20 310 habitants supplémentaires en six ans
Au 1er janvier 2021, 347 597 personnes habitent en Corse. Entre 2015 et 2021, la Corse accueille 20 310 résidents supplémentaires qui se partagent à égalité entre les deux départements. La Haute-Corse compte 184 655 habitants contre 162 942 en Corse-du-Sud.
La Corse maintient la plus forte croissance démographique de France métropolitaine
Entre 2015 et 2021, la population régionale croît de 1,0 % par an en moyenne. La Corse enregistre une croissance démographique trois fois plus élevée qu’en moyenne nationale. Depuis 2015, la hausse régionale est la plus importante de France hors Mayotte après la Guyane (+1,6 %). Dans l’Hexagone, l’île se situe devant l’Occitanie (+0,7 %) et les Pays de la Loire (+ 0,6 %).
Les départements insulaires sont parmi les dix plus dynamiques de France.
Avec un taux d’évolution annuel moyen de +1,1 %, la Corse-du-Sud se place à la 4ᵉ position à égalité avec la Gironde et la Loire-Atlantique, derrière la Guyane (+1,6 %), la Haute-Garonne et l’Hérault (+1,2 %). La Haute-Corse se positionne à la 8ᵉ place avec l’Ille-et-Vilaine (+0,9 %), derrière la Haute-Savoie (+1,0 %)
Croissance portée par l'afflux migratoire
Entre 2015 et 2021, le dynamisme démographique insulaire est exclusivement dû à l’apport migratoire avec davantage d’arrivées de nouveaux habitants que de départs. La Corse est la région qui présente la plus forte contribution du solde migratoire au niveau national (+1,1 %) . Son attractivité la positionne en 1ʳᵉ place devant l’Occitanie (+0,7 %), la Nouvelle-Aquitaine et la Bretagne (+0,6 %). Ce palmarès illustre l’attrait du sud et de la façade atlantique pour les personnes décidant de changer de cadre de vie. Dans l’île, la croissance due au solde migratoire est plus importante en Corse-du-Sud (+1,2 %) qu’en Haute-Corse (+1,0 %).
En Corse, le solde naturel reste déficitaire avec davantage de décès que de naissances. La fécondité demeure la plus faible de France avec 1,37 enfant par femme contre 1,76 en moyenne nationale. L’île fait partie des quatre régions où la contribution du solde naturel à la croissance démographique est négative avec la Nouvelle-Aquitaine, la Bretagne et la Bourgogne-Franche-Comté. Cette situation est identique au sein des deux départements insulaires (−0,1 %).
Les bassins de vie d'Ajaccio et de Bastia
L'étude indique aussi qu'au 1er janvier 2021, 189 229 habitants résident dans les bassins de vie urbains d’Ajaccio et de Bastia . Ces deux territoires regroupent 54 % de la population régionale. Entre 2015 et 2021, ils demeurent attractifs. La croissance de population du bassin de vie d’Ajaccio (+1,3 %) dépasse néanmoins celle du bassin de vie de Bastia qui se situe dans la moyenne régionale (+1,0 %).
Ces deux pôles urbains entraînent une dynamique de périurbanisation qui se traduit par un essor démographique plus fort dans les bassins de vie limitrophes. C’est notamment le cas pour ceux de Borgo (+1,5 %), de Grosseto-Prugna (+1,4 %) et de Saint-Florent (+1,3 %). Plus éloigné des villes centres, le bassin de vie de Calvi se démarque par une croissance de population plus élevée (+1,3 %) qu’en moyenne régionale.
À l’inverse, ceux de Porto-Vecchio et de Corte semblent moins attractifs. Leur population croît de 0,2 % mais cette évolution masque deux profils opposés. La croissance démographique repose exclusivement sur un excédent naturel (+0,4 %) pour le premier, alors qu’elle est portée uniquement par un apport migratoire (+0,7 %) pour le second. Le bassin de vie de Porto-Vecchio est d’ailleurs le seul à afficher plus de départs de population que d’arrivées (variation due au solde migratoire de −0,3 %).