Indemnité de trajet Corse : les syndicats toujours mobilisés

Occupation de la DREETS : jour 15. L'intersyndicale CGT-STC-FSU vend toujours aussi chèrement sa peau pour porter au plus haut niveau ses revendications. Les avancées se multiplient mais le concret tarde encore. "Une réunion est prévue en fin de semaine, vendredi après-midi avec toutes les organisations syndicales concernant l'ITRC (Indemnité de Trajet Région Corse), en espérant sortir avec un accord particulièrement avec le Medef pour la passer à 400€, espère Maïdée Marcellini, responsable nationale du Sindicatu di i Travagliadori Corsi. Nous attendons un retour de l'État qui devrait être assez rapide."

Après avoir été assurés du soutien des divers responsables de groupes de l'Assemblée de Corse, les syndicalistes ont pu échanger pendant près de deux heures, vendredi 10 mars dernier, avec Grégory Canal, le conseiller parlementaire spécialiste de la Corse attaché au cabinet du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. "Il pensait que nous avions été associés au processus de Beauvau et que nous devrions déjà être autour de la table et avoir fait des propositions", raconte Maïdée Marcellini, suivie par Patrice Bossart, secrétaire général de l'Union Départementale CGT de la Corse-du-Sud, qui se tient à ses côtés. "Il s'est engagé à ce qu'il y ait, pour une fois, un retour rapide du gouvernement, assure-t-il. Nous attendons aussi un geste fort de la part du Medef de Corse dans le cadre de l'ITRC. On se retrouve toujours avec des avancées sociales limitées à certaines franges des travailleurs, ce que nous commençons à contester fortement puisque chaque avancée ne peut pas bénéficier à tous les insulaires."

Concernant l'ITRC, un engagement a déjà été pris par l'U2P alors que le CPME pourrait aussi s'y joindre et permettre d'aboutir prochainement à un accord. Mais la réindexation et l'élargissement de la prime de vie chère (ICFT) à tous les salariés, voire les retraités, les blocages des prix du carburant, de l'énergie et des produits de première nécessité sont aussi revendiqués par l'intersyndicale. "Il ne reste que quatre mois pour finaliser le projet d'autonomie et intégrer un article sur le blocage des prix dans les nouveaux statuts de la Corse, rappelle Maïdée Marcellini. Même si l'occupation s'installe dans la durée, nous pouvons dire qu'elle a fait actionner les leviers de la concertation entre les partenaires sociaux, l'État et la CdC."

En réponse à l'appel national lancé par les syndicats, une huitième journée de mobilisation contre la réforme des retraites est prévue ce mercredi 15 mars, date de l'examen du projet de loi en commission mixte paritaire.