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Ecotaxe de 60€ par véhicule sur les traversées entre la Corse et Nice : "du racket fiscal imposé aux Corses pour se rendre chez eux"


La rédaction le Jeudi 7 Octobre 2021 à 20:28

L'idée d'une taxe carbone de 60 euros par escale et par véhicule évoquée le 14 septembre dernier, lors des Assises de l’économie de la mer par le maire de Nice, Christian Estrosi a fait réagir les élus d'opposition du Rassemblement National de la cité de la baie des Anges qui avec François Filoni et Nathaly Antona, représentants du RN en Corse, ont donné une conférence de presse pour dénoncer "le mauvais coup que s’apprête à porter le maire de Nice à la Corse"



Philippe Vardon (Conseiller municipal de Nice, conseiller régional 06) François Filoni , Nathaly Antona
Philippe Vardon (Conseiller municipal de Nice, conseiller régional 06) François Filoni , Nathaly Antona
Le 14 septembre dernier lors des Assises de l'économie de la mer le maire de Nice, Christian Estrosi, a annoncé vouloir mettre en place une "taxe carbone" par escale et par véhicule entre la capital de la côte d'Azur et l'ile de Beauté. Cette taxe de 60€ par aller qui viendrait financer des projets écologiques pour la cité des Anges ne séduit pas les élus d'opposition du RN qui avec François Filoni, délégué RN pour la Corse et Nathaly Antona, déléguée territoriale adjointe, ont donné ce mercredi 6 octobre une conférence de presse pour "informer la population corse et de la métropole niçoise, de ce mauvais coup du maire de Nice."

Selon François Filoni, Christian Estrosi veut "se débarrasser des bateaux desservant la Corse depuis Nice et utilise comme prétextes l’environnement et la pollution des bateaux mais cette ligne maritime est essentielle au développement de la Corse, et ce, pour une multitude de raisons. Etudiants, malades empruntent régulièrement cette ligne...pour tous, le maintien de la liaison avec une lourde taxe, ou son déplacement à Toulon ou Marseille, serait source de bien des galères et représenterait un sacré poids sur le portefeuille. "


"Un projet à forte valeur ajoutée : les croisières de luxe"
Cette mesure aurait en effet de grosses répercussions pour les Corses, le Niçois et les touristes voulant se rendre sur l'île : 120€ en plus sur un billet aller-retour, ce qui, à terme, pourrait décourager les usagers à emprunter le port de Nice entrainant une baisse de l'offre sur des lignes plus courtes, donc moins chères et moins impactantes en terme d’environnement.
Si le maire de Nice explique que son projet réconcilierait sa ville et sa métropole avec l’environnement, pour les élus du RN il difficile d'y croire "En voulant établir une dime pour se rendre en Corse, il nous fait faire un retour dans l’histoire de France avant François 1er où l’on payait une dime pour changer de département. Si son projet devait voir le jour, chaque maire ou président de collectivité pourrati imposer des taxes à ses « frontières,  détaille M. Filoni, Cela n'a rien de républicain : c'est tout simplement du racket fiscal imposé à tous, y compris aux Corses pour se rendre chez eux ! Soyons clairs, il se cache derrière cette décision un projet à visée économique et à forte valeur ajoutée : les croisières de luxe."


Les élus du RN de Nice, solidaires de la Corse, refusent que l’on brise ce pont entre l’ile et le continent et demandent au maire de Nice une commission pour trouver d'autres solutions contre la pollution et aussi l’exonération complète de la taxe sur les véhicules à bord des ferries pour les résidents des Alpes-Maritimes et de la collectivité territoriale de Corse. Ils ont aussi saisi David Lisnard, le maire de Cannes et président du Comité régional du tourisme Côte d'Azur et lui ont fait part des conséquences environnementales, économiques et sociales de cette décision.  

"En attendant l'évolution, nous allons continuer à informer et à parler de ce mauvais coup porté à l’économie de la Corse et particulièrement aux familles les plus modeste des deux côtés de la Méditerranée,  termine François Filoni, Une demande de rendez-vous a été faite au président de la Collectivité de Corse qui doit sortir de son silence d’observateur."

Geneviève Pozzo di Borgo (conseillère municipale Nice) Philippe Vardon, François Filoni et  Nathaly Antona
Geneviève Pozzo di Borgo (conseillère municipale Nice) Philippe Vardon, François Filoni et Nathaly Antona