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Les PEP 2B offrent un centre médico-social à la Balagne


le Vendredi 4 Novembre 2022 à 22:36

L’Association Départementale des Pupilles de l’État de Haute Corse (AD PEP 2B), a inauguré ce vendredi 4 novembre le premier centre médico-social de la microrégion à Santa-Reparata di Balagne. Un outil important qui vient combler un manque et répondre à de nombreuses attentes



A l'heure de l'inauguration (Photo Twitter Marie-Antoinette Maupertuis)
A l'heure de l'inauguration (Photo Twitter Marie-Antoinette Maupertuis)
Fortement attachée au principe d’équité, l’Association Départementale des Pupilles de l’État de Haute Corse (AD PEP 2B) œuvre depuis de nombreuses années pour offrir au territoire insulaire le maillage le plus efficient possible en termes d’offre de structures médico-sociales. De longue date, elle a ainsi aspiré à installer des établissements de soins spécialisés dans des bassins de population insuffisamment pourvus, en en particulier dans le rural. « Les centres urbains sont suffisamment dotés, par contre le rural est en situation de grande difficulté. Il y a un fossé entre le monde rural et les villes », explique ainsi Pascal Vivarelli, le président de l’association de l’AD PEP 2B  
Dans ce droit fil, l’association vient d’inaugurer le premier centre médico-social de Balagne, ce 4 novembre. Ouvert depuis le 8 février dernier, l’établissement situé à Santa-Reparata di Balagna marque l’aboutissement d’un projet de longue haleine. Dès 2013, l’AD PEP 2B avait en effet constaté par le biais d’une étude que de nombreux enfants de la microrégion étaient signalés comme étant en difficulté. « Il n’y avait pas de structure médico-social, ce qui faisait que les parents dont les enfants avaient un besoin de diagnostic ou de soins avaient l’obligation de se rendre sur Bastia ou sur Ajaccio », indique le président de l’AD PEP 2B.
 
Voulant agir pour répondre à ce besoin impérieux, l’association n’a dès lors cesse de se démener pour créer une telle structure sur la Balagne. « Cela n’a pas été facile », confie Pascal Vivarelli. L’AD PEP 2B obtiendra finalement le feu vert de l’Agence Régionale de Santé en 2017, et grâce à des aides de la Collectivité de Corse et du fonds FEADER, le projet sera rapidement lancé. Une entreprise dans laquelle l’association bénéficiera également de précieux soutiens dont celui de la Communauté des communes de l’Isula Balagna, et surtout celui de la commune de Santa-Reparata-di-Balagna qui a fait l’acquisition d’un terrain de 2600M2 pour installer ce centre médico-social au lieu-dit Traule Chiese. « Nous avons trouvé dans cette commune un accueil formidable de la part de son ancien maire, M. Vincentelli, et de son maire actuel, Marcel Torracinta qui a été notre directeur général », se réjouit Pascal Vivarelli, en appuyant : « Ils nous ont permis de monter ce projet. C’est un outil qui va servir toute une région qui en avait fort besoin ».


Preuve en est, le rythme soutenu de l’activité de l’établissement depuis les premières semaines de son ouverture a démontré la réalité des besoins de la population balanine en termes médico-sociaux. Et l’AD PEP 2B compte bien y répondre de façon adaptée. Ainsi, si le centre médico-social de Santa-Reparata avait initialement été mis en place avec des dispositifs Centre Médico-Psycho-Pédagogique (CMPP), Centre d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP) et Équipe Diagnostic Autisme de Proximité (EDAP), il se voit déjà enrichi d’un Service d’Éducation Spéciale et de Soins à Domicile Troubles du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (SESSAD TDA/H), d’un SESSAD « toutes déficiences » et d’une Équipe Mobile d’Appui médico-social à la Scolarisation (EMAS).

« Tout cela va monter encore en puissance », dévoile Pascal Vivarelli. « Aujourd’hui, cet outil permet à notre association de mettre en avant sa devise qui est la solidarité en action. Si on ne créé pas de structure de ce type, il y va y avoir d’énormes difficultés qui risquent d’être accentuées », ajoute-t-il.


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Association loi 1901 à but non lucratif, l’AD PEP 2B agit dans le champ du médico-social depuis près de 50 ans. Ses nombreux établissements lui permettent aujourd’hui d’assurer le suivi de plus de 1500 patients par an, aussi bien en ville que dans le rural.