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Incendies près de Tchernobyl : la radioactivité en Corse "extrêmement faible"


MV le Vendredi 17 Avril 2020 à 10:51

Les incendies qui ont ravagé 20.000 hectares de forêt autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl ont remis en suspension dans l'air des éléments radioactifs. Mais l'impact sanitaire serait négligeable en France, et en Corse, selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).



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Le 4 avril dernier un incendie provoqué volontairement - pour "s'amuser" - par un jeune de 27 ans, a réduit en cendre 20.000 hectares de forêts autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, un territoire hautement contaminé par la catastrophe de 1986.
Depuis 13 jours plusieurs centaines de pompiers, équipés d'avions et d'hélicoptères bombardiers d'eau, essayent de maitriser le feu.
Ce 16 Avril les autorités ukrainiennes ont déclaré "qu'elles ont repris la situation en main. Qu'il n'y aurait plus de feux ouverts, mais seulement des foyers isolés qui sont la conséquence d'une longue sécheresse et de vents forts". 

Si, selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, à Kiev  la concentration en césium 137 dans l’air de la ville a ponctuellement été multipliée par 700 pour la période du 9 au 11 avril, les images satellitaires analysées par l'IRSN ont  montré que  la situation "ne présente pas de danger France."


Du côté de la Corse, d’après les simulations de l’IRSN, que l'on peut observer sur la vidéo, les masses d’air provenant de la zone des incendies en Ukraine ont pu atteindre la France dans la soirée du 7 avril et au 14 avril, ces masses d’air recouvraient encore la moitié du territoire. Malgré cela les niveaux de radioactivité sont jugés extrêmement faibles (en dessous de 1 μBq/m3 en césium 137) et l’impact résultant de l’inhalation de la radioactivité transportée par les masses dans l’air arrivant en France devrait être insignifiant », selon l’Institut qui ajoute que "les rejets survenus entre le 9 et le 11 avril 2020 sont les plus significatifs d’après la modélisation. Les conditions météorologiques qui ont prévalu jusqu’au 14 avril ont favorisé le transport des masses d’air provenant de la zone de ces rejets vers la Biélorussie, le sud de l’Ukraine, l’est de la Roumanie et de la Bulgarie. Elles ne sont pas parvenues jusqu’en France à ce jour."
 

Modélisation de la dispersion du panache en Europe