Corse Net Infos - Pure player corse

La révolte des « gilets jaunes » à Ajaccio


Lydie Colonna le Mercredi 4 Juin 2014 à 22:44

« Les gilets jaunes » : Ainsi baptisé le collectif de parents contre la réforme des rythmes scolaires a défilé dans les rues d’Ajaccio, de la place Abbatucci jusque devant le rectorat. En tête de cortège, Laurent Marcangeli, député-maire de la cité impériale, venu soutenir les parents d’élèves de sa commune suivi par bon nombre de membres du personnel des centres de loisirs d’Ajaccio en grève ce mercredi.



(Photo Maryline Santi)
(Photo Maryline Santi)
Ils étaient déterminés ces parents, déterminés à se faire entendre, à faire du bruit et surtout ils étaient motivés. D’abord parce qu’ils se sont sentis soutenus par la présence de leur maire et ensuite confortés dans leur position par les personnels de loisirs qui se sont joints à eux. Ce sont en tout environ 400 personnes qui se sont mobilisées contre la réforme dite « Peillon ».
Outre la fatigue pour les enfants, une organisation difficile pour les parents, en particulier le mercredi.
Les parents dénoncent une réforme bâclée qui ne fera qu’accroître les inégalités. Une incohérence entre la prétention d’alléger les journées de nos chers bambins et un temps de  présence à l’école allongé. Mais surtout ce qui est mis en avant ce mercredi c’est le coût prohibitif de la mise en place de cette réforme.
C’est ce qu’est venu dénoncer Laurent Marcangeli en se joignant au collectif. Un budget supplémentaire de plus de 1 300 000 euros serait nécessaire ce qui engendrait bien évidemment une augmentation des impôts pour les citoyens de la commune. Une désorganisation complète des centres de loisirs qui ne fonctionneront plus que par demi-journée et ne pourront donc plus proposer de sorties à la journée mais, devront se contenter d’activités au sein des centres. C’est la raison pour laquelle le personnel des centres de loisirs, en grève, est venu gonfler le cortège des parents en colère.
Un cortège qui est arrivé devant le rectorat un peu avant 16 heures, bloquant la circulation jusqu’à la clinique du golfe, y compris les entrées et sorties du rectorat.

photos maryline santi