
La tendance est nette, notamment en Méditerranée. Dans son dernier bulletin publié ce mardi, Météo-France indique que pour la période de juin à août 2025, qui correspond à l’été météorologique, le scénario le plus probable est celui de températures supérieures aux moyennes de saison, en particulier en Corse. « Des conditions plus chaudes que la normale sont les plus probables, associées à la tendance du changement climatique sur l’Europe », souligne Météo France « Toutefois, des épisodes ponctuels plus frais ne sont pas exclus », précise-t-il. Les modèles de prévisions saisonnières, notamment ceux du programme européen Copernicus, convergent vers un scénario chaud sur l’ensemble du territoire, avec un signal encore plus marqué sur le pourtour méditerranéen.
Pour la Corse, la probabilité d’un été plus chaud que la normale atteint 60 %, selon les données de Météo-France. À l’échelle de la France métropolitaine, cette probabilité est de 50 %. En revanche, la probabilité d’un été plus frais que la normale est faible : 10 % en Corse, contre 20 % pour l’ensemble du pays. Le scénario de températures conformes aux moyennes saisonnières est estimé à 30 %. Ces prévisions se basent sur la période de référence 1991-2020, mais ne permettent pas d’anticiper des événements précis comme des canicules ou des records de température.
Si la probabilité d’un été chaud est clairement identifiée, l’incertitude demeure en revanche du côté des précipitations. « Aucun scénario n’est privilégié sur la France et une très large partie de l’Europe », note Météo-France, qui évoque des probabilités équivalentes pour un été plus sec, normal, ou plus humide que la moyenne. Chacune de ces options est estimée à environ 33 %.
Des tendances, pas des prévisions
Ces projections à trois mois, actualisées chaque mois, ne doivent pas être confondues avec des prévisions météo à court terme. Il s’agit de tendances probabilistes, destinées à donner des indications générales sur les mois à venir, sans permettre de préciser les jours, ni la localisation exacte des phénomènes extrêmes. Sur une île où les épisodes de fortes chaleurs sont de plus en plus fréquents, ces signaux viennent rappeler l’influence grandissante du changement climatique en Méditerranée. Météo-France rappelle d’ailleurs que la hausse des températures attendue cet été est « principalement associée à la tendance du changement climatique sur l’Europe ».