François Martinetti, Secretariu naziunale de Femu a Corsica. Photo CNI.
Le cunsigliu s’est tenu, à huis clos, mardi soir à Corti. Le but : valider la stratégie politique pour les élections législatives dont le 1er tour se tiendra dans un peu plus de cinq semaines. La discussion, qui a duré près de quatre heures, s’est conclu par un vote et un communiqué qui a précisé la position officielle de Femu a Corsica. Le texte commence par préciser les enjeux du scrutin, à savoir le soutien aux trois députés nationalistes sortants dans un contexte d’ouverture des négociations avec le gouvernement sur une possible autonomie de la Corse : « Les élections législatives doivent permettre un signal politique fort, à l’occasion du début du deuxième mandat d’Emmanuel Macron, et au moment où doit enfin s’ouvrir un processus de négociation à vocation historique entre la Corse et l’Etat. En juin 2017, la Corse avait choisi d’envoyer trois députés nationalistes siéger au Palais Bourbon. L’objectif de Femu a Corsica, annoncé publiquement depuis plusieurs semaines, est de conserver et d’améliorer ce résultat ».
Le respect d’un accord
Le parti de la majorité territoriale rappelle que dans cette perspective, il a acté, dès son cunsigliu du 14 avril dernier, « le principe de créer les conditions les plus favorables à la réélection des trois députés nationalistes sortants, et de travailler à une offre politique de nature à permettre de remporter la 1ère circonscription de Corse du Sud ». Il affirme ensuite qu’il a « strictement respecté ce principe. D’abord en actant l’absence de candidature Femu et Fà populu inseme dans la 2ème circonscription de Corse du Sud, pour ne pas concurrencer la candidature du député sortant Paul André Colombani, ceci malgré la représentativité électorale de Femu et de Fà Populu Inseme dans cette circonscription. Ensuite en différant notre décision sur la 1ère circonscription de Corse du Sud, dans la perspective d’une discussion politique avec l’ensemble des forces, au premier rang desquels les différents mouvements nationalistes, souhaitant créer une alternative à la candidature du député sortant ». Et déplore que ces principes « n’ont pas été appliqués par d’autres forces et candidats nationalistes parties prenantes de la démarche des législatives de 2017. Ni dans la 2ème circonscription de Haute-Corse, dont le député sortant est Jean Felix Acquaviva. Ni dans la 1ère circonscription de Corse du Sud, où une candidature a été unilatéralement annoncée ». Eu égard à ce contexte, ajoute le communiqué, le Cunsigliu, a, au terme de ses procédures internes, pris trois décisions. Il a « confirmé les candidatures de Michel Castellani et Jean Felix Acquaviva, députés sortants de la 1ère et de la 2ème circonscription de la Haute Corse et validé par un vote la candidature de Romain Colonna dans la 1ère circonscription de Corse du Sud ». Il a également « maintenu le principe de ne pas présenter de candidat dans la 2ème circonscription de Corse du Sud » face au député PNC Paul-André Colombani.
Le respect d’un accord
Le parti de la majorité territoriale rappelle que dans cette perspective, il a acté, dès son cunsigliu du 14 avril dernier, « le principe de créer les conditions les plus favorables à la réélection des trois députés nationalistes sortants, et de travailler à une offre politique de nature à permettre de remporter la 1ère circonscription de Corse du Sud ». Il affirme ensuite qu’il a « strictement respecté ce principe. D’abord en actant l’absence de candidature Femu et Fà populu inseme dans la 2ème circonscription de Corse du Sud, pour ne pas concurrencer la candidature du député sortant Paul André Colombani, ceci malgré la représentativité électorale de Femu et de Fà Populu Inseme dans cette circonscription. Ensuite en différant notre décision sur la 1ère circonscription de Corse du Sud, dans la perspective d’une discussion politique avec l’ensemble des forces, au premier rang desquels les différents mouvements nationalistes, souhaitant créer une alternative à la candidature du député sortant ». Et déplore que ces principes « n’ont pas été appliqués par d’autres forces et candidats nationalistes parties prenantes de la démarche des législatives de 2017. Ni dans la 2ème circonscription de Haute-Corse, dont le député sortant est Jean Felix Acquaviva. Ni dans la 1ère circonscription de Corse du Sud, où une candidature a été unilatéralement annoncée ». Eu égard à ce contexte, ajoute le communiqué, le Cunsigliu, a, au terme de ses procédures internes, pris trois décisions. Il a « confirmé les candidatures de Michel Castellani et Jean Felix Acquaviva, députés sortants de la 1ère et de la 2ème circonscription de la Haute Corse et validé par un vote la candidature de Romain Colonna dans la 1ère circonscription de Corse du Sud ». Il a également « maintenu le principe de ne pas présenter de candidat dans la 2ème circonscription de Corse du Sud » face au député PNC Paul-André Colombani.
L’appel à l’union
Dans la seconde circonscription de Haute-Corse, le maire de Belgodère et président de la Comcom Lisula-Balagna, Lionel Mortini, ex-conseiller exécutif et ex-président de l’ODARC, proche de Corsica Libera, se présente contre le député sortant de Femu a Corsica, Jean-Félix Acquaviva dans une démarche que ce dernier a qualifié, lors de son lancement de campagne, lundi soir à Corti « d’anti-Acquaviva ou d’anti-Simeoni ». Pour sa part, Lionel Mortini estime qu’il faut « être présent différemment à Paris ». Faute d’accord, Femu et Corsica Libera présenteront également, chacun, un candidat dans la 1ère circonscription de Corse du Sud. Jean-Paul Carrolaggi, déjà candidat sous la bannière Pè a Corsica en 2017, pour le parti indépendantiste, a, très tôt, prévenu qu’il repartirait. Femu annonce que, dans ces conditions de non-accord, il a, lors de son cunsigliu, validé la candidature de Romain Colonna, conseiller territorial de Fa Populu Inseme. Cette circonscription est, pourtant, un enjeu crucial pour le mouvement national puisque c’est la seule circonscription qui leur échappe. Alors qu’elle était potentiellement accessible dans la configuration d’une union nationaliste face au député sortant LR, Jean-Jacques Ferrara, qui brigue un second mandat, la candidature surprise de Laurent Marcangeli change complètement la donne. Le maire d’Aiacciu, qui se présenterait sous les couleurs du parti Horizons d’Edouard Philippe, mais qui n’a pas encore annoncé officiellement sa candidature, fait déjà figure de grand favori. Néanmoins, en conclusion du communiqué de Femu, son Secretariu naziunale, François Martinetti, lance un appel à l’union du mouvement national : « Le Cunsigliu de Femu a Corsica a mandaté l’Exécutif du mouvement et les candidats investis par celui-ci pour demander le respect plein et entier de l’accord politique visant à créer les conditions de la réélection des trois députés nationalistes sortants, et pour construire une stratégie gagnante dans la 1ère circonscription de Corse du Sud ». Un message porté la veille par Core in Fronte qui a fustigé « des candidats qui se présentent de manière individuelle sans aucune discussion à long terme avec les autres mouvements. Nous sommes dans une « Pulitichella » et une logique de combinaison et cela, on ne l’accepte pas ». Et appelé à « un sursaut du mouvement patriotique ».
N.M.
Dans la seconde circonscription de Haute-Corse, le maire de Belgodère et président de la Comcom Lisula-Balagna, Lionel Mortini, ex-conseiller exécutif et ex-président de l’ODARC, proche de Corsica Libera, se présente contre le député sortant de Femu a Corsica, Jean-Félix Acquaviva dans une démarche que ce dernier a qualifié, lors de son lancement de campagne, lundi soir à Corti « d’anti-Acquaviva ou d’anti-Simeoni ». Pour sa part, Lionel Mortini estime qu’il faut « être présent différemment à Paris ». Faute d’accord, Femu et Corsica Libera présenteront également, chacun, un candidat dans la 1ère circonscription de Corse du Sud. Jean-Paul Carrolaggi, déjà candidat sous la bannière Pè a Corsica en 2017, pour le parti indépendantiste, a, très tôt, prévenu qu’il repartirait. Femu annonce que, dans ces conditions de non-accord, il a, lors de son cunsigliu, validé la candidature de Romain Colonna, conseiller territorial de Fa Populu Inseme. Cette circonscription est, pourtant, un enjeu crucial pour le mouvement national puisque c’est la seule circonscription qui leur échappe. Alors qu’elle était potentiellement accessible dans la configuration d’une union nationaliste face au député sortant LR, Jean-Jacques Ferrara, qui brigue un second mandat, la candidature surprise de Laurent Marcangeli change complètement la donne. Le maire d’Aiacciu, qui se présenterait sous les couleurs du parti Horizons d’Edouard Philippe, mais qui n’a pas encore annoncé officiellement sa candidature, fait déjà figure de grand favori. Néanmoins, en conclusion du communiqué de Femu, son Secretariu naziunale, François Martinetti, lance un appel à l’union du mouvement national : « Le Cunsigliu de Femu a Corsica a mandaté l’Exécutif du mouvement et les candidats investis par celui-ci pour demander le respect plein et entier de l’accord politique visant à créer les conditions de la réélection des trois députés nationalistes sortants, et pour construire une stratégie gagnante dans la 1ère circonscription de Corse du Sud ». Un message porté la veille par Core in Fronte qui a fustigé « des candidats qui se présentent de manière individuelle sans aucune discussion à long terme avec les autres mouvements. Nous sommes dans une « Pulitichella » et une logique de combinaison et cela, on ne l’accepte pas ». Et appelé à « un sursaut du mouvement patriotique ».
N.M.