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La pêche sportive corse en quête de reconnaissance


Alexandre Ugolini le Dimanche 18 Juin 2023 à 17:57

Avec seulement trois clubs en Corse, le Team Corsica Fishing, A Ragnola et Surf-casting Club Ghisonaccia, la pêche sportive veut redorer son blason. Souvent oubliée, elle cherche à être reconnue comme un sport aux yeux de la population insulaire.



Jean-Charles Isola (premier) et Angelotti (3eme) à la 33e édition du Trophée Magrini en Sardaigne.
Jean-Charles Isola (premier) et Angelotti (3eme) à la 33e édition du Trophée Magrini en Sardaigne.
En tant que sport, le foot, le rugby, le handball ou encore le basket font parler d'eux en Corse. Mais pour la pêche, ça ne mord pas. Certaines personnes ne la considèrent pas comme une activité sportive. D’autres ne sont même pas au courant de son existence sur l’île. Pourtant, parmi les trois seuls clubs présents se cache un champion de France, Jean-Charles Isola (A Ragnola). La Team Corsica Fishing a même la chance d’avoir dans ses rangs, Pierre-Louis Ferrandis, champion du monde de SurfCasting en 2018 au Portugal, alors qu’il n’avait que 16 ans. Autant d’arguments que veut faire valoir le Comité corse de Pêche sportive pour redorer son blason.

Un sport oublié par la population

S’il y a un territoire propice à la pratique de la pêche, c’est bien la Corse. Au bord de mer, en bateau ou à la rivière, les endroits ne manquent pas. Malgré cela, le désintéressement se fait ressentir selon le président du Comité corse de Pêche sportive, Jacques Bimbi. « Beaucoup de personnes ignorent que des clubs existent. Il est dommage d’être sur une île qui est faite pour la pêche, et de ne pas en profiter ». Avec 48 licenciés en tout et pour tout, et seulement cinq jeunes, la discipline : « fait partie des plus petits comités avec la Guyane », regrette Jacques Bimbi.


Une désaffection qui pourrait aussi découler du coût de la pratique de la pêche sportive. Avec l'achat de la canne à pêche, des hameçons, des appâts ou encore des plombs, la centaine d’euros est vite dépassée. « Nous comprenons que pêcher de manière régulière et sportive, est cher. C’est pour cela que nous sommes présents et disponibles pour répondre à toutes les questions que se posent à ce propos toutes les personnes intéressées », explique le président du CCPS. Le manque de visibilité  constitue aussi un obstacle au développement de la discipline. « Nous manquons de publicité et le budget est très restreint », continue Jacques Bimbi.
L’organisation d’Open (compétitions régionales organisées par des magasins de pêche) est donc très importante pour la discipline. Tout le monde peut y participer afin d’avoir son idée sur la pêche sportive.
 
Les compétitions insulaires, qui ont pour cadre uniquement au bord de mer, se déroulent en huit manches de cinq heures et sont espacées d’un mois. Elles servent de support à une qualification pour les championnats de France.
Cela est considéré comme un atout en faveur de la discipline, pour le président du comité. « Les licenciés ont quand même la chance de pouvoir se qualifier pour les championnats de France. Ce n'est pas rien. Certes, il faut s’investir, mais c’est une possibilité énorme de se faire plaisir en pratiquant la pêche sportive ». 

Les prochains rendez-vous sont fixés au 24 juin de 20 heures à 1 heure du matin pour un concours à la plage de la Marana à Bastia. Les trois dernières manches de l’année auront lieu en septembre à la Marana, en octobre à la plage de Pinarellu et en novembre à Ajaccio.