
Adrien Martinetti est un jeune Ajaccien bien sous tous rapports. Bon élève, sportif, aimant la vie, le dessin et l’écriture ont guidé sa passion mais il a très vite touché à autre chose, un peu comme le font tous les jeunes gens au sortir de leur adolescence. Mais comme il le dit volontiers, avec cette innocence dans la voix : «Ce n’est pas moi qui suit allé vers l’art, c’est l’art qui est venu vers moi, sans doute pour me rappeler l’une des voies que je me devais de suivre. Je l’ai simplement laissé venir, tout doucement, sans faire de bruit. »
Un peu comme un rêve, une force surnaturelle qui vous tourmente ou vous oriente vers le beau, vers quelque chose de nouveau que l’on avait solidement ancré en soi.
La création, à travers l’écriture et la peinture
Normal que le jeune artiste ne se soit pas battu pour atteindre cette sorte de destinée, laquelle, sans s’accrocher littéralement à sa personne, lui rappelait de temps à autre qu’il était temps pour lui de s’exprimer autrement, d’écrire, de peindre, pourquoi pas de rêvasser et donner libre cours à sa pensée, à son talent.
Car du talent, il y en a, surtout lorsqu’on se penche sur ce qu’il a emmagasiné depuis une vingtaine de mois, ces couleurs, ces noir et blanc, ces écritures entrelacées de mots qui ont un sens, ces lettres adressées à l’individu, à la terre, à personne ou à tout le monde. En clair, courir après quelque chose, et pourquoi pas après une des dernières formes de liberté.
Voilà, c’est ça, la liberté. Un mot qu’Adrien emploie souvent dans la conversation et surtout dans l’écriture, dans la création : « Mes thèmes ce sont l’art, la création, à travers l’écriture, à travers la peinture. Je me bats pour faire prévaloir cela comme une des dernières libertés. Le fait d’avoir envie d’exprimer ses émotions à travers cela est un élément essentiel de la vie. »
« Même pas ! C’est tout bêtement un besoin, éprouvant certes, mais un besoin de créer, de mettre en pratique certains mots d’ordre de l’art, le mien je précise, à savoir le partage, avec tout ce qui est possible d’œuvrer… » répond Adrien Marinetti.
De la sérénité à la violence dans la peinture
Il semble bien qu’à présent, Adrien Martinetti a trouvé sa voie, celle de la raison, de la passion maîtrisée bien sûr, celle surtout de l’art, de l’écriture et de la peinture.
Avec les enfants autistes…
L’artiste, quel qu’il soit et quoi qu’il fasse, est un défenseur de l’art. De tous les arts. Adrien, dont la passion cachée se trouve aussi dans le travail avec les enfants, nous a fait découvrir deux tableaux réalisés par les enfants d’Ajaccio et de Ghisonaccia. Un premier tableau qui a été entièrement fait pas les enfants de l’institut A Casarella et qui a pour thème la nature, « Bangowa » et un autre réalisé par les enfants de Ghisonaccia, avec le thème d’une manifestation culturelle « Artissima » qui rejoindra les murs de l’école au sortir de l’expo qui a commencé hier soir au palais des congrès d’Ajaccio. Avec le succès qu’on imagine.
Le coup du sommeil !
Allez, va ! On ne résiste pas au plaisir de vous conter l’aventure du jeune étudiant face au jury du BAC lors de l’épreuve d’art plastique : lorsqu’il se présente devant le jury de l’examen, Adrien n’arrive pas avec un tableau mais avec un …Lit. Il a simplement décidé de faire un thème sur le sommeil. Il s’est déshabillé (devant le jury bien sûr), a éteint la lumière et s’est couché. Il a obtenu la note de vingt sur vingt !
Il y a tout de même un côté artiste dans ce comportement non ?
J. F.