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Les professionnels Balanins du tourisme unis pour agir


Jean-Paul-Lottier le Mercredi 24 Juillet 2019 à 12:15

L’Association Collégiale de l’Hôtellerie, de la Restauration et des Plagistes de Balagne (A.C.S.H.R.P.B) a été portée ce mardi 23 juillet sur les fonts baptismaux lors de l'assemblée générale constitutive qui s'est tenue à l'Hôtel Régina à Calvi, en présence de nombreux professionnels du tourisme.



Les professionnels  Balanins du tourisme unis pour agir

Après une première prise de contact le 25 juin dernier et deux réunion de travail avec des élus de la CDC et de la Chambre de commerce et d'industrie de Bastia - Haute-Corse; la toute nouvelle Association Collégiale de l'Hôtellerie, de la restauration et des plagistes de Balagne a été officialisée ce mardi 23 juillet à 15 heures, dans les salons de l'Hôtel Régina où se tenait l'assemblée constitutive.
Rappelons que face à une situation de plus en plus difficile que connaît la microrégion de la Balagne, tant aux niveaux des transports aériens et maritimes avec tout ce que cela implique ( prix des billets exorbitants, baisse du trafic aérien et maritime...), mais aussi face à des problèmes d'autre social et culturel, ce syndicat a affirmé sa volonté de ne plus subir les situations en proposant de s'unir pour agir.
Jean-Pierre Pinelli souhaitait à tous la bienvenue et se réjouissait que les professionnels du tourisme aient répondu aussi nombreux à cette invitation.
Il expliquait ensuite à l'assistance qu'après réflexion, il a été décidé de ne pas constituer de bureau  mais de donner à ce syndicat une vocation collègiale en nommant des co-présidents: Gilbert Vietto pour les plages et  restaurants, Jean-Baptiste Ceccaldi pour l'Hôtellerie, Jean-Pierre Pinelli pour l'administration, André D'Oriano pour le port et François Acquaviva pour l'aéroport.
Chacun chapeautera une  commission.
l’Association Collégiale de l’Hôtellerie, de la Restauration et des Plagistes de Balagne (A.C.S.H.R.P.B)  aura un secrétaire: Patrick Mattei, une trésorière: Brigitte Ceccaldi, une responsable des réseaux sociaux: Stéphanie Ceccaldi.
Il y aura aussi des membres délégués dans les différents secteur d'activités.
Jean-Pierre Pinelli insistait sur la volonté  de A.C.S.H.R.P.B de se doter d'un statut juridique qui lui permettra d'intervenir dans certains dossiers.
François Acquaviva rappelait de son côté les deux réunion de travail qui ont eu lieu, dont la dernière la veille, en présence des représentants de l'ATC, de la CDC, de la CCI (voir notre sur CNI)
" Nous mettons tout en oeuvre pour essayer d'avancer. Certes, tout n'est pas simple, tout n'est pas rose mais nous avançons. Demain, nous rencontrerons Pierre Mattei, président Directeur General de Corsica Ferries et les élus ensuite" ajoutait Jean-Pierre Pinelli.
C'est ensuite François Acquaviva qui prenait la parole pour expliquer la situation de l'aéroport de Calvi qui, malgré certaines avancées n'est pas exploité comme on est en droit d'attendre.
" Nous avons eu de la part de la CCI2B et de son président Jean Dominici mais aussi des élus de l'Exécutif comme "Nanette Maupertuis", présidente de l'ATC, Daniel Charavin, directeur de la l'ATC, Lionel Mortini, membre de l'Exécutif, président de l'ODARC, une écoute attentive, avec une volonté affichée de travailler ensemble, ce que nous souhaitons vivement.
Aujourd'hui, la balle est dans leur camp.
J'ajouterais très honnêtement que   j'ai toujours été critique avec la CCI2B mais qu'aujourd'hui, je constate que quelque chose a changé et que tout est réuni pour travailler ensemble et construire  dans l'échange et la concertation l'avenir". Nous n'avons jamais eu une oreille aussi attentive et constructive de la part de la CCI2B. Seule elle ne pourra aboutir, sans l'appui des socioprofessionnels et des élus.

Dans le domaine aérien, Jean-Baptiste Ceccaldi faisait observer que la DSP pour l'aéroport de Calvi  était hyper restrictive: " ok pour l'avion ambulance de Marseille, ok pour Nice, en revanche, Paris est un véritable frein. Nous demandons un élargissement de cette DSP pour Calvi.
La venue des compagnies low cost pose deux problèmes: les déroutements que les compagnies ne veulent pas prendre  en compte et la formations des pilotes que nécessite l'aéroport de Calvi.
Sur ces deux points, concernant les déroutement, la CCI2B se dit prête à prendre en charge une partie des frais, la CDC également partante risque de se retrouver face à un problème d'ordre juridique. Si c'est le cas, il serait demandé un effort à l'aéroport de Bastia ".

Toujours lors de cette réunion de travail, le retour de Volotéa à Calvi a été évoqué, tout comme d'autres pistes pour inciter les compagnies à se poser à Calvi.
Par la voix de "Nanette" Maupertuis et de Daniel Charavin, l'ATC a clairement affiché sa volonté de travailler avec nous et la CCI2b souhaite nous associer à toutes les démarches lors de recherches avec les compagnies maritimes et aériennes.
"Je le répète, ne nous laissons pas écraser, croyons en l'avenir, méfiez vous, méfions nous des conservateurs. On peut si on croit à ce que l'on fait. Notre souci de de porter notre microrégion vers un avenir meilleur. Il faut impérativement que nous soyons unis. On ne recherche pas des coupables" ajoutait François Acquaviva.

180 traversées en moins entre 2018 et 2019 au port de l'Ile-Rousse

André D'Oriano  livrait pour sa part quelques chiffres sur le trafic passagers au port de l'Ile-Rousse qui montrent toute l'étendue du malaise:
"Fin mai et fin juin: diminution très nette, en particulier sur Nice et Toulon (jusqu'à moins 67%), ce qui démontre un abandon de ces deux lignes par Corsica Ferries.
On constate en faisant le cumul du trafic passagers entre les compagnies et les différentes lignes une baisse globale de presque 38% à fin mai et de 15% à fin juin 2019.
Au niveau du trafic fret, on constate que ce trafic a bien évolué pour ce premier trimestre 2019 ( + 44,68%). En mai et juin, la Corsica Ferries a intensifié son trafic fret (au détriment du trafic passagers) depuis Toulon, tandis que Corsica Linéa reste en légère hausse depuis Marseille.
Nous avons, toutes lignes confondues, 180 traversées en moins entre 2018 et 2019. Nous arriverons péniblement à 300 000 passagers cette année, soit 27% de moins qu'en 2018".


Et de poursuivre :
"Il faudra donc dans un premier temps se tourner vers les décideurs de la Moby line, Corsica Linéa et Corsica Ferries afin de trouver  toutes les solutions possibles au redressement du port de commerce de l'Ile-Rousse.
Dans un second temps il faut considérer l'augmentation du carburant à partir de janvier 2020 et ensuite les nouvelles normes environnementales. Pour parer à cela, une décision politique s'impose sur les transports maritimes. elle devra prendre en compte la problématique des transports mais également celle de tous les acteurs économiques liés au tourisme".


Avant de conclure:
Il y avait à l'époque une aide sociale de 16€ pour baisser le coût du transport, mais elle a été supprimée!
Les nouvelles normes avec l'installation sur les navires d'une petite usine de lavage des fumées et traitement des eaux de lavage vont entraîner un surcoût pour l'armateur et don un surcoût sur le billet!
Je m'adresse donc à nos élus: que pouvez-vous faire pour nous aider?"..


Cette assemblée s'est poursuivie avec de nombreuses interventions dans la salle, dont celle de Jérôme Sévéon: " Lors de la prise de contact, j'ai entendu des mots qui m'ont redonné confiance comme: les actes prévalent. Je vous propose aujourd'hui donc  de passer à l'acte en urgence pour un tourisme durable, un tourisme qualitatif, un tourisme en harmonie dans le temps et l'espace....  ou encore Gilbert Barachina qui s'interroge sur l'ouverture au trafic de nuit de l'aéroport Calvi-Balagne. Un sujet qui a suscité de nombreuses interventions, dont notamment celle de de JB Ceccaldi: " Avant  le combat de nuit, occupons nous de celui de jour. On ne peut mener 36 combats à la fois".
François Acquaviva, ardent défenseur de cette ouverture au trafic de nuit rejoignait son collègue JB Ceccaldi sur ce point ajoutant que ce serait déraisonnable et qu'il valait mieux dans un premier temps s'intéresser à l'amplitude horaire de cet aéroport, avant d'ajouter que de toute façon, avec les  nouvelles technologies, cette ouverture au trafic de nuit deviendrait inéluctable.
Jean-Pierre Pinelli prenait note de toutes ces observations formulées et des critiques, ajoutant pour conclure:
" Il y a beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas, ou fonctionnent mal mais nous avons aussi des torts. Aussi, je vous invite à nous retrouver au mois de septembre pour faire notre auto critique et voir ensemble ce que nous devons améliorer pour que la Balagne redevienne une microrégion attrayante".