Me Coubris était aux côtés des parents du petit Marcellu pour exposer les circonstances du décès du nourrisson. (Photo : Angelina Rosano)
21 jours après sa naissance à Ajaccio le 4 avril 2023, le petit Marcellu décède à Marseille où il était hospitalisé. Ce mardi matin, ses parents et leur avocat, Me Jean-Christophe Coubris, spécialiste en droit du dommage corporel, a organisé une conférence de presse lors de laquelle ils ont évoqué les faits ayant entraîné le décès du nourrisson, notamment le « défaut de prise en charge de la maman ».
Le 4 avril 2023, après une hospitalisation quelques jours plus tôt à l’hôpital d’Ajaccio pour de fortes douleurs pelviennes, la maman du nourrisson, alors enceinte de 31 semaines et 3 jours, est à nouveau prise de fortes douleurs et appelle les pompiers afin d’être transportée au plus vite à l’hôpital. Selon Me Jean-Christophe Coubris, « il y a eu, ce jour-là, une méprise incontestable sur la gravité de la situation lors de l’intervention au domicile de la maman. Les médecins n’ont pas pris conscience de l’hémorragie interne dont elle était victime. Ils sont passés à côté du diagnostic alors même que tous les signes cliniques le montraient. Hémorragie interne qui privera le bébé d’oxygène ». Il rajoute que sa cliente a eu « une chance inouïe de ne pas mourir ce 4 avril ».
Aux côtés de l’avocat se trouvent les parents de Marcellu. Le père rappelle avec précision les faits, dossier médical de sa compagne à l’appui : « À son arrivé, le sergent pompier énonce le diagnostic, ma compagne a du mal à s’exprimer, des difficultés respiratoires, elle présente une cyanose des lèvres, un pouls à 110, une tension à 8… Il appelle le médecin régulateur et lui en fait part. Les médecins sont alors envoyés ». Il poursuit : « Malgré ce constat, 1h30 après l’arrivée des pompiers, alors que notre domicile se trouve à 4 minutes de l’hôpital, le médecin décide de ne pas médicaliser le véhicule des pompiers lors de son transfert à l’hôpital. Ma compagne est amenée aux urgences où elle est laissée dans l’entrée, seule, faible sur un brancard. Le corps médical ne remarque pas qu’elle est en train de faire une hémorragie interne depuis 1h30 entraînant un manque d’oxygénation et l’anoxie du cerveau de notre fils. Près de 25 minutes après son arrivée, elle est emmenée dans le service gynécologie où un code rouge est alors déclenché car les deux vies sont en jeu. Marcellu naît par césarienne en état de mort apparente, il est réanimé durant onze minutes. La maman, elle, a perdu 1,5 litre de sang. Il est évacué cinq heures plus tard sur Marseille ». Le nouveau né n’a donc pas été placé en hypothermie, ce qui aurait pu être « la seule véritable chance de préserver son cerveau après une anoxie si longue ».
Le 4 avril 2023, après une hospitalisation quelques jours plus tôt à l’hôpital d’Ajaccio pour de fortes douleurs pelviennes, la maman du nourrisson, alors enceinte de 31 semaines et 3 jours, est à nouveau prise de fortes douleurs et appelle les pompiers afin d’être transportée au plus vite à l’hôpital. Selon Me Jean-Christophe Coubris, « il y a eu, ce jour-là, une méprise incontestable sur la gravité de la situation lors de l’intervention au domicile de la maman. Les médecins n’ont pas pris conscience de l’hémorragie interne dont elle était victime. Ils sont passés à côté du diagnostic alors même que tous les signes cliniques le montraient. Hémorragie interne qui privera le bébé d’oxygène ». Il rajoute que sa cliente a eu « une chance inouïe de ne pas mourir ce 4 avril ».
Aux côtés de l’avocat se trouvent les parents de Marcellu. Le père rappelle avec précision les faits, dossier médical de sa compagne à l’appui : « À son arrivé, le sergent pompier énonce le diagnostic, ma compagne a du mal à s’exprimer, des difficultés respiratoires, elle présente une cyanose des lèvres, un pouls à 110, une tension à 8… Il appelle le médecin régulateur et lui en fait part. Les médecins sont alors envoyés ». Il poursuit : « Malgré ce constat, 1h30 après l’arrivée des pompiers, alors que notre domicile se trouve à 4 minutes de l’hôpital, le médecin décide de ne pas médicaliser le véhicule des pompiers lors de son transfert à l’hôpital. Ma compagne est amenée aux urgences où elle est laissée dans l’entrée, seule, faible sur un brancard. Le corps médical ne remarque pas qu’elle est en train de faire une hémorragie interne depuis 1h30 entraînant un manque d’oxygénation et l’anoxie du cerveau de notre fils. Près de 25 minutes après son arrivée, elle est emmenée dans le service gynécologie où un code rouge est alors déclenché car les deux vies sont en jeu. Marcellu naît par césarienne en état de mort apparente, il est réanimé durant onze minutes. La maman, elle, a perdu 1,5 litre de sang. Il est évacué cinq heures plus tard sur Marseille ». Le nouveau né n’a donc pas été placé en hypothermie, ce qui aurait pu être « la seule véritable chance de préserver son cerveau après une anoxie si longue ».
Pas de plainte
La famille appuie sur les manquements dont la mère aurait été victime durant sa prise en charge. Avec leur avocat, les parents de Marcellu assurent qu’il y a eu une tentative de maquiller le dossier médical. « Nous avons incontestablement la certitude que l’hôpital a voulu maquiller ses fautes, expose Me Coubris. L’hôpital a délibérément demandé des rapports de certains intervenants tout à fait inexacts. La situation de ma cliente a été sous évaluée et ils ont confirmé cela dans le rapport d’expertise par des rapports. Heureusement, un homme a refusé de rester dans ces mensonges. Il a reconnu noir sur blanc qu’il avait menti volontairement à la demande de l’hôpital pour minimiser la gravité des faits. Le dossier médical fait foi, lorsqu’il dit le contraire c’est beaucoup plus compliqué de prouver que les signes cliniques d’une hémorragie interne étaient évidents ».
En effet, selon le père de Marcellu, l’un des intervenants du 4 avril a, dans un second rapport, indiqué qu’il avait menti sur le premier. « Il a déclaré : « avoir rendu un faux rapport" qu'il se doit "par un souci de conscience de rétablir certaines vérités (…). J’ai menti sur les symptômes. J’affirme dans mon rapport initial que les constantes sont tout à fait normales mais cela est faux. Avec le recul, l’écoute et beaucoup d’information je sais aujourd’hui que ses constantes n’étaient pas normales du tout. » Il avoue avoir menti sur son rapport. »
Si, à ce jour, aucune plainte n’a été déposée, un dossier a été adressé à la commission de conciliation et d’indemnisation « afin de comprendre et d’identifier les fautes médicales, reprend Me Coubris. Par la suite des experts seront désignés et une fois que nous aurons le rapport d’expertise, nous arriverons à le seconde étape de notre démarche qui sera, peut-être, de déposer plainte ».
Face à tous ces éléments, les parents du petit Marcellu réclament la démission du directeur de l’hôpital d’Ajaccio. « Rien ne ramènera notre enfant, mais en tant que mère je ne peux pas baisser la tête en me disant que c’est la vie. Combien de familles ont déjà vécu ça avant nous et combien d’autres le vivront encore si rien ne change ? »
Contactée, la direction de l’hôpital d’Ajaccio n’a pour l’heure pas souhaité répondre.
En effet, selon le père de Marcellu, l’un des intervenants du 4 avril a, dans un second rapport, indiqué qu’il avait menti sur le premier. « Il a déclaré : « avoir rendu un faux rapport" qu'il se doit "par un souci de conscience de rétablir certaines vérités (…). J’ai menti sur les symptômes. J’affirme dans mon rapport initial que les constantes sont tout à fait normales mais cela est faux. Avec le recul, l’écoute et beaucoup d’information je sais aujourd’hui que ses constantes n’étaient pas normales du tout. » Il avoue avoir menti sur son rapport. »
Si, à ce jour, aucune plainte n’a été déposée, un dossier a été adressé à la commission de conciliation et d’indemnisation « afin de comprendre et d’identifier les fautes médicales, reprend Me Coubris. Par la suite des experts seront désignés et une fois que nous aurons le rapport d’expertise, nous arriverons à le seconde étape de notre démarche qui sera, peut-être, de déposer plainte ».
Face à tous ces éléments, les parents du petit Marcellu réclament la démission du directeur de l’hôpital d’Ajaccio. « Rien ne ramènera notre enfant, mais en tant que mère je ne peux pas baisser la tête en me disant que c’est la vie. Combien de familles ont déjà vécu ça avant nous et combien d’autres le vivront encore si rien ne change ? »
Contactée, la direction de l’hôpital d’Ajaccio n’a pour l’heure pas souhaité répondre.