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La première rentrée solennelle du barreau d'Ajaccio s'est tenue ce vendredi


Cécile Orsoni le Samedi 2 Septembre 2023 à 07:50

Le bâtonnier d’Ajaccio, Me Raphaële Deconstanza a organisé, ce vendredi 1er septembre une première rentrée solennelle du barreau d’Ajaccio. L’occasion de remercier ses confrères, mais, aussi, de s’interroger sur l’avenir de la justice.



a première rentrée solennelle du barreau d'Ajaccio
a première rentrée solennelle du barreau d'Ajaccio
« Il me tenait à cœur, avant la fin de mon mandat, d’organiser une rentrée autour des avocats de mon barreau, comme je l’ai vécu dans d’autres barreaux prestigieux, à Paris ou à Marseille. » explique Me Raphaële Deconstanza. Avec, en ligne de mire, les remerciements adressés à ses confrères qui l’ont accompagnée tout au long de sa mission : « Je vous aime, je suis fière d’être des vôtres. Les échanges sont parfois vifs, conflictuels, mais toujours sincères et amicaux. L’avocat, même s’il a tendance à l’oublier, n’est jamais seul. Son ordre l’entoure constamment. » proclame-t-elle dans la salle civile du palais de justice d'Ajaccio.

Outre ses collègues, plusieurs personnalités importantes sont venues assister à l’événement. Hélène Davo, première présidente de la Cour d’appel de Bastia, se tenait au côté de Thierry de Maria, directeur territorial de la police judiciaire, et de Jérôme Ernest Berger, le chef d’établissement de la maison d’arrêt.

Étaient également présents Stéphane Sbraggia, le maire d’Ajaccio, Danyl Afsoud, le directeur de cabinet de la préfecture, et les bâtonniers extérieurs qui composent la conférence du Sud-est et de la Corse, dont Me Jean-Raphaël Fernandez, ancien bâtonnier de Marseille et prochain président de la conférence nationale des bâtonniers.

Cette rentrée s’organisait aussi autour d’un second axe, plus préoccupant : quel sera l’avenir de la justice en France dans les prochaines années ? « Aujourd’hui, on est dépendants des législateurs qui ne cessent de rajouter des délits et de répondre au besoin de la population sous la pression des médias, de la société ou d’un fait divers. Or, la justice ne doit être ni laxiste ni sévère : elle doit être juste en toutes circonstances. Il faut rester sur la personnalisation de la peine pour ne pas qu’un homme prenne pour un fait de société parce que la société elle-même se détériore. » insiste Me Raphaële Deconstanza.

Un constat partagé par Jean-Raphaël Fernandez  qui prendra les fonctions de président de la conférence nationale des bâtonniers à compter de janvier prochain : « Notre profession doit rester indépendante. Aucune autorité extérieure ne doit venir mettre la main dans nos dossiers. Notre exercice est remis en cause par le tribunal médiatique qui modifie le travail des juges. Trop souvent, les procès se font chez Cyril Hanouna. Nous avons encore beaucoup de défis à relever. »

Mais, pour l’heure, les cœurs sont à la fête. Alors qu’elle descend les marches du palais de justice, félicitée par toutes et tous, Me Raphaële Deconstanza sourit : « J’espère que mes confrères poursuivront cette initiative d’une rentrée solennelle dans les années à venir. »

Outre ses collègues, plusieurs personnalités importantes sont venues assister à l’événement.
Outre ses collègues, plusieurs personnalités importantes sont venues assister à l’événement.