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Furiani : A la découverte de la boxe birmane


Philippe Jammes le Dimanche 19 Novembre 2023 à 17:46

Le Krav Maga Bastia Biguglia organisait ce week-end au cosec de Furiani un stage de self-défense et la découverte de la boxe birmane avec un expert en la matière : Christian Wilmouth



Un moment du stage
Un moment du stage
Christian Wilmouth a été un professionnel des métiers de la sureté, de la sécurité et de l’urgence pendant près de 25 ans. Fort d’une expérience de plus de 15 ans dans la formation, le management et l’encadrement, il est aujourd’hui directeur technique Lethwei, concepteur des Méthodologies d’encadrement R.E.D Training et fondateur de l’école Lethwei Addiction. Il intervient auprès de grands groupes privés ainsi que pour différents services du ministère de l’intérieur, de la défense ou encore au profit de différents services spécialisés en France et à l’étranger. C’est donc un intervenant de premier choix qu’avaient fait venir Pascale Benassi et Romain Padrona, les créateurs et responsables du KMB.  « Ils m’ont invité en Corse pour partager ma passion des sports de combat » explique Christian Wilmouth. « Samedi j’ai axé le travail sur la problématique des attaques à armes blanches que l’on voit beaucoup aujourd’hui et sur les premières secondes de l’agression avec comment la gérer, limiter l’impact de celle-ci».


Boxe birmane ou Lethwei 
Dimanche c’était de l’inédit pour la vingtaine de stagiaires du cosec de Furiani avec la découverte de la boxe birmane. « C’est une boxe traditionnelle de Birmanie qui a la particularité de ne pas avoir changé dans son mode de combat, dans son mode de fonctionnement depuis plus de mille ans » souligne notre spécialiste. Une boxe qui a la réputation d’être violente. « Effectivement si vous faites des recherches sur Internet ce sport ne va pas être vendeur, décrite comme la boxe la plus dangereuse au monde, la plus violente au monde. Le premier abord peut être perçu comme ceci. Mais en fait c’est uniquement dû au fait qu’elle est pratiquée mains nues, qu’elle utilise non seulement les poings, les coudes, les genoux et les jambes, comme dans la boxe thaïlandaise, mais qu’elle utilise également la tête comme outil de percussion, mais dans la tradition. Ça veut dire que ce n’est pas un outil de voyou, ça fait partie de la composante de cette boxe et cette liberté que l’on peut trouver dans celle-ci ». Et c’est sur ce … point que la boxe birmane apparait comme un outil important dans le self-défense. « Le coup de tête ouvre le champ des possibles à une technicité différente, à une stratégie de combat différente que l’on peut facilement intégrer dans les principes du self-défense au profit des gens qui souhaitent préserver leur intégrité ». Pour mettre au point la technique qu’il enseigne, C. Wilmouth a travaillé durant des années, 10 ans de recherche pour mettre en place une pédagogie qui aujourd’hui permet à 95 % des gens de pratiquer ce sport de combat en totale sécurité. « Le risque zéro n’existe pas mais il y a des chronologies d’exercices, des façons de travailler qui permettent d’intégrer l’outil sachant que la priorité pour moi est de préserver l’intégrité physique du pratiquant car après le sport la boxe, il y a la vie ». Ces recherches, C. Wilmouth les a effectuées dans différents sports de combat. « Je voulais trouver des outils, des solutions, qui seraient adaptés à mes besoins. Je me suis rapproché de gens qui étaient parmi les pionniers en France des armes parce que c’est tout un univers la lutte, la percussion, la boxe, les armes. Mon objectif était de faire découvrir la richesse de cette boxe au plus grand nombre. Ce travail acharné a abouti à la création de cette structure, cette école qui a été déposée sous le nom de Lethwei addiction ». Si cette école ne s’adosse à aucune structure fédérale, elle constitue un groupe de travail et de recherche dans les arts du self-défense. A l’image du MMA il y a quelques années, cette boxe n’est en effet pas reconnue en tant que compétition en France. « Nous savons très bien qu’elle ne sera jamais pratiquée en compétition pleine et entière en France de par sa dangerosité. Donc avant tout mon objectif c’est de faire pratiquer en mode loisir. Après, si des adeptes veulent se frotter à la compétition, nous les emmènerons dans les pays d’origine comme la Birmanie ou le Japon ».


Afin de pouvoir enseigner sa discipline le plus largement possible, le Lethwei addiction a mis en place un cursus pour former des instructeurs. « Aujourd’hui nous disposons de formateurs. Le but c’est que dans un club comme celui de Bastia par exemple une personne s’y initie et partage ensuite son savoir ».