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La préservation et la valorisation du patrimoine du village de Lugu-di-Nazza au Fablab de Corte


J.D le Mercredi 12 Avril 2017 à 18:58

« Un petit village Lugu-di-Nazza, perdu dans la montagne qu’on appelait bois sacré au temps des Romains » va probablement renaître à partir du concept d’étudiants soucieux d’intégrer dans sa restauration le contexte historique, géologique et végétal de la Corse.



Une des étudiantes de l’ENSA explique le concept d’ouverture de l’espace car « l’extérieur devient civilisé » selon Tony Casalonga
Une des étudiantes de l’ENSA explique le concept d’ouverture de l’espace car « l’extérieur devient civilisé » selon Tony Casalonga
Ce 12 avril 2017, au Fablab de Corte, a été restitué oralement et à l’aide d’une maquette, le travail de réflexion sur la préservation et la valorisation du patrimoine du village de Lugu-di-Nazza au cœur du Fium'Orbu par les élèves de l’ENSA, l’Ecole nationale supérieure  d’architecture de Montpellier sous la houlette de leur directeur, Alain Derey en relation avec le maire de la commune François Benedetti.
 
Au total, ce sont 20 élèves en 3ème année de licence de l’ENSA, qui ont planché sur un projet de restauration du village « qui se meurt et qui a besoin d’être revitalisé de toute urgence, explique un habitant, professeur d’allemand à la retraite Claude Paolini.
Et le maire de préciser : « notre objectif est avec la participation de tous les habitants de mettre en route un projet au service de notre territoire afin de réhabiliter, valoriser notre patrimoine, promouvoir la créativité et la transmission des savoirs que nous ont légués nos anciens ».

Flora Mattei professeure agrégée à Paolitech annonce la prestation orale de ses étudiants le 13 avril pour la partie thermique et énergétique du bâtiment qui abritera le lieu de formation
Flora Mattei professeure agrégée à Paolitech annonce la prestation orale de ses étudiants le 13 avril pour la partie thermique et énergétique du bâtiment qui abritera le lieu de formation
Tony Casalonga et Richard Renucci, à la demande du maire,  responsables de l’ingéniérie culturelle, animent ce projet et ont mis l’accent sur la qualité de la réflexion des étudiants : « on vit dans un univers de peur et vous avez réussi à ouvrir ce qui avait été fermé grâce aux percées, à une meilleure circulation dans l’espace, grâce à la reconstruction, l’agrandissement des anciens jardins…  Les étudiantes intervenantes ajoutent : « nous avons souhaité exagérer l’horizontalité et la verticalité du bâti, exploiter les courbes naturelles du terrain, créer des continuités à l’aide de murs de soutènement en pierre, utiliser la « matérialité identitaire », celle du châtaignier à l’intérieur et à l’extérieur, l’utilisation de bois brûlé pour obtenir un contraste entre le minéral et une couleur forte. Créer des terrasses avec de la végétation méditerranéenne, rehausser à certains endroits, marier le contemporain avec l’ancien, mettre en valeur la tour et son belvédère pour profiter de la vue à 360 degrés et ainsi créer un espace de rencontre…..
Ce jeudi, ce sera au tour des étudiants corses de 2ème année de Paolitech d’exposer leur travail sur l’aspect  thermique et énergétique de la bâtisse centrale qui viendrait héberger un lieu de formation, ajoute fFora Mattei, professeure agrégée génie civil à l’université de Corte ; « en effet, il faut savoir que les contraintes sur l’existant doivent répondre à des solutions technologiques et naturelles devant respecter les réglementations thermiques actuelles (notamment l’utilisation de plus en plus de matières naturelles telles que le liège, la laine de chanvre et celle de lin préconisées par la RT 2012) ».
J. D.

Les étudiantes s’affairent autour de la maquette de présentation de Lugu di Nazza
Les étudiantes s’affairent autour de la maquette de présentation de Lugu di Nazza