de la langue corse"


le Vendredi 11 Septembre 2015 à 15:08

Michel Barat, recteur de l'académie de Corse, s'est rendu vendredi au collège de Montesoro de Bastia pour sa, première, visite de rentrée en Haute-Corse Le numérique au collège et les réponses à apporter aux besoins spécifiques des élèves par la personnalisation des parcours, ont constitué les principaux points abordés lors de ce passage dans l'établissement.



Michel Barat à Montesoro : "La réforme du collège n'aura aucun impact sur l'enseignement de la langue corse"
Le recteur, accompagné notamment, de l’inspectrice d’académie-directrice académique de Haute-Corse, Catherine Mercier-Benhamou, d'Ivana Polisini, adjointe au maire de Bastia, déléguée à la politique éducative, ainsi que du directeur de cabinet Jean-Luc Giocanti a effectué, sous la conduite de Pascal Tabanelli, principal de l'établissement, une double halte dans deux classes du collège avant de s'adresser à l'ensemble des enseignants présents, à des représentants de parents d'élèves, ainsi qu'à des syndicalistes; dans la salle d'expression.
Si lors de cette visite, l’accent a été, bien sûr, mis  sur la réforme du collège, le fait que le collège de Montesoro fait partie des cinq collèges de l’académie de Corse entrant dans le cadre du programme de préfiguration du plan numérique, a emmené Michel Barat à se rendre successivement dans deux classes tournées vers les nouvelles technologies.
Le recteur a ainsi pu constater le travail des élèves, en activité numérique de Mme Venturini, ainsi que ceux de l'Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire qui est une structure pédagogique d’appui à l’intégration scolaire des adolescents handicapés dans l’enseignement secondaire) de Mme Bozzano.

Recteur
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Après quoi et les mots de bienvenue de Pascal Tabanelli, le principal, qui s'est félicité des résultats obtenus par les élèves du collège, ainsi que de la bonne ambiance générale qui y règne, Michel Barat a abondé dans ce sens en soulignant "l'excellence" du collège. "Montesoro est un véritable établissement. Il y a une notion d'excellence et il y a de l'excellence parce qu'elle associe tout le monde. La direction n'exerce pas le pouvoir, elle partage une autorité".
Et quand l'autorité est partagée, il n'y a pas de soucis. Il peut y avoir des discussions. Et des différents. Mais on trouve des solutions."

Le recteur a aussi souligné le climat qui, à Montesoro, règne "entre tous les acteurs", une présence "d'adultes qui travaillent et qui dans la relation aux élèves jouent un rôle extrêmement important : les personnels ouvriers, les personnels d'entretien sont des acteurs éducatifs".

Au-delà, le recteur s'est félicité des résultats obtenus par cet  établissement qui accueille une population mixte et qui se situe dans un réseau d'éducation prioritaire. Un établissement qui accueille tout le monde : "quelles que soient les origines sociales, les origines nationales, quelles que soient les aptitudes ou les inaptitudes des élèves".
A ce propos Michel Barat a rappelé que l'académie de Corse était au plan du handicap" celle qui scolarise le plus d'élèves en milieu ordinaire. C'est la seule académie, aussi, qui scolarise plus d'élèves dans le secondaire."

Concernant le changement qui se prépare au niveau du collège le recteur a tenu à préciser que "tout n'était pas fermé et que justement il s'agissait de préparer :  ce que nous dirons cette année, sera intégré dans la version définitive de Septembre 2016".
Et puis ces précisions sur la langue corse dans le cadre de la réforme des collèges :"Des inquiétudes ont perçu, qui là sont infondées,sur la langue corse : la réforme du collège n'aura aucun impact négatif sur l'enseignement de la langue corse qu'il se fasse sous la forme de l'enseignement de la langue corse ou du bilinguisme. Les seuls impacts qu'il pourrait y avoir, ce sont des impacts positifs. Sur la question de la langue corse, nous n'avons pas de souci : il n'y aura pas de diminution de l'enseignement du Corse, il n'y aura pas de remise en cause de ce que sont les structures bilingues."
Pour le recteur il s'agit d'un faux-problème.


Michel Barat a ensuite évoqué le numérique. "Si l'Education nationale ne prend pas "à bras-le-corps" le numérique, il deviendra un problème pour les enfants"
Pour le recteur "c'est aujourd'hui une nécessité. Si nous n'éduquons au numérique les jeunes qui nous sont confiés, d'autres le feront. Et cela pourrait être une éducation sauvage avec des usages que nous ne souhaitons peut-être pas."
"Le numérique est aujourd'hui un outil pédagogique qui modifie la transformation du savoir" : dès lors convient-il de l'intégrer aux programmes et de le penser.
Le passage par la classe Ulis de l'établissement a été sur ce point édifiante de ce qu'il conviendra de faire rapidement à partir des mille et une possibilités offertes par les nouvelles technologies.