- Quelles motivations vous ont poussé à participer à cette élection ?
- Notre participation à ces élections législatives françaises découle d’un choix stratégique visant à occuper tous les terrains de mobilisation et de lutte, ainsi que d’une analyse du contexte actuel suite aux élections européennes, marquées par une poussée réactionnaire néo-populiste. Cette poussée, avec ses fondements idéologiques hostiles aux revendications historiques corses et aux libertés, nous pousse à agir.
- Core in Fronte participe rarement à ce genre de scrutin. La décision de présenter des candidats pour ces législatives anticipées reflète-t-elle une situation exceptionnelle ou des enjeux particuliers ?
- Cette décision a été mûrement réfléchie dans notre mouvement. Nous mettons de côté les enjeux politiciens visant à conserver coûte que coûte un siège. Le contexte post-élections européennes, marqué par une politique anti-sociale du gouvernement français et une forte manifestation néo-populiste de nature fasciste, justifie ce choix politique. Le caractère exceptionnel tient aussi du fait que le dialogue en cours sur la possible évolution institutionnelle de la Corse risque d’être remis en cause. Nous ne pouvions accepter ce retour en arrière, source de nouveaux conflits.
- Dans votre circonscription, vous affrontez Paul André Colombani, l'un des députés nationalistes sortants. Votre candidature ne risque-t-elle pas de fragmenter davantage le mouvement nationaliste et favoriser d’autres camps ?
- Ce que vous appelez fragmentation du mouvement nationaliste est la conséquence du d’un refus par un certain nombre d’organisations nationalistes de prendre en considération le contexte politique actuel, et les nécessaires convergences patriotiques qui en découlent. Nous rappelons dans ce sens notre appel public à ces convergences qui s’est malheureusement heurté à d’autres logiques, pour quelques-unes politiciennes. Nous ne pouvons donc être tenus pour responsable de cette fragmentation, au même titre comptables des errements de la défunte démarche « Per a Corsica » qui n’a pas su se hisser à la hauteur des attentes populaires et de l’histoire. Au-delà de cette conjoncture électorale, nous ne désespérons pas de voir la mise en place de nouvelles convergences patriotiques fortes, susceptibles de donner un nouvel élan à la lutte du Peuple Corse.
- Quel est votre point de vue sur le mandat du député sortant ?
- Ce mandat s’inscrivait dans l’esprit de la démarche « Per a Corsica ». Il n’a pas résisté à l’écueil de la désunion, de la mésentente et parfois de l’oubli des intérêts collectifs du Peuple Corse. Si pour partie, une forme d’engagement a été respectée, on peut toutefois amèrement constater que certains votes et propos tenaient plus d’une orientation politique à même de satisfaire la majorité du gouvernement français au sein de l’Assemblée Nationale française et non les attentes et revendications corses. Sur ce point, nous avions publiquement signifié au député sortant notre désaccord. On ne peut prétendre combattre le système français et en même temps participer à son renforcement.
- Quels sont les sujets principaux que vous abordez dans votre campagne ?
- Nous mettons en avant les conditions d’un processus politique avec l’État français pour une réparation historique et une solution politique. Il ne sont pas les seuls. Notre vision des intérêts collectifs et du bien commun nous amène également à soulever les graves problèmes de la misère ( de moins en moins cachée…), de la précarité et de la pauvreté croissantes qui affectent beaucoup de personnes et de familles, de la vie chère, du sous – emploi et du chômage, du pouvoir d’achat, de l’accès au logement et à la propriété. Cette vision s’appuie aussi sur le constat de la déstructuration de notre tissu communautaire, l’accroissement du trafic et de l’usage des drogues et la maffiosiation dangereuse et mortifère de notre société.
- Quelles sont les priorités pour la Corse ?
- Nos priorités pour la Corse incluent la création d'une société corse citoyenne, juste, et socialement avancée, le respect des droits individuels et collectifs, une justice sociale avec un accès équitable à la formation, aux études, au logement, à l’emploi, à la propriété, et à un pouvoir d’achat équitable, la priorisation du service public et du droit à la santé, une économie souveraine et durable, la protection de notre environnement et de notre culture, la régulation des mouvements migratoires selon nos valeurs, et la reconnaissance de nos droits nationaux et du droit à l’autodétermination, tout en œuvrant pour une Méditerranée et une Europe des peuples libres.
- Le problème de l'accès au logement est important en Corse. Quelles initiatives proposez-vous pour y remédier ?
- Ce problème suppose que dans ce secteur, nous devons rigoureusement inverser la tendance actuelle. Les institutions en place doivent favoriser une politique d’envergure axée sur la construction de logements décents appuyée par un accompagnement tarifaire décent et la mise en place de prêts adéquats selon cette logique. Cela suppose également de mettre un terme aux schémas spéculatifs du foncier, et de permettre autant dans les villes que les villages l’installation des corses, jeunes et moins jeunes, couples et familles. L’accès au logement participe de la lutte contre l’exclusion sociale mais aussi s’oppose à la logique mortifère des résidences secondaires de la colonisation française de peuplement.
- Concernant le domaine de la santé, soutiendrez-vous toujours la création d'un CHU sur l'île ?
- Nous soutenons le droit à la santé pour tous et sa réorganisation structurelle et géographique. La création d'un CHU répond aux réalités territoriales, universitaires, administratives et aux besoins de soins. La Corse est la seule région française à ne pas posséder un établissement de ce type.
- Si vous êtes élu, comment allez-vous poursuivre le travail sur l’autonomie ?
- Nous défendrons, avec toutes les forces politiques qui le soutiendront, , non seulement l’autonomie avec toutes ses compétences dévolues, mais aussi le Titre pour la Corse, majoritairement adoptée par l’Assemblée de Corse et qui consacre également le droit à l’autodétermination. Nous rappelons que nous avons grandement participé à la réflexion de ce Titre qui courageusement ouvre enfin les voies d’une perspective historique. Nous entendons continuer dans ce sens. L’indépendance populaire de la Corse est notre projection.
- Si vous ne passez pas au second tour, quelle orientation de vote recommanderez-vous à vos partisans ?
- Nous serons présents au second tour de ces élections législatives françaises et au-delà. Notre combat est quotidien, et nous prédisons : U nosciu ghjornu vennarà.
- Notre participation à ces élections législatives françaises découle d’un choix stratégique visant à occuper tous les terrains de mobilisation et de lutte, ainsi que d’une analyse du contexte actuel suite aux élections européennes, marquées par une poussée réactionnaire néo-populiste. Cette poussée, avec ses fondements idéologiques hostiles aux revendications historiques corses et aux libertés, nous pousse à agir.
- Core in Fronte participe rarement à ce genre de scrutin. La décision de présenter des candidats pour ces législatives anticipées reflète-t-elle une situation exceptionnelle ou des enjeux particuliers ?
- Cette décision a été mûrement réfléchie dans notre mouvement. Nous mettons de côté les enjeux politiciens visant à conserver coûte que coûte un siège. Le contexte post-élections européennes, marqué par une politique anti-sociale du gouvernement français et une forte manifestation néo-populiste de nature fasciste, justifie ce choix politique. Le caractère exceptionnel tient aussi du fait que le dialogue en cours sur la possible évolution institutionnelle de la Corse risque d’être remis en cause. Nous ne pouvions accepter ce retour en arrière, source de nouveaux conflits.
- Dans votre circonscription, vous affrontez Paul André Colombani, l'un des députés nationalistes sortants. Votre candidature ne risque-t-elle pas de fragmenter davantage le mouvement nationaliste et favoriser d’autres camps ?
- Ce que vous appelez fragmentation du mouvement nationaliste est la conséquence du d’un refus par un certain nombre d’organisations nationalistes de prendre en considération le contexte politique actuel, et les nécessaires convergences patriotiques qui en découlent. Nous rappelons dans ce sens notre appel public à ces convergences qui s’est malheureusement heurté à d’autres logiques, pour quelques-unes politiciennes. Nous ne pouvons donc être tenus pour responsable de cette fragmentation, au même titre comptables des errements de la défunte démarche « Per a Corsica » qui n’a pas su se hisser à la hauteur des attentes populaires et de l’histoire. Au-delà de cette conjoncture électorale, nous ne désespérons pas de voir la mise en place de nouvelles convergences patriotiques fortes, susceptibles de donner un nouvel élan à la lutte du Peuple Corse.
- Quel est votre point de vue sur le mandat du député sortant ?
- Ce mandat s’inscrivait dans l’esprit de la démarche « Per a Corsica ». Il n’a pas résisté à l’écueil de la désunion, de la mésentente et parfois de l’oubli des intérêts collectifs du Peuple Corse. Si pour partie, une forme d’engagement a été respectée, on peut toutefois amèrement constater que certains votes et propos tenaient plus d’une orientation politique à même de satisfaire la majorité du gouvernement français au sein de l’Assemblée Nationale française et non les attentes et revendications corses. Sur ce point, nous avions publiquement signifié au député sortant notre désaccord. On ne peut prétendre combattre le système français et en même temps participer à son renforcement.
- Quels sont les sujets principaux que vous abordez dans votre campagne ?
- Nous mettons en avant les conditions d’un processus politique avec l’État français pour une réparation historique et une solution politique. Il ne sont pas les seuls. Notre vision des intérêts collectifs et du bien commun nous amène également à soulever les graves problèmes de la misère ( de moins en moins cachée…), de la précarité et de la pauvreté croissantes qui affectent beaucoup de personnes et de familles, de la vie chère, du sous – emploi et du chômage, du pouvoir d’achat, de l’accès au logement et à la propriété. Cette vision s’appuie aussi sur le constat de la déstructuration de notre tissu communautaire, l’accroissement du trafic et de l’usage des drogues et la maffiosiation dangereuse et mortifère de notre société.
- Quelles sont les priorités pour la Corse ?
- Nos priorités pour la Corse incluent la création d'une société corse citoyenne, juste, et socialement avancée, le respect des droits individuels et collectifs, une justice sociale avec un accès équitable à la formation, aux études, au logement, à l’emploi, à la propriété, et à un pouvoir d’achat équitable, la priorisation du service public et du droit à la santé, une économie souveraine et durable, la protection de notre environnement et de notre culture, la régulation des mouvements migratoires selon nos valeurs, et la reconnaissance de nos droits nationaux et du droit à l’autodétermination, tout en œuvrant pour une Méditerranée et une Europe des peuples libres.
- Le problème de l'accès au logement est important en Corse. Quelles initiatives proposez-vous pour y remédier ?
- Ce problème suppose que dans ce secteur, nous devons rigoureusement inverser la tendance actuelle. Les institutions en place doivent favoriser une politique d’envergure axée sur la construction de logements décents appuyée par un accompagnement tarifaire décent et la mise en place de prêts adéquats selon cette logique. Cela suppose également de mettre un terme aux schémas spéculatifs du foncier, et de permettre autant dans les villes que les villages l’installation des corses, jeunes et moins jeunes, couples et familles. L’accès au logement participe de la lutte contre l’exclusion sociale mais aussi s’oppose à la logique mortifère des résidences secondaires de la colonisation française de peuplement.
- Concernant le domaine de la santé, soutiendrez-vous toujours la création d'un CHU sur l'île ?
- Nous soutenons le droit à la santé pour tous et sa réorganisation structurelle et géographique. La création d'un CHU répond aux réalités territoriales, universitaires, administratives et aux besoins de soins. La Corse est la seule région française à ne pas posséder un établissement de ce type.
- Si vous êtes élu, comment allez-vous poursuivre le travail sur l’autonomie ?
- Nous défendrons, avec toutes les forces politiques qui le soutiendront, , non seulement l’autonomie avec toutes ses compétences dévolues, mais aussi le Titre pour la Corse, majoritairement adoptée par l’Assemblée de Corse et qui consacre également le droit à l’autodétermination. Nous rappelons que nous avons grandement participé à la réflexion de ce Titre qui courageusement ouvre enfin les voies d’une perspective historique. Nous entendons continuer dans ce sens. L’indépendance populaire de la Corse est notre projection.
- Si vous ne passez pas au second tour, quelle orientation de vote recommanderez-vous à vos partisans ?
- Nous serons présents au second tour de ces élections législatives françaises et au-delà. Notre combat est quotidien, et nous prédisons : U nosciu ghjornu vennarà.