Fin 2019, en Corse, les femmes étaient encore « sous-représentées dans les fonctions de pouvoir » selon une étude de l’Insee (Institut National de la Statistique et des Études Économiques) parue ce 8 mars 2022. Fonction publique d’Etat, territoriale, cadres et chefs d’entreprises. L’Insee a étudié à la loupe la présence des femmes à des postes à responsabilité.
« Malgré les lois successives en faveur de l’égalité professionnelle et sur la parité, la question de l’accession au pouvoir des femmes reste prégnante dans la société. En effet, la parité dans la sphère entrepreneuriale, publique ou politique, semble encore loin d’être atteinte, notamment dans la région », annonce l’Insee en préambule de son étude.
« Malgré les lois successives en faveur de l’égalité professionnelle et sur la parité, la question de l’accession au pouvoir des femmes reste prégnante dans la société. En effet, la parité dans la sphère entrepreneuriale, publique ou politique, semble encore loin d’être atteinte, notamment dans la région », annonce l’Insee en préambule de son étude.
Les femmes chefs d’entreprises restent minoritaires sauf dans certains secteurs
En 2019 sur l’île, « parmi les 2 500 cadres dirigeants et dirigeants salariés, 650 sont des femmes », précise l’Insee, et cela, quelque soit la forme juridique de l’entreprise. Un quart des dirigeants salariés d’entreprises corses sont des femmes. Une part supérieure de 4 points à la moyenne nationale que l’Insee explique par : « la petite taille des établissements dans la région et leur concentration dans le secteur des commerces et services. En effet, le commerce de détail, secteur important de l’économie insulaire, est plus féminisé qu’au niveau national avec quatre dirigeants d’entreprise sur dix ».
Si elles occupent un quart des postes de dirigeants salariés, les femmes restent minoritaires chez les dirigeants non-salariés mais dans une moindre mesure. En 2019, 39 % des chefs d’entreprises non-salariés sont des femmes sauf dans deux secteurs où elles sont majoritaires : la santé et les activités de services. Pour le premier elles représentent 58 % des dirigeants non-salariés, et 70 % pour le second.
Si elles occupent un quart des postes de dirigeants salariés, les femmes restent minoritaires chez les dirigeants non-salariés mais dans une moindre mesure. En 2019, 39 % des chefs d’entreprises non-salariés sont des femmes sauf dans deux secteurs où elles sont majoritaires : la santé et les activités de services. Pour le premier elles représentent 58 % des dirigeants non-salariés, et 70 % pour le second.
La fonction publique territoriale à la traîne derrière celle d’Etat
En moyenne sur l’île, les femmes occupent « 40 % des postes de direction de la fonction publique », selon l’Insee avec une certaine disparité entre la fonction publique d’Etat et la territoriale. Dans la première, elles représentent 44 % des dirigeantes contre 30 % dans la seconde. Une tendance confirmée au niveau nationale selon l’institut.
Dans la fonction publique hospitalière (FPH), le taux de féminisation insulaire, à 37 %, « cache une opposition entre les postes de directeurs d’hôpitaux peu féminisés à hauteur de 27 %, et ceux des établissements sanitaires et sociaux qui le sont très largement, à 75 % », constate l’Insee.
Dans la fonction publique hospitalière (FPH), le taux de féminisation insulaire, à 37 %, « cache une opposition entre les postes de directeurs d’hôpitaux peu féminisés à hauteur de 27 %, et ceux des établissements sanitaires et sociaux qui le sont très largement, à 75 % », constate l’Insee.
Le défi de la parité en politique
En corse, les quatre députés et les deux sénateurs insulaires sont des hommes. Comme le remarque l’Insee, « les femmes sont moins présentes dans les fonctions électives de pouvoir qu’en France. Au sein du Parlement français, elles sont 38 % parmi les parlementaires, avec 40 % de députées et 35 % de sénatrices.
« Au niveau municipal, 12 % des maires sont des femmes sur l’île contre 20 % en France. En outre, cette part est stable par rapport à 2014, alors qu’elle a progressé de 4 points au niveau national », note l’Insee. L’écart est notamment marqué dans les communes les plus peuplées où seules cinq femmes sont maires d’une ville de plus 1 000 habitants. « Soit 9 % des maires, contre 19 % au niveau national », précise l’Insee. En dessous de la barre des 1 000 habitants elles représentent 13 % des maires.
En revanche, « les femmes sont plus présentes parmi les conseillers municipaux, 40 % en hausse de 4 points par rapport à 2014 », indique l’Insee. Dans les communes de plus de 1 000 habitants, la loi de 2013 rend obligatoire l’alternance femmes/hommes sur les listes aux élections municipales. Les plus petites communes ont donc une proportion d’élues municipales moins importante (36 % contre 50 %), y compris sur les postes d’adjoints (30 %), alors que la parité est atteinte dans les plus grandes communes.
Toutefois, la répartition des postes à responsabilité dans les conseils municipaux des communes de plus de 1 000 habitants se fait « toujours au détriment des femmes : seulement 18 % des postes de 1ers adjoints leur sont attribués pour 79 % des postes de 2e adjoint », précise l’Insee.
Ici la loi sur la parité ne s’applique pas aux têtes de listes et donc aux élus du Parlement. Contrairement aux listes, comme à la collectivité territoriale de Corse où la parité est respectée après les élections de 2021. 36 des 74 membres de l’Assemblée de Corse sont des femmes, conseil exécutif inclus. Fait inédit, l’Assemblée de Corse est présidée par une femme depuis 2021 : Marie-Antoinette Maupertuis.
« Au niveau municipal, 12 % des maires sont des femmes sur l’île contre 20 % en France. En outre, cette part est stable par rapport à 2014, alors qu’elle a progressé de 4 points au niveau national », note l’Insee. L’écart est notamment marqué dans les communes les plus peuplées où seules cinq femmes sont maires d’une ville de plus 1 000 habitants. « Soit 9 % des maires, contre 19 % au niveau national », précise l’Insee. En dessous de la barre des 1 000 habitants elles représentent 13 % des maires.
En revanche, « les femmes sont plus présentes parmi les conseillers municipaux, 40 % en hausse de 4 points par rapport à 2014 », indique l’Insee. Dans les communes de plus de 1 000 habitants, la loi de 2013 rend obligatoire l’alternance femmes/hommes sur les listes aux élections municipales. Les plus petites communes ont donc une proportion d’élues municipales moins importante (36 % contre 50 %), y compris sur les postes d’adjoints (30 %), alors que la parité est atteinte dans les plus grandes communes.
Toutefois, la répartition des postes à responsabilité dans les conseils municipaux des communes de plus de 1 000 habitants se fait « toujours au détriment des femmes : seulement 18 % des postes de 1ers adjoints leur sont attribués pour 79 % des postes de 2e adjoint », précise l’Insee.
Ici la loi sur la parité ne s’applique pas aux têtes de listes et donc aux élus du Parlement. Contrairement aux listes, comme à la collectivité territoriale de Corse où la parité est respectée après les élections de 2021. 36 des 74 membres de l’Assemblée de Corse sont des femmes, conseil exécutif inclus. Fait inédit, l’Assemblée de Corse est présidée par une femme depuis 2021 : Marie-Antoinette Maupertuis.