Eaux de baignade en Corse : On frôle la perfection !

La directive européenne du 15 février 2006 prévoit des contrôles en routine de la qualité sur les germes de contamination fécal, la nécessité pour les communes d’élaborer un profil des eaux de baignades pour évaluer les facteurs potentiels de pollution, un classement des zones de baignades basées sur quatre années de contrôle et des objectifs de qualité à atteindre, faute de quoi les baignades classées insuffisantes seront interdites.
Sur chaque baignade, 2 à 4 contrôles mensuels permettent de noter l’entretien général du site, de mesurer les paramètres environnementaux. Un échantillon d’eau est ensuite acheminé rapidement et à basse température vers un laboratoire agréé, qui procède dans la journée, à la filtration et à la mise en culture. Les résultats produits sous 48 à 72 heures permettront à l’ARS d’établir une conclusion sanitaire, de qualifier la qualité de l’eau. Le tout sera affiché sur site et en mairie.

Dans le Haut-Taravo depuis l’arrêté préfectoral du 23 mai 2008, la  baignade est interdite de façon permanente entre Ciamanacce et Zigliara. Les causes sont principalement l’insuffisance structurelle de traitement des eaux usées ou  des eaux fluviales.
Le Golo à Piedigriggio, sur la baignade de Grigione, est aussi concerné.
 
L’indicateur de la qualité des eaux est, la présence de germes de contamination fécale. Accident occasionnel, comme un incident sur un poste de refoulement, un débordement de station d’épuration, ou continue comme des eaux insuffisamment ou non traitées, ces pollutions peuvent être aggravées par l’accroissement de  de la population estivale ou une baisse importante du niveau de l’eau.

Des cas de bilharziose ont été découverts chez des personnes qui s’étaient baigné sur ce site en 2013. La baignade fermée en 2014 est de nouveau accessible 5 ans après.  Cette pathologie est liée à un parasite grâce auquel elle se développe. C’est un petit escargot d’eau douce, que l’on retrouve dans la rivière du Cavu. Le site, pourtant de très bonne qualité du point de vue bactériologique, fait l’objet d’une surveillance particulière, parcequ’exposé à ce risque.
La bilharziose urinaire est présente à cause de personnes malades qui urinent dans l’eau, libérant  les œufs du parasite, qui trouve asile à l’intérieur de cet escargot d’eau douce, le bulin. Ils  peuvent alors se développer en grand nombre.
Un plan d’action régional spécifique a été mis en place. Il passe par la surveillance hebdomadaire des bulins pour rechercher la trace ADN du parasite, une campagne renforcée du de dépistage, et une sensibilisation des professionnels de santé, des aménagements autour du site et une information du public sur les mesures de précaution.